Les flammes ont une nouvelle fois frappé l’arrière-pays niçois. Mardi soir, un violent incendie s’est déclaré aux portes de Nice, ravageant pas moins d’un hectare de végétation. Près d’une centaine de pompiers ont lutté une bonne partie de la nuit pour venir à bout du sinistre avant qu’il n’atteigne les habitations. Un combat acharné qui a permis de fixer le feu au petit matin, au prix d’importants dégâts et d’un pompier légèrement blessé.
Un hectare de végétation parti en fumée
C’est vers 19h mardi que l’alerte a été donnée. Un feu de forêt s’était déclaré sur les hauteurs de Nice, le long de la route des Novaines. Poussées par un vent ascendant, les flammes se sont rapidement propagées, grignotant la végétation sur leur passage. Au plus fort de l’incendie, ce sont deux hectares de bois et de broussailles qui sont partis en fumée, dégageant d’importants panaches de fumée visibles à des kilomètres à la ronde.
Le bal des bombardiers d’eau
Face à l’ampleur du sinistre, d’importants moyens ont rapidement été déployés. Trois hélicoptères bombardiers d’eau et trois avions Dash ont ainsi été engagés pour effectuer de multiples largages. Au sol, pas moins de 80 puis 90 pompiers ont pris position pour lutter contre les flammes et empêcher leur propagation.
On a attaqué le feu sur tous les fronts, avec des largages aériens massifs et des équipes au sol qui ont travaillé d’arrache-pied toute la nuit.
– Un porte-parole des pompiers des Alpes-Maritimes
Course contre la montre pour sauver les habitations
Si aucune habitation n’a finalement été touchée, il s’en est fallu de peu. Attisées par le vent, les flammes se sont dangereusement rapprochées des premières villas en lisière de forêt. Une véritable course contre la montre s’est alors engagée pour stopper la progression du feu avant qu’il n’atteigne les bâtiments.
Grâce à l’engagement sans faille des soldats du feu, le pire a pu être évité. À force de largages aériens, de travail des lisières et de noyage des souches, l’incendie a fini par être déclaré fixé un peu avant l’aube. Un pompier a été légèrement blessé durant les opérations et transporté à l’hôpital Pasteur de Nice.
Le spectre des mégafeux
Cet incendie n’est malheureusement pas un cas isolé. Déjà lundi, un feu s’était déclaré au même endroit, consumant un hectare avant d’être maîtrisé. Avec la sécheresse qui perdure et les fortes chaleurs, le risque de départ de feu est à son maximum dans l’arrière-pays niçois comme dans le reste du département.
Les pompiers restent donc extrêmement vigilants et appellent la population à la plus grande prudence. Car si les deux incendies de ce début de semaine ont pu être rapidement circonscrits, nul ne peut écarter le spectre d’un mégafeu dévastateur qui ravagerait des milliers d’hectares. Un scénario catastrophe qui hante tous les esprits en cette saison estivale à haut risque.