ActualitésPolitique

Gabriel Attal à la recherche d’un “pacte d’action” pour un nouveau gouvernement

Dix jours après les législatives, la France est toujours sans gouvernement. Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire, multiplie les appels au dialogue pour tenter de bâtir une majorité, alors que la gauche peine à s'accorder sur un nom pour Matignon...

Depuis dix jours, la France navigue en eaux troubles. Les élections législatives n’ont pas permis de dégager de majorité claire à l’Assemblée nationale, laissant le pays dans une forme d’incertitude politique. Au cœur de ce marasme post-électoral, un homme s’active pour tenter de trouver une issue : Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire.

Un “pacte d’action” pour sortir de l’impasse

Ce mardi, Gabriel Attal a lancé un appel au rassemblement des “forces républicaines” en vue de bâtir un “pacte d’action” permettant la formation d’un nouveau gouvernement. Le jeune ministre, qui assure les affaires courantes depuis sa démission, a affirmé qu’il proposerait rapidement “des rencontres aux autres groupes politiques”, à l’exception notable “des extrêmes”.

Je proposerai, avec les députés d’Ensemble pour la République, des rencontres aux autres groupes politiques pour avancer vers ce pacte d’action pour les Français.

Gabriel Attal, sur TF1

L’objectif est clair : sortir de l’ornière dans laquelle les résultats des législatives ont plongé le pays, en réunissant une majorité capable de gouverner. Une gageure dans un contexte où aucune force politique ne dispose à elle seule d’un nombre suffisant de sièges au palais Bourbon. D’où la nécessité de chercher des compromis, des alliances, pour espérer atteindre une forme de stabilité gouvernementale.

Gabriel Attal écarté de Matignon

S’il se démène pour rassembler, Gabriel Attal a néanmoins d’ores et déjà écarté l’hypothèse de rempiler à Matignon. “Je n’aspire pas à être le prochain premier ministre. Je ne serai pas le prochain premier ministre”, a-t-il assuré, balayant les rumeurs qui le voyaient rester dans le fauteuil qu’il occupe depuis la démission de son gouvernement au lendemain du second tour des législatives.

Une manière aussi pour le ministre de se concentrer pleinement sur sa tâche d’intermédiaire entre les différents groupes politiques, sans qu’on puisse lui prêter d’arrière-pensées personnelles. Car les tractations s’annoncent intenses pour tenter de bâtir une coalition gouvernementale viable, dans une Assemblée nationale plus morcelée que jamais.

La gauche cherche son champion pour Matignon

À gauche notamment, les discussions patinent pour se mettre d’accord sur un nom susceptible d’incarner une potentielle majorité. Le Nouveau Front populaire (NFP), coalition hétéroclite allant des communistes aux socialistes en passant par les écologistes et les Insoumis, peine à accoucher d’un candidat commun pour Matignon.

Plusieurs personnalités ont été évoquées, de la députée écolo Laurence Tubiana à l’ancienne ministre Huguette Bello, mais aucun consensus ne se dégage pour l’instant. Au point que le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a suspendu sa participation aux négociations, le temps qu’un accord soit trouvé sur le perchoir de l’Assemblée.

Emmanuel Macron temporise

De son côté, Emmanuel Macron se garde bien d’intervenir publiquement, laissant le soin à Gabriel Attal de déminer le terrain politique. Le président sait qu’il joue là une partie décisive pour la suite de son second mandat, lui qui ne dispose plus de majorité absolue à l’Assemblée. Raison pour laquelle il temporise, accordant un délai supplémentaire de tractations aux différentes forces en présence.

Mais cette situation d’entre-deux gouvernemental ne pourra s’éterniser. Un nouveau premier ministre devra être nommé dans les prochaines semaines, pour espérer remettre le pays sur les rails après cette séquence électorale en forme de choc politique. Le pari de Gabriel Attal est d’arriver à constituer d’ici là une majorité de projets, sinon une majorité de parti. Reste à savoir si ses talents de négociateur suffiront à mettre tout le monde d’accord, dans un climat politique plus électrique que jamais.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.