Après quatre longues années derrière les barreaux, la blogueuse chinoise Zhang Zhan a enfin retrouvé une forme de liberté. Mais les autorités continuent de garder un œil vigilant sur celle qui avait osé remettre en cause la gestion de la pandémie de Covid-19 à Wuhan.
Zhang Zhan, 39 ans, avait été arrêtée en mai 2020 puis condamnée en décembre de la même année à quatre ans de prison pour “provocation de troubles”, un chef d’accusation fréquemment utilisé contre les voix critiques du régime. Son tort : avoir documenté le strict confinement imposé à Wuhan, berceau de l’épidémie, et pointé du doigt les entraves aux droits humains qui en découlaient.
Une libération sous haute surveillance
Si Zhang Zhan a quitté sa cellule le 13 mai dernier à l’aube, comme l’a confirmé une vidéo publiée par une militante basée au Royaume-Uni, June Wang, sa liberté reste pour le moins relative. Envoyée chez son frère aîné à Shanghai, elle demeure étroitement surveillée.
Je ne peux pas en dire bien plus.
Zhang Zhan, dans une vidéo publiée après sa sortie de prison
Un ami à qui elle a parlé sur la populaire application de messagerie WeChat a rapporté qu’elle n’était “vraiment pas libre”. Zhang Zhan craint même que les personnes chargées de la surveiller ne lui confisquent son téléphone.
Un combat au péril de sa santé
La blogueuse avait payé cher son engagement. Après son arrestation en 2020, elle avait entamé une grève de la faim durant sa détention, ce qui avait sérieusement dégradé son état de santé. Alimentée de force, elle était apparue très affaiblie lors de son procès, contrainte de comparaître en fauteuil roulant.
Sa sœur avait un temps alerté sur sa situation alarmante en prison, tant physique que mentale, avant que son frère ne retire le texte, probablement sous la pression des autorités.
Une dissidente parmi d’autres
Le sort de Zhang Zhan illustre la fermeté avec laquelle le régime chinois s’efforce d’étouffer toute critique, en particulier concernant sa gestion très politique de la crise du Covid-19. La politique zéro Covid, avec ses confinements à répétition et sa surveillance intrusive, a suscité un vif mécontentement populaire, matière hautement sensible pour le Parti communiste.
D’autres voix dissidentes ont subi des pressions et des condamnations pour avoir questionné ou critiqué la réponse des autorités face au coronavirus. Le pouvoir ne tolère guère ceux qui, comme Zhang Zhan, tentent de faire émerger une vérité différente de la ligne officielle.
Un avenir incertain
Si la libération de Zhang Zhan est une bonne nouvelle, son avenir proche apparaît encore très incertain. Affaiblie par son long combat, étroitement encadrée, pourra-t-elle retrouver une vie normale ? Rien n’est moins sûr alors que son cas illustre la volonté inflexible de Pékin de faire taire toutes les voix dissonantes.
Le journalisme citoyen, incarné avec courage par des personnalités comme Zhang Zhan, reste une activité à haut risque en Chine. Mais dans l’ombre, malgré la répression, nombre de Chinois continuent de se battre pour faire émerger des vérités inconfortables pour le régime.
Le sort de Zhang Zhan illustre la fermeté avec laquelle le régime chinois s’efforce d’étouffer toute critique, en particulier concernant sa gestion très politique de la crise du Covid-19. La politique zéro Covid, avec ses confinements à répétition et sa surveillance intrusive, a suscité un vif mécontentement populaire, matière hautement sensible pour le Parti communiste.
D’autres voix dissidentes ont subi des pressions et des condamnations pour avoir questionné ou critiqué la réponse des autorités face au coronavirus. Le pouvoir ne tolère guère ceux qui, comme Zhang Zhan, tentent de faire émerger une vérité différente de la ligne officielle.
Un avenir incertain
Si la libération de Zhang Zhan est une bonne nouvelle, son avenir proche apparaît encore très incertain. Affaiblie par son long combat, étroitement encadrée, pourra-t-elle retrouver une vie normale ? Rien n’est moins sûr alors que son cas illustre la volonté inflexible de Pékin de faire taire toutes les voix dissonantes.
Le journalisme citoyen, incarné avec courage par des personnalités comme Zhang Zhan, reste une activité à haut risque en Chine. Mais dans l’ombre, malgré la répression, nombre de Chinois continuent de se battre pour faire émerger des vérités inconfortables pour le régime.