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Nouvelle guerre des bassines : les forces de l’ordre en alerte

Un millier de casseurs attendus, 800 armes saisies, des dizaines d'activistes fichés S... Plongée dans les préparatifs des forces de l'ordre pour contrer la nouvelle "guerre des bassines" dans les Deux-Sèvres.

Alors que la France se prépare à un été placé sous le signe des Jeux Olympiques, les forces de l’ordre se mobilisent sur un tout autre front : celui de l’ultragauche et de l’écologie radicale. Depuis mardi et jusqu’à dimanche, une vaste opération baptisée “Sainte-Soline 3” ou encore “mobilisation internationale stop mégabassines” se déroule dans les Deux-Sèvres. Un rassemblement qui fait craindre le pire aux autorités.

Des casseurs suréquipés et déterminés

Selon un dernier bilan de source policière, pas moins de 123 activistes fichés S, connus pour des faits d’activisme violent, ont été détectés dans le camp de Melle, épicentre de la contestation. Autre motif d’inquiétude : la saisie de 800 armes par destination destinées à servir contre les forces de l’ordre. Boulons, mortiers, matériel pour fabriquer des cocktails Molotov… Les plus radicaux comptent bien en découdre au sein de “black blocs” déterminés à faire dégénérer les cortèges.

On sait qu’environ un millier de casseurs sont attendus sur place. Certains viennent de l’étranger. Ils sont équipés et veulent l’affrontement avec les gendarmes.

– Une source sécuritaire

Des gendarmes sur le pied de guerre

Face à cette menace, les autorités ont déployé un imposant dispositif de 3000 gendarmes. Des unités spécialisées dans le maintien de l’ordre sont également mobilisées comme les pelotons d’intervention (PI) ou les escadrons de gendarmerie mobile. L’objectif : empêcher les débordements et protéger les installations agricoles ciblées par les activistes.

La préfecture et la gendarmerie multiplient les points presse pour afficher leur détermination. Des contrôles et des fouilles sont menés en amont pour tenter de saisir un maximum d’armes avant les affrontements redoutés.

Nous adapterons la réponse en fonction de la physionomie des manifestations et des intentions des casseurs. Mais nous ne laisserons rien passer.

– La préfète des Deux-Sèvres

Une poudrière difficile à contrôler

Les forces de l’ordre craignent de voir la situation leur échapper comme lors des précédentes mobilisations de Sainte-Soline. En mars dernier, des heurts d’une violence inédite avaient fait des dizaines de blessés. Des engins agricoles et des véhicules de gendarmerie incendiés. Malgré la détermination affichée, difficile de contrôler un périmètre aussi vaste et des activistes aussi mobiles.

C’est comme vouloir vider l’océan avec une petite cuillère. On aura beau interpeller et saisir du matériel, il y aura toujours un noyau dur prêt à en découdre.

– Un officier de gendarmerie

Derrière la détermination affichée, les forces de l’ordre espèrent surtout éviter un drame et contenir les débordements de cette “guerre des bassines” qui s’annonce très tendue. Une mission compliquée alors que les regards seront braqués sur la sécurité des JO de Paris.

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