Coup de tonnerre sur la scène politique ! Alors que les tractations s’intensifient pour former un gouvernement, les Insoumis viennent de claquer la porte des négociations. Jean-Luc Mélenchon, intransigeant, exige un candidat unique de la gauche pour la présidence de l’Assemblée nationale. Un nouveau bras de fer qui cristallise les divisions au sein du Nouveau Front populaire.
Matignon s’éloigne, la bataille du perchoir s’intensifie
Depuis leur victoire aux législatives, les différents partis de gauche tentent tant bien que mal de s’accorder sur un programme de gouvernement commun. Mais entre divergences idéologiques et ambitions personnelles, l’unité semble plus que jamais un vœu pieux. L’ultimatum lancé lundi par les Insoumis, suspendant leur participation aux pourparlers, en est la parfaite illustration.
Nous exigeons une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée nationale et ne reprenons aucune discussion sur quoi que ce soit d’autre tant que ce n’est pas réglé.
– Jean-Luc Mélenchon
Une position de fermeté qui place le leader insoumis en position de force, mais qui risque de braquer ses partenaires. Car derrière l’enjeu du perchoir, c’est bien la question de Matignon et de la composition du futur gouvernement qui se joue en coulisses.
Macron accusé de manœuvrer dans l’ombre
Les mélenchonistes soupçonnent l’Élysée de tirer les ficelles en coulisses pour empêcher l’avènement d’une présidence de l’Assemblée issue du Nouveau Front populaire. Le but : montrer que la gauche ne dispose pas, en réalité, de la majorité relative et ainsi délégitimer ses prétentions à diriger le pays.
Une théorie du complot balayée par la majorité présidentielle, qui met en garde contre le jusqu’au-boutisme et la paranoïa des Insoumis. Mais il est vrai que l’équation se complique sérieusement pour Macron si un proche de Mélenchon venait à s’emparer de la prestigieuse fonction.
Le PCF et EELV tentent une médiation, sans succès
Face à l’impasse, communistes et écologistes jouent les bons offices, proposant une candidature d’union issue de la société civile. Un profil «rassembleur», «au-dessus des clivages partisans», censé faire consensus. Las ! L’offre a été sèchement rejetée par LFI, renvoyant la gauche à ses profondes divisions.
Imbroglio à tous les étages
Resultat des courses : c’est le statu quo et chacun campe sur ses positions. Les Insoumis, arc-boutés sur leurs exigences maximalistes. Les Socialistes, soucieux de ne pas se faire absorber. EELV et le PCF, pris en tenailles, qui s’épuisent en vaines tentatives de conciliation.
Une impasse d’autant plus préoccupante que l’horloge tourne. Sans président de l’Assemblée nationale d’ici jeudi, difficile d’avancer sur le reste. Les négociations piétinent, les protagonistes s’agacent. La gauche, «condamnée à s’entendre», dixit Mélenchon, y parviendra-t-elle ? Réponse dans les prochains jours. En attendant, les diverses chapelles continuent de s’écharper par médias interposés…