C’est un coup de filet antiterroriste qui met en lumière les sinistres desseins de l’ultra-droite violente. Ce vendredi, un jeune homme de 22 ans a été mis en examen et écroué dans le cadre d’une enquête sur un vaste trafic d’armes. Mais au-delà du simple commerce illicite, c’est un projet d’actions violentes mûri au sein de cercles néonazis qui inquiète les enquêteurs.
Un arsenal de guerre pour des projets funestes
La perquisition au domicile du suspect, situé dans le Nord-Pas-de-Calais, a permis la saisie d’un véritable arsenal. Fusils, munitions, mais aussi insignes et drapeaux nazis : autant d’éléments attestant de l’idéologie nauséabonde animant le réseau. Car les armes n’étaient pas uniquement destinées à alimenter un juteux trafic.
Les investigations portent sur des transactions d’armes entre plusieurs individus adhérant à une idéologie violente d’ultra-droite, dont certains évoquaient des projets d’action violente contre différentes cibles.
Parquet national antiterroriste (Pnat)
Groupes antifascistes, minorités… Les cibles potentielles de ces extrémistes ne manquaient pas. Leur haine s’exprimait notamment sur une boucle Telegram, qui a permis de remonter jusqu’au suspect interpellé.
Une enquête tentaculaire
Au total, ce sont désormais 7 personnes qui ont été mises en examen dans cette affaire :
- Un jeune homme près de Chambéry
- Un ancien policier
- Un militaire en exercice
- Un adolescent de 17 ans
- Trois autres suspects âgés d’une vingtaine d’années
Tous sont suspectés d’avoir participé, à des degrés divers, à ce réseau de l’ombre. Chez certains, les enquêteurs ont découvert un impressionnant attirail néonazi, des cartes dédicacées par d’anciens SS aux équipements paramilitaires.
L’ultra-droite, une menace sous surveillance
Si le terrorisme islamiste reste la principale préoccupation des services antiterroristes, la mouvance ultra-droite violente n’est pas en reste. Ces dernières années, plusieurs projets d’attentats inspirés par la haine raciale et les théories suprémacistes ont été déjoués.
Ce nouveau coup de filet confirme la nécessité d’une vigilance de tous les instants face à ces fanatiques, prêts à passer à l’acte pour imposer leur vision raciste et totalitaire de la société. Une menace plus diffuse que le djihadisme, mais tout aussi préoccupante.
L’enquête devra déterminer l’étendue exacte du réseau, les ramifications éventuelles à l’international, et surtout le degré d’imminence des actions violentes envisagées. Un travail de fourmi pour tenter d’éviter qu’un jour, ces armes ne fassent parler la poudre, au service d’une idéologie mortifère.
