Ils sont présidents, premiers ministres, chefs de gouvernement. Ils incarnent le pouvoir et la destinée d’une nation. Mais derrière la stature et les honneurs, se cache une réalité bien plus sombre : celle d’hommes devenus des cibles permanentes, dont la vie ne tient parfois qu’à un fil. Car être un leader politique de premier plan, c’est aussi s’exposer à la violence de ceux qui veulent votre peau. Une menace persistante, qui ces dernières années a pris un visage bien réel pour certains des dirigeants les plus en vue de la planète.
Shinzo Abe, Jair Bolsonaro, Donald Trump… Ils ont échappé au pire
Le 8 juillet 2022, le Japon est sous le choc. Shinzo Abe, ancien premier ministre adoré des Japonais, s’effondre en plein meeting électoral, touché par deux balles. Il succombera quelques heures plus tard à ses blessures. Le pays du Soleil Levant, traumatisé, découvre alors l’inimaginable : même dans une nation réputée pour sa sécurité, ses dirigeants ne sont pas à l’abri. Un constat glaçant.
Un an plus tôt, au Brésil cette fois, c’est le président Jair Bolsonaro lui-même qui manque de peu d’y passer. Poignardé en pleine rue pendant sa campagne, le leader controversé de l’extrême droite brésilienne s’en sort miraculeusement. Mais l’image de son tee-shirt blanc maculé de sang fait le tour du monde. Un symbole saisissant de la violence politique qui ronge le géant sud-américain.
Et que dire de Donald Trump, visé à son tour le 13 juillet 2023. Lors d’un meeting dans l’Ohio, l’ex-président américain est la cible d’un homme armé, finalement maîtrisé par les services secrets. Plus de peur que de mal, mais la preuve une nouvelle fois qu’en politique, le danger est partout. Même pour le leader de la première puissance mondiale.
Nicolas Maduro, Emmerson Mnangagwa… Eux aussi visés
Venezuela, août 2018. Le président Nicolas Maduro prononce un discours lors d’une cérémonie militaire quand soudain, des drones explosent. Il en réchappe de justesse. Une tentative d’assassinat spectaculaire, digne d’un film d’espionnage.
Ça a explosé à quelques centimètres de moi, mais ce n’était pas mon heure !
Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe après une attaque à la bombe
Même scénario pour Emmerson Mnangagwa, leader du Zimbabwe. En juin 2018, une explosion retentit alors qu’il quitte la tribune d’un meeting. Bilan : plusieurs blessés, mais lui est indemne. « J’ai l’habitude », lâchera-t-il, fataliste. Un bien triste refrain.
Jusqu’où ira cette spirale meurtrière ?
De Abe à Trump en passant par Bolsonaro, une constante se dégage : être un responsable politique de haut niveau, c’est accepter de mettre sa vie en jeu. Une réalité effroyable, qui en dit long sur l’état de nos démocraties. Car derrière chaque tentative d’assassinat, c’est bien la violence politique dans toute son horreur qui se révèle.
Une violence qui semble s’amplifier année après année, nourrissant un cycle infernal. Chaque attaque en appelant une autre, dans une escalade permanente. Comme si atteindre les puissants était devenu un mode d’action parmi d’autres. Un constat qui doit tous nous alarmer.
Alors jusqu’où ira cette spirale meurtrière ? Combien de dirigeants devront encore être pris pour cible avant que nous réagissions ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : protéger celles et ceux qui nous gouvernent est un impératif absolu. Pour qu’un Abe, un Bolsonaro ou un Trump ne soit plus jamais à deux doigts de l’irréparable. Notre devoir à tous.