C’était un défi de taille, mais ils l’ont relevé. Après de longues tractations, les quatre groupes parlementaires de gauche sont parvenus à un accord historique : présenter une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée nationale. Et c’est André Chassaigne, le chef de file des communistes, qui a été choisi pour porter les couleurs du Nouveau Front populaire (NFP) et ses 190 députés.
André Chassaigne, l’homme de consensus
Issu du plus petit groupe de la coalition de gauche, André Chassaigne n’en est pas moins un choix judicieux. Respecté par ses pairs pour son expérience et son intégrité, il est perçu comme une figure rassembleuse, capable de fédérer au-delà des clivages partisans.
André Chassaigne a un profil consensuel. Il est respecté et pourrait rassembler au-delà du Nouveau Front populaire.
Un député écologiste
Un défi de taille pour la gauche
Si le NFP est le groupe le plus nombreux avec ses 190 membres, cela ne garantit en rien la victoire d’André Chassaigne. Pour être élu président, il devra en effet obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. Or, le risque existe de voir se former une alliance de circonstance entre la droite, le centre et même le Rassemblement national pour faire barrage à la gauche.
Les enjeux de la présidence
Au-delà de la dimension symbolique, l’enjeu est de taille pour la gauche. Le président de l’Assemblée nationale est en effet la quatrième personnalité de l’État dans l’ordre protocolaire. Il dispose de prérogatives importantes, comme celle de saisir le Conseil constitutionnel ou de convoquer le Parlement en session extraordinaire.
- Le président fixe l’ordre du jour et organise les débats
- Il peut demander une seconde délibération sur un texte
- Il nomme une partie des membres du Conseil constitutionnel
La difficile quête d’un Premier ministre
Si la gauche est parvenue à s’entendre pour la présidence de l’Assemblée, elle peine en revanche toujours à trouver un Premier ministre. Les négociations patinent entre les différentes formations du NFP, chacune ayant ses propres exigences et lignes rouges. Un accord rapide semble improbable, alors que l’échéance du remaniement approche.
Vers une cohabitation complexe ?
Même si André Chassaigne venait à être élu, la tâche s’annonce ardue pour la gauche. Sans majorité claire à l’Assemblée, elle devra composer avec un exécutif qui lui est hostile. Le spectre d’une cohabitation conflictuelle, comme la France en a connu par le passé, plane sur cette nouvelle législature.
La candidature unique de la gauche est une première victoire, mais ce n’est que le début d’un long chemin semé d’embûches.
Un député socialiste
La candidature d’André Chassaigne marque une étape importante, mais la partie est loin d’être gagnée pour la gauche. Entre la menace d’une fronde des oppositions et les dissensions internes sur la stratégie à adopter, les défis sont nombreux pour le Nouveau Front populaire. L’élection du président de l’Assemblée, jeudi, sera un premier test grandeur nature.