L’affaire Jégou-Auradou continue de faire couler beaucoup d’encre. Les deux jeunes rugbymen français, incarcérés depuis le 11 juillet en Argentine suite à des accusations de viol, ont obtenu leur placement en résidence surveillée mercredi dernier. Mais dans quelles conditions ce changement de statut a-t-il été rendu possible ?
La FFR dément le paiement d’une caution
Selon le média argentin MDZ, qui suit l’affaire de près, la Fédération française de rugby aurait dû payer une caution d’environ 915 000 euros pour obtenir l’assouplissement des conditions de détention des deux joueurs. Une information fermement démentie par la FFR :
Aucune caution n’a été payée par la FFR pour que les deux joueurs puissent se rendre dans une résidence surveillée.
Une cagnotte de solidarité mise en place
Si la FFR assure ne pas avoir déboursé d’argent, son président Florian Grill a toutefois précisé qu’une cagnotte de solidarité avait été mise en place par les joueurs du XV de France pour aider à avancer les frais :
Pour faire face à l’urgence, la FFR a avancé les fonds pour l’ensemble des dépenses. Celles-ci relèvent des familles, pas de la FFR, mais dans l’esprit, en fonction aussi de comment les choses évoluent, il paraît assez évident que les clubs pros, la FFR et les joueurs qui ont eux aussi fait œuvre de solidarité aient envie de contribuer de manière que le coût pour les familles ne soit pas considérable.
De nouvelles preuves en faveur des joueurs ?
Parallèlement à ces questions financières, l’avocat des deux rugbymen s’est montré confiant quant à l’évolution de l’affaire, affirmant que « des preuves très importantes de leur innocence sont apparues ». Le chauffeur de taxi qui a conduit la plaignante après les faits présumés a notamment évoqué un « voyage normal » sans signe particulier de détresse.
Si ces nouveaux éléments venaient à se confirmer, ils pourraient grandement faire évoluer ce dossier particulièrement sensible. En attendant, Hugo Auradou et Oscar Jégou restent présumés innocents, en résidence surveillée à Mendoza, dans l’attente de la suite de la procédure judiciaire.
