Un sourire de fierté illumine le visage de Camille Ernest tandis qu’elle répète au pas pour le défilé du 14 juillet. À 23 ans, cette élève commissaire de police s’apprête à fouler les Champs-Élysées, portée par un puissant devoir de mémoire. Car sous son impeccable tricorne brillent les mêmes yeux bleus que ceux de son père, Damien Ernest, fauché par la barbarie islamiste il y a bientôt quatre ans.
Le drame le plus douloureux de sa vie
Le 3 octobre 2019, ce policier aguerri, numéro deux de l’unité information de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, est égorgé et poignardé à mort par l’un de ses collègues. Mickaël Harpon, guidé par un islamisme fanatique et aveugle, assassinera trois autres fonctionnaires ce jour-là, plongeant l’institution dans l’un des drames les plus terribles de son histoire. Et laissant Camille, alors âgée de 19 ans, orpheline de père.
J’attendais sur les marches et je me disais, il va rentrer.
Camille Ernest
Un engagement pour honorer sa mémoire
Malgré l’immense douleur, la jeune femme n’a jamais douté de sa vocation. Après deux années de classe préparatoire, elle intègre l’École Nationale Supérieure de la Police en septembre dernier, bien décidée à marcher dans les pas de ce père admiré. Un choix mûrement réfléchi, pour “honorer sa mémoire” et “continuer le combat” contre ceux qui menacent la paix.
Des étoiles plein les yeux
Fière de son uniforme, Camille s’épanouit dans sa formation exigeante, alternant cours théoriques et stages sur le terrain. Avec toujours en tête l’image de ce père aimant, solide pilier d’une famille unie. La future commissaire espère à son tour incarner ces valeurs de courage, d’intégrité et de dévouement qui font la grandeur de la police nationale.
Un défilé riche en émotions
Lorsqu’elle descendra les Champs-Élysées ce 14 juillet aux côtés de ses 31 camarades de promotion, sous les applaudissements de la foule, Camille aura forcément une pensée pour son héros disparu. Un moment intense et symbolique, comme pour affirmer que malgré les épreuves, l’engagement au service des autres reste le plus beau des combats. La relève est assurée, avec panache et détermination.
