Alors que les affrontements entre Israël et le Hamas se poursuivent à Gaza, semant mort et désolation, une lueur d’espoir émerge pour certains Palestiniens. La France a en effet annoncé son intention d’accueillir prochainement sur son sol des réfugiés ayant fui l’enclave palestinienne, actuellement bloqués en Égypte.
Un programme d’accueil en urgence
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué mardi que les demandes de visas de ces Palestiniens «sont en cours d’instruction par les autorités françaises» et que «certains d’entre eux rejoindront la France prochainement». Il s’agit pour la plupart d’artistes, d’intellectuels et de journalistes bénéficiaires du programme Pause (Programme national d’Accueil en Urgence des Scientifiques et des artistes en Exil).
Lancé en 2017, ce dispositif vise à soutenir les scientifiques et artistes en exil en favorisant leur accueil dans des établissements d’enseignement supérieur, de recherche ou des institutions culturelles françaises. Selon le Quai d’Orsay, les demandes confirmées dans ce cadre concernent pour l’instant «une petite dizaine de personnes», un chiffre fluctuant.
Des obstacles administratifs
Pourtant, malgré le soutien du ministère des Affaires étrangères, le processus ne semble pas si fluide. Comme le révélait lundi le quotidien Le Monde, les dossiers d’une trentaine de Palestiniens de Gaza seraient actuellement bloqués au ministère de l’Intérieur, et ce en dépit de promesses d’emploi obtenues en France.
Bien qu’ils disposent du soutien du Quai d’Orsay, leur dossier est bloqué depuis des semaines au ministère de l’Intérieur.
Le Monde
Interrogé sur le nombre précis de visas déjà accordés, le ministère n’était pas en mesure de communiquer un chiffre. Il a cependant tenu à souligner que le programme Pause comporte différents statuts de demandes (confirmées, en cours d’examen, candidats) et que certaines personnes évoquées par la presse ne font pas partie de ce programme.
Un geste solidaire attendu
Malgré ces difficultés, l’engagement de la France à accueillir ces Palestiniens fuyant la guerre apparaît comme un signal fort. Dans un contexte de crise humanitaire majeure à Gaza, où des milliers de civils sont pris au piège des combats, chaque geste compte.
Reste à espérer que les obstacles administratifs seront rapidement levés et que ces réfugiés, artistes, journalistes et intellectuels, pourront bientôt trouver en France un havre de paix pour se reconstruire et poursuivre leurs activités. Un défi que les autorités françaises semblent déterminées à relever, fidèles à la tradition d’accueil et de solidarité du pays des droits de l’Homme.