C’est un drame qui a marqué les esprits dans le quartier de Châtelet-Les Halles à Paris. Le 13 janvier 2018, Andy Brigitte, un jeune martiniquais d’une vingtaine d’années, est poignardé à mort en pleine rue. L’auteur présumé, rapidement interpellé, est un certain Christian Ingondo. Mais l’affaire prend une tournure inattendue quand, 6 ans plus tard, ce même Christian Ingondo s’en prend à un militaire Gare de l’Est.
Retour sur le meurtre d’Andy Brigitte
Ce vendredi 13 janvier 2018 vers 18h30, une violente altercation éclate dans le Ier arrondissement de Paris, près de Châtelet-Les Halles. Andy Brigitte, jeune martiniquais, est mortellement blessé de deux coups de couteau, l’un au thorax, l’autre au flanc. Les secours ne pourront rien faire pour le sauver.
Rapidement, un suspect est arrêté par les équipes de sécurité de la RATP, avant l’arrivée de la police judiciaire sur les lieux. Il s’agit de Christian Ingondo, un individu né au Congo et de nationalité française. Mais un troisième protagoniste impliqué dans la rixe parvient à prendre la fuite.
Le meurtrier déclaré pénalement irresponsable
Coup de théâtre deux ans plus tard : le 2 juillet 2020, Christian Ingondo, le meurtrier présumé d’Andy Brigitte, est déclaré irresponsable pénalement. Une décision de justice qui suscite l’incompréhension et la colère des proches de la victime. L’homme ne sera donc pas jugé pour son acte.
Il est temps de réformer notre système judiciaire. On ne peut pas laisser des meurtriers en liberté sous prétexte qu’ils sont fous.
– Un proche d’Andy Brigitte
6 ans après : le meurtrier s’en prend à un militaire
Le 15 juillet 2024, stupeur à la Gare de l’Est à Paris. Christian Ingondo, le meurtrier d’Andy Brigitte, s’en prend violemment à un militaire en faction. Fort heureusement, le soldat ne sera que légèrement blessé dans l’attaque. Interrogé, l’assaillant aurait déclaré avoir agi car “des militaires tuent des gens dans son pays, le Congo”.
Cet événement relance le débat sur la responsabilité pénale des auteurs de crimes et délits souffrant de troubles psychiatriques. Beaucoup s’interrogent sur les mesures prises après qu’un individu ait été déclaré pénalement irresponsable. Un suivi était-il assuré dans le cas de Christian Ingondo ?
Une affaire qui soulève de nombreuses questions
Plus de 6 ans après, l’affaire Andy Brigitte continue de hanter les esprits, surtout après la nouvelle attaque perpétrée par Christian Ingondo. Cette tragédie soulève de nombreuses interrogations :
- Comment prévenir de tels drames à l’avenir ?
- Le suivi des personnes déclarées pénalement irresponsables est-il suffisant ?
- Faut-il réformer la loi sur l’irresponsabilité pénale ?
Autant de questions auxquelles il faudra apporter des réponses, afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise. En attendant, les proches d’Andy Brigitte sont toujours en quête de justice et de sens, 6 ans après le meurtre de leur ami, fils, frère.
Une pensée émue pour Andy Brigitte, ce jeune homme plein d’avenir fauché en pleine jeunesse. Puisse son âme reposer en paix, tandis que son meurtrier devra un jour répondre de ses actes devant une justice plus haute.