En ce début de semaine, les marchés financiers européens naviguent en eaux troubles tandis que Wall Street parvient à garder la tête hors de l’eau. Ce contraste s’explique par plusieurs facteurs clés qui animent actuellement les places boursières.
La Chine inquiète, le luxe trinque
Premier élément perturbateur : le ralentissement de la croissance en Chine. Les derniers chiffres font état d’une progression de seulement 4,7% au second trimestre, un rythme inférieur aux attentes. Ce coup de frein de la deuxième économie mondiale pèse logiquement sur le secteur du luxe, très exposé au marché chinois.
Résultat, les valeurs phares de ce compartiment, comme LVMH, Kering ou Hermès, ont subi de lourdes pertes ce lundi. Paris, place où le luxe occupe une place prépondérante, a ainsi chuté de 1,19%.
Les résultats décevants de groupes comme Burberry ou Swatch Group montrent bien les difficultés actuelles du secteur face au ralentissement chinois.
Wall Street résiste grâce à Trump
Outre-Atlantique, la tendance est nettement plus favorable. La Bourse de New York a même ouvert en hausse ce lundi, soutenue par plusieurs facteurs :
- Donald Trump, qui a survécu ce week-end à une tentative d’assassinat, voit sa cote grimper. Sa possible réélection en novembre est perçue positivement par les investisseurs, qui apprécient sa politique de déréglementation et de baisse d’impôts.
- Les attentes d’une baisse des taux de la Fed en septembre se renforcent. Le président de la banque centrale Jerome Powell a ouvert la porte à un assouplissement monétaire pour soutenir l’économie.
Dans ce contexte, les trois principaux indices de Wall Street progressaient de 0,6% à 0,8% en début d’après-midi. Le secteur technologique et les valeurs industrielles tiraient notamment la cote.
Les taux remontent, le dollar stable
Sur le marché obligataire, les taux américains à long terme se redressaient ce lundi, le rendement du T-Bond à 10 ans remontant à 4,21% contre 4,18% vendredi. Les cambistes craignent qu’une hausse des droits de douane souhaitée par Trump ne stimule l’inflation.
Le billet vert restait pour sa part stable face à l’euro et aux autres grandes devises. Une position attentiste avant les prochaines interventions des banquiers centraux cette semaine.
Jerome Powell ne devrait pas modifier son discours accommodant lors de son audition au Congrès. Les investisseurs scruteront tout de même ses propos, à l’affût du moindre indice.
Des résultats attendus au tournant
Enfin, la saison des résultats d’entreprises va entrer dans le vif du sujet dans les prochains jours. Les investisseurs espèrent des perspectives encourageantes malgré un contexte économique plus difficile.
Au final, les marchés boursiers devraient rester fébriles dans les prochaines séances, tiraillés entre des vents contraires. La volatilité risque donc de rester élevée, au gré des indicateurs économiques, des décisions politiques et des publications de résultats. De quoi mettre les nerfs des investisseurs à rude épreuve !