Lundi soir, les voyageurs de la Gare de l’Est à Paris ont été témoins d’une scène d’une violence inouïe. Un militaire de l’opération Sentinelle a été agressé au couteau alors qu’il patrouillait dans la gare. Malgré la rapidité de l’attaque, l’assaillant a pu être interpellé immédiatement par les forces de l’ordre présentes sur place. Évacué en urgence absolue, le pronostic vital du militaire n’est heureusement pas engagé.
Christian Ingondo, un profil inquiétant
L’homme interpellé s’appelle Christian Ingondo, il est âgé de 40 ans. Né au Congo, il a obtenu la nationalité française en septembre 2006. Lors de son interpellation, il a déclaré avoir agi “car des militaires tuent des gens dans son pays, le Congo”. De confession catholique, il a fait référence à Dieu en français pendant son arrestation.
Mais le profil de Christian Ingondo est loin d’être exemplaire. Cet homme est en effet connu des services de police pour de multiples faits de violence :
- 2012 : Condamné pour violences volontaires par conjoint
- 2014 : Condamné pour outrage sur personne chargée d’une mission de service public
- 2016 : Condamné pour violences volontaires avec une ITT supérieure à 8 jours
Le meurtre de Châtelet-Les Halles en 2018
Mais le fait le plus marquant du passé judiciaire de Christian Ingondo remonte à janvier 2018. Ce mois-là, il poignarde mortellement un jeune homme martiniquais en pleine station RER de Châtelet-Les Halles, en plein cœur de Paris. Un meurtre qui avait fortement choqué l’opinion publique à l’époque.
Pourtant, Christian Ingondo avait finalement été déclaré pénalement irresponsable de cet acte, en raison de son état de santé mentale dégradé. L’homme est en effet connu pour souffrir de graves troubles psychiatriques.
Une attaque préméditée ?
Si les motivations exactes de Christian Ingondo restent encore floues à ce stade, plusieurs éléments laissent à penser que son passage à l’acte était prémédité. D’après les premiers éléments de l’enquête, il aurait en effet suivi discrètement les militaires pendant quelques minutes avant de passer brutalement à l’attaque.
La scène a été entièrement filmée par les caméras de vidéo-surveillance de la gare. Les enquêteurs vont désormais devoir visionner attentivement ces images pour tenter de comprendre le déroulé exact des faits et déterminer si Christian Ingondo a agi seul ou bénéficié de complicités.
Le militaire grièvement blessé mais hors de danger
Atteint par plusieurs coups de couteau, notamment à l’épaule, le militaire de l’opération Sentinelle a été grièvement blessé dans cette agression. Pris en charge très rapidement par les secours, son état a nécessité une évacuation en urgence absolue vers l’hôpital.
Mais heureusement, d’après les médecins, le pronostic vital du militaire n’est pas engagé. Il sera entendu dès que possible par les enquêteurs pour livrer son témoignage sur cette attaque d’une violence inouïe.
Un dispositif de sécurité renforcé
Après cette agression, un important dispositif policier a été déployé à la Gare de l’Est et ses alentours. Des militaires supplémentaires de l’opération Sentinelle ont également été dépêchés sur place pour sécuriser la zone.
Cet incident remet en lumière la difficile mission de ces soldats déployés dans le cadre du plan Vigipirate depuis les attentats de 2015. Quotidiennement exposés à des menaces et des agressions, ils paient un lourd tribut dans leur mission de protection des Français et des sites sensibles.
Christian Ingondo a été placé en garde à vue et devra s’expliquer sur ses actes face aux enquêteurs. Une expertise psychiatrique sera certainement ordonnée pour évaluer son discernement. Si l’enquête ne fait que commencer, cette nouvelle attaque rappelle la nécessité de rester unis et vigilants face à la menace qui pèse sur notre pays.