À un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’athlétisme français est secoué par une affaire de violences conjugales impliquant l’un de ses plus grands espoirs de médaille. Wilfried Happio, spécialiste du 400m haies et quatrième des derniers championnats du monde, est accusé par son ex-compagne de l’avoir violentée à plusieurs reprises en 2018 et 2019.
Un témoignage glaçant étayé par des photos
Dans un entretien accordé au Monde, Maria (prénom modifié), 26 ans, raconte le calvaire qu’elle aurait vécu pendant sa relation avec le hurdler. Des bleus, des hématomes, du sang… Les photos qu’elle a prises “pour documenter, sinon personne n’allait [la] croire” donnent froid dans le dos.
Je les ai conservées pour prouver ce que je vivais, car je savais que sans cela, on ne me croirait pas.
– Maria, ex-compagne de Wilfried Happio
Un athlète aux multiples facettes
Wilfried Happio, 25 ans, est l’un des athlètes les plus prometteurs de sa génération. Quintuple champion de France du 400m haies, il a terminé au pied du podium lors des derniers Mondiaux à Eugene en 2022. Une performance qui en faisait un sérieux prétendant à une médaille olympique à Paris.
Mais derrière les sourires et les performances se cacherait une personnalité plus sombre. Selon Maria, les violences auraient été récurrentes pendant leur histoire d’amour, émaillée de disputes et de réconciliations.
Quel impact sur sa participation aux JO ?
Si ces accusations venaient à être confirmées, c’est toute la carrière de Wilfried Happio qui pourrait être remise en question. À un an des Jeux Olympiques à domicile, cette affaire tombe au plus mal pour l’athlétisme français, qui misait beaucoup sur lui pour garnir son tableau des médailles.
La Fédération Française d’Athlétisme n’a pas encore réagi à ces révélations. Mais nul doute qu’elle suivra de près l’évolution de ce dossier, tant sur le plan sportif que sur le plan judiciaire. Car si les faits étaient avérés, c’est bien plus que sa participation aux JO que Wilfried Happio pourrait perdre.
Une affaire qui rappelle tristement que le sport de haut niveau n’est pas épargné par les violences faites aux femmes. Et qu’il est urgent que les instances sportives prennent la mesure de ce fléau pour mieux protéger les victimes et sanctionner les coupables, aussi performants soient-ils sur les pistes.