C’est une séance boursière compliquée qu’a connu la place parisienne ce lundi. L’indice phare CAC 40 a en effet perdu 1,19%, retombant à 7632,71 points, après avoir enchaîné trois hausses consécutives la semaine passée. Un repli en grande partie imputable au secteur du luxe, l’un des poids lourds de la cote, qui s’est retrouvé sous pression.
Le luxe pénalisé par le ralentissement chinois
La croissance chinoise montre en effet des signes inquiétants d’essoufflement. Au deuxième trimestre, le PIB de l’Empire du Milieu n’a progressé “que” de 4,7% sur un an, bien en deçà des attentes des économistes et du rythme de 5,3% enregistré sur les trois premiers mois de l’année. Une mauvaise nouvelle pour les géants du luxe comme LVMH, Kering ou Hermès, qui réalisent une part importante de leur chiffre d’affaires auprès de la clientèle chinoise.
Le marché chinois est l’un des principaux moteurs de développement du secteur du luxe donc par ricochet le luxe réagit négativement.
– Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance
Des publications trimestrielles décevantes
De plus, plusieurs acteurs majeurs du secteur ont dévoilé des résultats en demi-teinte. L’horloger suisse Swatch Group a vu son bénéfice net chuter de 70,5% au premier semestre, tandis que le britannique Burberry a enregistré des performances inférieures aux attentes, conduisant au départ de son directeur général. Deux publications sanctionnées en Bourse.
Dans leur sillage, les valeurs françaises du luxe ont décroché lundi :
- LVMH : -2,65% à 705,60 euros
- Hermès : -2,58% à 2114 euros
- Kering : -5,28% à 321,30 euros
Le spectre de la récession
Au-delà du luxe, c’est l’ensemble du marché actions qui s’est retrouvé sous pression ce lundi. Les craintes d’une récession mondiale, attisées par les signes de ralentissement de la deuxième économie mondiale, ont pesé sur le sentiment des investisseurs. D’autres valeurs sensibles à la conjoncture chinoise comme Pernod Ricard (-2,46%) ont également été affectées.
Les regards se tournent désormais vers les prochaines publications des géants tricolores du luxe, LVMH et Kering en tête, pour jauger l’ampleur du coup de frein de la demande chinoise. Des résultats qui seront scrutés de près par les investisseurs, tant le secteur pèse sur les indices boursiers.