Alors que la guerre entre le Hamas et Israël est entrée dans son dixième mois, les espoirs d’un cessez-le-feu à court terme viennent de s’envoler. Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien a en effet annoncé ce dimanche que le Hamas avait décidé de suspendre les négociations en vue d’une trêve, dénonçant le “manque de sérieux” et les “massacres” perpétrés par l’État hébreu.
Des “massacres odieux” dénoncés par le Hamas
Cette décision fait suite aux frappes israéliennes menées samedi sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ainsi que sur le camp de réfugiés d’Al-Shati, dans la ville de Gaza. Des “massacres odieux” selon les termes employés par Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, qui accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de chercher à torpiller les efforts diplomatiques en cours.
“Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a informé lors d’une série d’appels les médiateurs et des intervenants régionaux de la décision du Hamas d’arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l’occupation (Israël, NDLR) (…) et des massacres contre des civils non-armés”
Un haut responsable du Hamas
Mohammed Deif, chef militaire du Hamas, serait en vie
Autre information importante relayée par un haut responsable du Hamas à l’AFP : le commandant Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement et visé samedi par une frappe israélienne, serait toujours en vie. Il superviserait actuellement les opérations des brigades Ezzedine al-Qassam et de la résistance palestinienne.
Mohammed Deif et Rafa Salama, commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, étaient présentés par Israël comme “deux cerveaux du massacre du 7 octobre”. Benjamin Netanyahou avait déclaré samedi soir n’avoir “aucune certitude qu’ils aient été éliminés l’un et l’autre”.
Un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir
Du côté palestinien, le bilan de ces dernières frappes israéliennes est particulièrement lourd. Selon le ministère de la Santé du gouvernement Hamas, on dénombre environ 45 morts et blessés parmi les civils dans le camp d’Al-Shati à Gaza. Un bilan encore plus effroyable est annoncé concernant le camp d’Al-Mawasi à Khan Younès : 92 morts, “dont la moitié était des enfants et des femmes”, et 300 blessés.
Au total, ce sont désormais plus de 38 000 Palestiniens qui ont perdu la vie dans la bande de Gaza depuis le début de ce conflit en août 2023. À cela s’ajoutent près de 89 000 blessés. Un bilan humanitaire catastrophique qui ne cesse de s’aggraver de jour en jour.
Des efforts diplomatiques au point mort
Cette annonce du Hamas est un coup dur porté aux efforts diplomatiques engagés ces derniers jours pour tenter d’instaurer un cessez-le-feu durable entre Israéliens et Palestiniens. Des négociations étaient en cours depuis plusieurs jours sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
Mais la poursuite des bombardements israéliens, faisant de très nombreuses victimes civiles, a fini par convaincre le Hamas de claquer la porte de ces pourparlers. Le mouvement islamiste dénonce la mauvaise foi d’Israël et l’accuse de chercher à saboter toute perspective de trêve en multipliant les “massacres odieux”.
Cette suspension des négociations par le Hamas risque donc de prolonger encore ce conflit qui n’en finit plus et qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts en près de 10 mois. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, la violence continue de s’abattre quotidiennement sur la bande de Gaza, faisant toujours plus de victimes innocentes.
Un conflit qui s’enlise depuis des décennies
Ce nouvel épisode sanglant illustre une fois de plus l’extrême complexité du conflit israélo-palestinien qui déchire la région depuis plus de 70 ans maintenant. Malgré de multiples tentatives de médiation et des accords de paix signés par le passé, Israéliens et Palestiniens semblent incapables de s’entendre sur une solution politique durable.
Les racines de ce conflit plongent dans l’histoire tourmentée du Proche-Orient depuis la première moitié du XXe siècle. La création de l’État d’Israël en 1948 sur une partie du territoire de la Palestine mandataire a généré des tensions avec les populations arabes, débouchant sur plusieurs guerres.
Aujourd’hui encore, les questions du statut de Jérusalem, du retour des réfugiés palestiniens, de la colonisation israélienne en Cisjordanie ou du blocus de Gaza empoisonnent les relations entre les deux camps. Chaque nouvel épisode de violence ne fait que renforcer les rancœurs et compliquer un peu plus la recherche d’une issue politique.
Face à cet engrenage destructeur, la communauté internationale semble bien en peine d’imposer un processus de paix crédible. Les initiatives diplomatiques se succèdent mais butent inlassablement sur le mur des intransigeances de part et d’autre. Et pendant ce temps, ce sont les populations civiles qui continuent de payer le prix fort de ce conflit sans fin.
Cette annonce du Hamas est un coup dur porté aux efforts diplomatiques engagés ces derniers jours pour tenter d’instaurer un cessez-le-feu durable entre Israéliens et Palestiniens. Des négociations étaient en cours depuis plusieurs jours sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
Mais la poursuite des bombardements israéliens, faisant de très nombreuses victimes civiles, a fini par convaincre le Hamas de claquer la porte de ces pourparlers. Le mouvement islamiste dénonce la mauvaise foi d’Israël et l’accuse de chercher à saboter toute perspective de trêve en multipliant les “massacres odieux”.
Cette suspension des négociations par le Hamas risque donc de prolonger encore ce conflit qui n’en finit plus et qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts en près de 10 mois. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, la violence continue de s’abattre quotidiennement sur la bande de Gaza, faisant toujours plus de victimes innocentes.
Un conflit qui s’enlise depuis des décennies
Ce nouvel épisode sanglant illustre une fois de plus l’extrême complexité du conflit israélo-palestinien qui déchire la région depuis plus de 70 ans maintenant. Malgré de multiples tentatives de médiation et des accords de paix signés par le passé, Israéliens et Palestiniens semblent incapables de s’entendre sur une solution politique durable.
Les racines de ce conflit plongent dans l’histoire tourmentée du Proche-Orient depuis la première moitié du XXe siècle. La création de l’État d’Israël en 1948 sur une partie du territoire de la Palestine mandataire a généré des tensions avec les populations arabes, débouchant sur plusieurs guerres.
Aujourd’hui encore, les questions du statut de Jérusalem, du retour des réfugiés palestiniens, de la colonisation israélienne en Cisjordanie ou du blocus de Gaza empoisonnent les relations entre les deux camps. Chaque nouvel épisode de violence ne fait que renforcer les rancœurs et compliquer un peu plus la recherche d’une issue politique.
Face à cet engrenage destructeur, la communauté internationale semble bien en peine d’imposer un processus de paix crédible. Les initiatives diplomatiques se succèdent mais butent inlassablement sur le mur des intransigeances de part et d’autre. Et pendant ce temps, ce sont les populations civiles qui continuent de payer le prix fort de ce conflit sans fin.