C’est une annonce qui ébranle tout un pan de l’histoire industrielle britannique. Harland and Wolff, le groupe propriétaire de l’illustre chantier naval du même nom, a révélé vendredi dernier accélérer sa recherche de financements, suite à une réponse négative du gouvernement concernant une aide cruciale. Une décision lourde de conséquences pour ce fleuron de la construction navale, mondialement connu pour avoir donné naissance au Titanic.
Un refus gouvernemental qui fait tanguer le navire
Harland and Wolff espérait obtenir une garantie de l’État sur des prêts bancaires à hauteur de 200 millions de livres. Une bouée de sauvetage vitale pour traverser une période d’incertitudes qui s’étire depuis plusieurs mois. Mais Londres a finalement décidé de ne pas donner suite à cette demande, pour le moment du moins. Un coup dur pour le groupe, qui se retrouve contraint de trouver des solutions alternatives dans l’urgence.
Cap sur des financements alternatifs
Face à cette impasse, Harland and Wolff a dû réagir rapidement. Le groupe a ainsi annoncé avoir “accéléré les discussions” avec la société américaine Riverstone Credit Management afin “d’obtenir de nouvelles facilités de crédit“. L’objectif : répondre aux besoins de financement à court terme et maintenir l’activité à flot. Une course contre la montre s’engage, avec l’espoir de conclure ces accords dans les prochains jours.
Un dialogue maintenu avec les principales parties prenantes
Malgré ce revers, Harland and Wolff ne compte pas baisser les bras. Le groupe affirme rester “en dialogue actif avec les principales parties prenantes, y compris le gouvernement britannique“, notamment autour des contrats existants et à venir, ainsi que du plan de capitalisation à long terme. La banque d’affaires Rothschild & Co a par ailleurs été missionnée pour évaluer les options stratégiques possibles.
Nous restons déterminés à trouver des solutions pérennes pour assurer l’avenir de Harland and Wolff et poursuivre l’incroyable aventure industrielle initiée il y a plus de 160 ans.
John Wood, ex-directeur général de Harland and Wolff
Un directeur général sur le départ
Dans cette période agitée, Harland and Wolff doit aussi gérer des changements au sein de sa direction. John Wood, jusqu’ici directeur général, a en effet annoncé se mettre en retrait de ses fonctions avec effet immédiat. Il sera remplacé à titre intérimaire par Russell Downs en tant que président exécutif du Conseil d’administration. Une transition qui ajoute encore à l’incertitude ambiante.
Un symbole de l’histoire industrielle en péril
Au-delà des enjeux financiers, c’est tout un pan du patrimoine et de la fierté industrielle britannique qui vacille. Fondé en 1861, le chantier naval Harland and Wolff fait figure d’institution en Irlande du Nord. Son nom reste à jamais associé à la construction des plus grands paquebots de l’histoire, à commencer par le mythique Titanic.
- Harland and Wolff a bâti plus de 1700 navires au cours de son histoire
- Le chantier a compté jusqu’à 35 000 employés à son apogée dans les années 1920
- Il a joué un rôle crucial dans l’effort de guerre, construisant 140 navires militaires pendant la 2nde Guerre Mondiale
Au fil des décennies, Harland and Wolff a traversé bien des tempêtes, s’adaptant tant bien que mal à l’évolution de l’industrie navale. Mais le groupe reste fragile depuis son sauvetage in extremis fin 2019, lorsqu’il avait été racheté pour 6 millions de livres par la société InfraStrata, elle-même rebaptisée depuis Harland and Wolff.
L’avenir du chantier naval en question
Malgré une hausse significative de son chiffre d’affaires en 2023, le groupe reste structurellement fragile. Les difficultés actuelles font resurgir le spectre d’une disparition pure et simple de ce monument de l’histoire industrielle. Une perspective qui suscite une vive émotion, bien au-delà de Belfast et de l’Irlande du Nord.
Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour Harland and Wolff. De sa capacité à trouver rapidement de nouveaux financements dépendra la survie de l’entreprise, et avec elle tout un symbole du génie industriel britannique. Plus d’un siècle après le naufrage du Titanic, le chantier naval qui lui a donné vie se retrouve à son tour à lutter pour sa survie. Une nouvelle page de sa légende tourmentée est en train de s’écrire.
Malgré ce revers, Harland and Wolff ne compte pas baisser les bras. Le groupe affirme rester “en dialogue actif avec les principales parties prenantes, y compris le gouvernement britannique“, notamment autour des contrats existants et à venir, ainsi que du plan de capitalisation à long terme. La banque d’affaires Rothschild & Co a par ailleurs été missionnée pour évaluer les options stratégiques possibles.
Nous restons déterminés à trouver des solutions pérennes pour assurer l’avenir de Harland and Wolff et poursuivre l’incroyable aventure industrielle initiée il y a plus de 160 ans.
John Wood, ex-directeur général de Harland and Wolff
Un directeur général sur le départ
Dans cette période agitée, Harland and Wolff doit aussi gérer des changements au sein de sa direction. John Wood, jusqu’ici directeur général, a en effet annoncé se mettre en retrait de ses fonctions avec effet immédiat. Il sera remplacé à titre intérimaire par Russell Downs en tant que président exécutif du Conseil d’administration. Une transition qui ajoute encore à l’incertitude ambiante.
Un symbole de l’histoire industrielle en péril
Au-delà des enjeux financiers, c’est tout un pan du patrimoine et de la fierté industrielle britannique qui vacille. Fondé en 1861, le chantier naval Harland and Wolff fait figure d’institution en Irlande du Nord. Son nom reste à jamais associé à la construction des plus grands paquebots de l’histoire, à commencer par le mythique Titanic.
- Harland and Wolff a bâti plus de 1700 navires au cours de son histoire
- Le chantier a compté jusqu’à 35 000 employés à son apogée dans les années 1920
- Il a joué un rôle crucial dans l’effort de guerre, construisant 140 navires militaires pendant la 2nde Guerre Mondiale
Au fil des décennies, Harland and Wolff a traversé bien des tempêtes, s’adaptant tant bien que mal à l’évolution de l’industrie navale. Mais le groupe reste fragile depuis son sauvetage in extremis fin 2019, lorsqu’il avait été racheté pour 6 millions de livres par la société InfraStrata, elle-même rebaptisée depuis Harland and Wolff.
L’avenir du chantier naval en question
Malgré une hausse significative de son chiffre d’affaires en 2023, le groupe reste structurellement fragile. Les difficultés actuelles font resurgir le spectre d’une disparition pure et simple de ce monument de l’histoire industrielle. Une perspective qui suscite une vive émotion, bien au-delà de Belfast et de l’Irlande du Nord.
Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour Harland and Wolff. De sa capacité à trouver rapidement de nouveaux financements dépendra la survie de l’entreprise, et avec elle tout un symbole du génie industriel britannique. Plus d’un siècle après le naufrage du Titanic, le chantier naval qui lui a donné vie se retrouve à son tour à lutter pour sa survie. Une nouvelle page de sa légende tourmentée est en train de s’écrire.