Le conflit israélo-palestinien connaît un nouveau drame avec une frappe aérienne israélienne ayant visé pour la cinquième fois en huit jours une école de l’ONU servant de refuge à des déplacés dans la bande de Gaza. Selon des habitants, l’attaque sur l’école gérée par l’UNRWA (l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens) dans le camp de Nusseirat, au centre de Gaza, a fait 15 morts, dont des enfants.
L’armée israélienne affirme avoir ciblé des “terroristes” qui utilisaient le bâtiment scolaire comme “repaire” pour lancer des attaques contre ses troupes. Mais cette nouvelle frappe sur un site abritant des civils suscite une vague de condamnations internationales. La France et l’Allemagne ont appelé à l’ouverture d’une enquête.
Escalade meurtrière dans les écoles de Gaza
Depuis une semaine, pas moins de quatre écoles servant de refuge à des Palestiniens déplacés par la guerre ont été frappées par l’aviation israélienne :
- Le 6 juillet : frappe sur l’école al-Jaouni à Nusseirat (2000 personnes présentes)
- Le 7 juillet : 4 morts dans une frappe sur l’école de la Sainte Famille à Gaza
- Le 8 juillet : nouvelle frappe sur une école à Nusseirat
- Le 9 juillet : 29 morts dans une frappe sur une école à Abassan
Ce ciblage répété d’établissements scolaires, pourtant identifiés comme abritant des civils, soulève l’indignation. Israël assure que le Hamas et d’autres groupes armés utilisent ces lieux à des fins militaires, ce que le Hamas dément.
L’UNRWA appelle à une enquête
L’agence onusienne, qui a dû abandonner ses écoles transformées en abris d’urgence, estime que la présence éventuelle de combattants dans ces lieux doit faire l’objet d’une enquête :
La présence de groupes armés dans les écoles que nous avons été contraints de quitter devrait faire l’objet d’une enquête.
UNRWA
L’agence a également dénoncé une attaque “contraire au droit international” et la mort de civils innocents.
Une situation humanitaire critique
Ces raids meurtriers aggravent encore la crise humanitaire qui frappe l’enclave palestinienne. Territoire surpeuplé soumis à un blocus, Gaza manque d’abris pour les dizaines de milliers de déplacés fuyant les combats.
Les hôpitaux peinent à prendre en charge les nombreux blessés alors que les bombardements entravent l’arrivée de l’aide humanitaire. La communauté internationale s’alarme de cette situation dramatique et exhorte Israël à épargner les civils, conformément au droit international humanitaire.
Mais dans un conflit où les écoles mêmes deviennent des cibles, c’est toute une génération d’enfants gazaouis qui se retrouve plus que jamais prise au piège d’une guerre qui les dépasse. Leur droit à la sécurité, à l’éducation et à un avenir semble un horizon toujours plus inaccessible.
