La photo des deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jégou, inculpés de viol en Argentine, aux côtés de leur avocat à leur sortie de prison mercredi suscite l’indignation. Ce cliché, publié sur Instagram par leur conseil, est jugé provocant par l’avocate de la plaignante. Une polémique qui vient raviver les tensions dans cette affaire aux lourdes conséquences pour le rugby français.
Une “provocation” pour l’avocate de la victime
Me Natacha Romano, qui représente la jeune femme accusant les deux joueurs de viol, a vivement réagi face à cette photo postée par l’avocat des mis en cause, Me Rafael Cuneo Libarona. Elle y voit “une provocation envers (sa) cliente” et déplore “cette manière de célébrer” la victoire judiciaire des rugbymen, placés en résidence surveillée.
Cela affecte encore plus la santé de la plaignante, elle est dévastée car ça lui donne la sensation qu’ils sont victimes et qu’elle est coupable.
– Me Natacha Romano, avocate de la plaignante
Un sentiment renforcé par le fait que la jeune femme a dû être de nouveau hospitalisée lundi, souffrant d’un “stress post-traumatique” lié à l’agression qu’elle accuse les deux joueurs d’avoir commise.
Des versions opposées de l’incident
Hugo Auradou, sous contrat avec Pau, et Oscar Jégou, joueur de La Rochelle, tous deux âgés d’une vingtaine d’années, ont été inculpés pour “viol aggravé” le 11 juillet. Ils encourent entre 8 et 20 ans de prison. S’ils reconnaissent une relation sexuelle avec la plaignante, mère de deux enfants, ils affirment qu’elle était consentie.
Mais leur accusatrice, par la voix de son avocate, dresse un tableau glaçant d’une scène de violences et de viols répétés, commis par les deux hommes. Des versions diamétralement opposées qui laissent présager d’un procès tendu, attendu d’ici 9 à 14 mois selon la Fédération française de rugby (FFR).
Affaire embarrassante pour le rugby français
Au-delà des joueurs mis en cause, c’est tout le rugby tricolore qui se retrouve éclaboussé par ce scandale, à quelques semaines de la Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre). Le président de la FFR Florian Grill assure que son instance “condamne tout acte de violence et de délinquance” mais souligne que “la présomption d’innocence doit être respectée”.
Une nouvelle polémique qui cristallise les tensions, des mois après les faits supposés. Et ravive le traumatisme d’une jeune femme déjà profondément meurtrie. Avec en arrière-plan, l’image du rugby français à défendre à l’approche de son Mondial.
Une position prudente alors que les débats autour du traitement judiciaire de l’affaire font rage. L’avocat des rugbymen plaide pour un placement en résidence surveillée afin de “préserver leur intégrité physique et morale”. Tandis que la partie adverse réclame leur maintien en détention au regard de la gravité des accusations.
Une nouvelle polémique qui cristallise les tensions, des mois après les faits supposés. Et ravive le traumatisme d’une jeune femme déjà profondément meurtrie. Avec en arrière-plan, l’image du rugby français à défendre à l’approche de son Mondial.
Une position prudente alors que les débats autour du traitement judiciaire de l’affaire font rage. L’avocat des rugbymen plaide pour un placement en résidence surveillée afin de “préserver leur intégrité physique et morale”. Tandis que la partie adverse réclame leur maintien en détention au regard de la gravité des accusations.
Une nouvelle polémique qui cristallise les tensions, des mois après les faits supposés. Et ravive le traumatisme d’une jeune femme déjà profondément meurtrie. Avec en arrière-plan, l’image du rugby français à défendre à l’approche de son Mondial.