C’est l’heure de vérité pour les All Blacks. Une semaine après une prestation en demi-teinte face au XV de la Rose, les coéquipiers de Sam Cane n’ont pas le droit à l’erreur pour ce deuxième test-match. Dans un Eden Park qui s’annonce bouillant, les Néo-Zélandais voudront faire taire les critiques et réaffirmer leur statut de référence mondiale.
La pression sur les épaules de Ian Foster
Le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster est sur un siège éjectable. Après une année 2022 mitigée et un début de tournée estivale poussif, l’ancien adjoint de Steve Hansen doit absolument redresser la barre. Pour cela, il a choisi d’apporter du sang neuf à son équipe.
Nous devons montrer un autre visage. L’agressivité et l’intensité doivent monter d’un cran si nous voulons l’emporter.
– Ian Foster, sélectionneur des All Blacks
Barrett titulaire à l’ouverture
La principale satisfaction côté néo-zélandais lors du premier test était la prestation de Beauden Barrett, entré en cours de jeu à l’ouverture. Le double meilleur joueur du monde sera cette fois titularisé dans son poste de prédilection, avec la lourde tâche de dynamiser le jeu des Blacks.
Son frère Jordie, habituel arrière, glisse lui au centre. Un poste où il a peu d’automatismes mais où sa puissance et sa vista peuvent faire des différences. À noter également les titularisations du pilier Tyrel Lomax et du deuxième ligne Patrick Tuipulotu. Des choix forts de la part de Foster.
Définir la hiérarchie mondiale
Au-delà de la performance, il y a un véritable enjeu de réputation pour la Nouvelle-Zélande. Déjà accrochée deux fois en 2022 par l’Irlande et la France, la sélection aux trois couronnes mondiales veut éviter une nouvelle désillusion à un an de la Coupe du monde.
En face, le XV de la Rose a montré un visage séduisant le week-end dernier. Les hommes de Steve Borthwick veulent confirmer leur montée en puissance et s’offrir un succès de prestige chez les All Blacks. Une victoire anglaise serait un véritable coup de tonnerre.
L’Eden Park comme 16e homme ?
Si les Néo-Zélandais peuvent compter sur un atout de taille, c’est bien le soutien de leur public. Dans un Eden Park à guichets fermés, l’ambiance promet d’être infernale pour les visiteurs.
Jouer à l’Eden Park est toujours spécial. On connaît la ferveur du public néo-zélandais. Cela transcende chaque joueur.
– Owen Farrell, capitaine de l’Angleterre
Reste à savoir si cet avantage suffira face à la détermination anglaise. Réponse ce samedi matin pour un choc au sommet qui s’annonce déjà mémorable. Les All Blacks n’ont pas le choix : seule une victoire éclatante effacera les doutes. La pression est maximale sur les épaules des hommes en noir.
