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Crimes de guerre palestiniens : un rapport accablant de HRW

Un rapport accablant de Human Rights Watch publié le 17 juillet dénonce les nombreux crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés par des groupes armés palestiniens lors de l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, qui a coûté la vie à plus de 800 civils. Le Hamas nie toute responsabilité mais l'enquête de l'ONG démontre le contraire...

Le 7 octobre 2023 restera à jamais gravé comme l’un des jours les plus sombres de l’histoire du conflit israélo-palestinien. Ce jour-là, plusieurs groupes armés palestiniens, dont le Hamas, ont mené une attaque d’une violence inouïe contre des civils israéliens, faisant 1195 morts dont 815 civils. Près d’un an après, un rapport accablant de 230 pages publié le 17 juillet par l’ONG Human Rights Watch (HRW) vient lever le voile sur l’ampleur des atrocités commises et démontre la planification de cette opération visant délibérément à tuer et prendre en otage un maximum de civils.

Une enquête de terrain minutieuse révèle l’horreur

Pendant 9 mois, les enquêteurs de HRW ont recueilli les témoignages glaçants de 144 rescapés et proches de victimes. Ils ont aussi analysé des centaines de photos et vidéos. Leurs conclusions sont sans appel : de très nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été perpétrés de façon planifiée et coordonnée par les groupes armés palestiniens, dans le but de tuer et capturer des civils.

Sur plusieurs sites d’attaques, les combattants palestiniens ont tiré directement sur les civils, souvent à bout portant, alors qu’ils tentaient de fuir […] Ils ont incendié des maisons, dont (certains) des habitants ont été brûlés ou asphyxiés ; ceux qui ont tenté de fuir ont été abattus ou capturés.

Extrait du rapport “I Can’t Erase All the Blood from My Mind” de HRW

Plusieurs groupes palestiniens ont participé au massacre

Si les brigades Izz al-Din al-Qassam du Hamas sont les principaux responsables, l’enquête a pu déterminer l’implication de plusieurs autres factions armées palestiniennes comme le Jihad islamique ou les brigades des martyrs d’Al-Aqsa, en analysant leurs revendications sur Telegram et les emblèmes sur les tenues des assaillants. Certains civils palestiniens se sont aussi joints aux attaques, bien que minoritaires.

Le Hamas nie malgré les preuves accablantes

Dans une lettre adressée à HRW en avril, le Hamas a nié toute responsabilité dans le ciblage de civils, affirmant que seule sa branche armée avait mené l’opération en respectant le droit international. Il accuse des Palestiniens non affiliés d’avoir commis les exactions. Mais les témoignages et preuves récoltés par l’ONG contredisent totalement cette version et démontrent que le meurtre et la prise d’otages de civils étaient les objectifs assumés de cette attaque planifiée.

La nature incroyablement planifiée et coordonnée de l’attaque démontre qu’un soulèvement spontané de civils n’est pas à l’origine des violences majeures contre les civils israéliens et internationaux.

Belkis Wille, directrice adjointe de la division Crises et conflits à HRW

De très nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité

Parmi les très nombreuses exactions documentées par HRW et qualifiées de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, on peut citer de manière non exhaustive :

  • Les attaques délibérées contre des civils et biens civils
  • L’homicide volontaire de personnes détenues
  • Les traitements cruels et inhumains, actes de tortures
  • Les viols et violences sexuelles
  • La prise d’otages (au moins 251 personnes)
  • L’utilisation de boucliers humains
  • La mutilation et la spoliation des corps
  • Le pillage et le saccage de biens civils

Ces actes constituent des violations graves du droit international humanitaire. Au total, 815 civils israéliens ont été tués et des centaines d’autres ont été blessés ou traumatisés à vie. Sur les 251 otages, 42 ont été exécutés et 116 sont toujours captifs à Gaza.

Mettre fin au cycle de la violence et rendre justice

Après la publication du rapport, le Hamas a rejeté les accusations « mensongères » de HRW. Mais pour la directrice Ida Sawyer, il est essentiel que les responsables de ces crimes odieux soient poursuivis en justice, quelque soit leur camp :

Les atrocités commises par un camp ne justifient pas les atrocités commises par l’autre. Pour mettre un terme au cycle sans fin des abus en Israël et en Palestine, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes et de demander des comptes aux auteurs de crimes graves. C’est dans l’intérêt des Palestiniens et des Israéliens.

Ida Sawyer, directrice de la division Crises et conflits à HRW

Ce rapport est une nouvelle pièce accablante démontrant l’horreur et l’ampleur des crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 par des groupes armés palestiniens dont le Hamas, qui nie pourtant l’évidence. Au-delà d’établir la vérité, il appelle à rendre justice aux victimes et leurs proches. Une étape essentielle pour tenter de briser le cercle infernal de la violence dans ce conflit qui n’en finit pas.

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