Lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé le monde entier en 2020, de nombreux voyages ont dû être annulés. Mais pour certains Français comme Guilhem et Lucile, ce fut le début d’un long et éprouvant combat pour récupérer l’argent de leurs séjours perdus. Malgré les mois et les années qui passent, ils attendent toujours d’être remboursés.
Des milliers d’euros envolés
Guilhem, 42 ans, avait prévu de partir en avril 2020 pour un “road-trip” d’une semaine à Bali avec son frère. Il avait déboursé 654 euros pour les billets réservés sur le site d’agence de voyages en ligne eDreams. Malheureusement, la pandémie en a décidé autrement. Malgré plus d’une centaine d’appels et de messages envoyés à eDreams pour demander le remboursement, Guilhem attend toujours.
De son côté, Lucile, 24 ans, s’était offert le voyage de ses rêves en Corée du Sud. L’éducatrice spécialisée avait économisé pendant des mois pour s’acheter des billets à 700 euros, eux aussi réservés via eDreams. Après l’annulation, impossible de joindre l’agence malgré les relances. Résultat : cet argent durement épargné s’est envolé.
Des pratiques douteuses de certaines agences
Selon maître Joyce Pitcher, avocate spécialisée dans le droit du tourisme, les clients ayant reçu un avoir sans l’avoir accepté sont toujours éligibles à un remboursement. Pourtant, de nombreuses agences de voyages en ligne comme eDreams semblent jouer la montre en renvoyant la responsabilité sur les compagnies aériennes.
Si les clients ont reçu des avoirs sans les accepter, ils sont toujours éligibles à demander le remboursement.
– Maître Joyce Pitcher
Comment se battre pour récupérer son argent ?
Face à ces situations, que peuvent faire les voyageurs lésés ? Voici quelques pistes :
- Contactez directement la compagnie aérienne en plus de votre agence
- Envoyez une mise en demeure en recommandé à l’agence
- Saisissez la médiation tourisme et voyage ou la DGCCRF
- En dernier recours, engagez une action en justice
Malheureusement, beaucoup finissent par abandonner face à la complexité des démarches et au temps qui passe. C’est le cas de Lucile qui a fini par “baisser les bras”, de guerre lasse. Un sentiment d’injustice partagé par de trop nombreux consommateurs floués.
Pourtant, la loi est claire : en cas de voyage annulé par le prestataire, le client doit être intégralement remboursé dans les 14 jours. Plus de deux ans après, il est temps que les professionnels du tourisme respectent enfin leurs obligations !