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Colère et Indignation de la Gauche après la Réélection Controversée de Yaël Braun-Pivet

La gauche crie au scandale après la réélection controversée de Yaël Braun-Pivet au perchoir de l'Assemblée nationale. Entre "coup de force anti-démocratique" et "combinaison nauséabonde", les réactions fusent. Mais que s'est-il réellement passé lors de ce scrutin explosif ?

C’est un véritable séisme politique qui vient de secouer l’Assemblée nationale. Jeudi soir, dans un hémicycle en ébullition, la macroniste Yaël Braun-Pivet a été réélue de justesse à la présidence, pour un second mandat. Mais cette victoire à l’arraché, rendue possible grâce au désistement surprise des Républicains entre les deux tours, a aussitôt provoqué une vague d’indignation dans les rangs de la gauche.

La Gauche Dénonce une “Combinaison Malsaine” et un “Coup de Force”

À peine les résultats proclamés, les leaders de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) ont crié au scandale, dénonçant un scrutin entaché d’irrégularités. Pour André Chassaigne, candidat malheureux du PCF arrivé en seconde position, il s’agit ni plus ni moins d’une “combinaison malsaine” de la droite “qui a permis de ne rien changer alors que le peuple attendait que ça change”. Le député de 71 ans, figure historique de l’assemblée, a même employé le terme “nauséabond” pour qualifier l’attitude de certains.

Emboîtant le pas, Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, a fustigé “une victoire qui résonne comme un échec” et “un signal terrible pour la démocratie”. Pointant du doigt la participation controversée au vote des 17 députés redevenus ministres après la démission du gouvernement Borne, elle a dénoncé “les magouilles qui ont volé le résultat des urnes”, rappelant que la NUPES était arrivée en tête au premier tour.

De son côté, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon n’y est pas allé de main morte. Sur le réseau social X (ex-Twitter), il s’est emporté contre ce qu’il qualifie de “nouveau coup de force d’une clique prête à tout pour garder tous les pouvoirs”, y voyant une remise en cause du “système démocratique tout entier”.

Socialistes et Écologistes Également Révoltés

Cette colère est partagée par l’ensemble des composantes de la gauche. Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a ainsi regretté la reconduction au perchoir de la “candidate de l’Élysée” malgré ses “trois défaites successives” aux européennes et législatives. Un “summum du déni démocratique” selon lui.

Quant à la députée écologiste Sandrine Rousseau, elle n’a pas mâché ses mots non plus, observant ironiquement sur X qu’“arrivé troisième dimanche”, le camp présidentiel avait réussi à “conserver le perchoir”. Avant de conclure, lapidaire : “Pas grand chose à dire de plus”.

Une Élection Aux Allures de Thriller Politique

Il faut dire que cette élection au second degré a pris des allures de thriller politique. Dans un hémicycle sans majorité absolue, où les macronistes ne sont arrivés que troisièmes en nombre de sièges (245), derrière la NUPES (254) et le Rassemblement national (252), Mme Braun-Pivet partait clairement avec un handicap.

Mais c’était sans compter sur le coup de théâtre du député LR Philippe Juvin. Arrivé troisième avec 76 voix au premier tour, ce dernier a choisi de se désister en faveur de la députée des Yvelines. Un report de voix massif qui a offert in extremis la victoire à la macroniste, avec 273 suffrages contre 267 pour le communiste André Chassaigne.

La pilule est d’autant plus dure à avaler pour les oppositions de gauche qu’elles voient ainsi leur échapper un poste stratégique dans la nouvelle configuration de l’Assemblée. La présidence aurait en effet pu leur permettre de peser davantage dans les débats et l’agenda parlementaire, en l’absence de majorité présidentielle.

Après le Perchoir, Matignon en Ligne de Mire

Mais la gauche n’entend pas en rester là. Forte de sa position de premier bloc à l’Assemblée, la NUPES compte bien obtenir d’autres gages. À commencer par Matignon, alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à nommer un nouveau Premier ministre.

Nous sommes la première force politique, nous demandons donc qu’un Premier ministre issu de nos rangs soit nommé.

– Mathilde Panot, députée LFI

Seul hic, la gauche peine à s’accorder sur un nom. Si les Insoumis poussent la candidature de l’ancienne ministre Christiane Taubira, les socialistes lui préfèrent le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard. Les écologistes, eux, avancent le nom de la climatologue Valérie Masson-Delmotte.

Autant de divergences qui pourraient compliquer la tâche de la NUPES dans son bras de fer avec l’exécutif. D’autant que, même en cas de Premier ministre issu de ses rangs, elle devra aussi composer avec un groupe RN renforcé, et un camp présidentiel certes affaibli mais toujours influent.

Une chose est sûre : après ce psychodrame au Palais Bourbon, la suite du quinquennat s’annonce plus que jamais sous haute tension. Dans un paysage politique morcelé comme jamais, où aucun parti ne dispose de la majorité absolue, chaque vote sera une bataille. Et le moindre faux pas pourrait être fatal au gouvernement, sous la menace permanente d’une motion de censure…

Mais la gauche n’entend pas en rester là. Forte de sa position de premier bloc à l’Assemblée, la NUPES compte bien obtenir d’autres gages. À commencer par Matignon, alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à nommer un nouveau Premier ministre.

Nous sommes la première force politique, nous demandons donc qu’un Premier ministre issu de nos rangs soit nommé.

– Mathilde Panot, députée LFI

Seul hic, la gauche peine à s’accorder sur un nom. Si les Insoumis poussent la candidature de l’ancienne ministre Christiane Taubira, les socialistes lui préfèrent le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard. Les écologistes, eux, avancent le nom de la climatologue Valérie Masson-Delmotte.

Autant de divergences qui pourraient compliquer la tâche de la NUPES dans son bras de fer avec l’exécutif. D’autant que, même en cas de Premier ministre issu de ses rangs, elle devra aussi composer avec un groupe RN renforcé, et un camp présidentiel certes affaibli mais toujours influent.

Une chose est sûre : après ce psychodrame au Palais Bourbon, la suite du quinquennat s’annonce plus que jamais sous haute tension. Dans un paysage politique morcelé comme jamais, où aucun parti ne dispose de la majorité absolue, chaque vote sera une bataille. Et le moindre faux pas pourrait être fatal au gouvernement, sous la menace permanente d’une motion de censure…

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