La demi-finale de Copa America opposant l’Uruguay à la Colombie mercredi soir à Charlotte aux États-Unis a malheureusement été marquée par de violents incidents en tribunes. Des affrontements entre supporters des deux équipes ont éclaté peu après le coup de sifflet final, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour ramener le calme. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a rapidement réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur ces événements inadmissibles.
Des provocations qui dégénèrent à la fin du match
Tout au long de la rencontre très tendue, remportée 1-0 par la Colombie, les supporters des deux camps n’ont cessé de se provoquer, sans qu’aucune séparation physique ne soit mise en place dans le stade. Cela a conduit à des débordements dès le coup de sifflet final, des groupes de fans en venant aux mains dans les travées. Certains joueurs uruguayens, dont la star de Liverpool Darwin Nunez, se sont même précipités dans le public, visiblement pour protéger leurs proches pris à partie.
Sur des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux, on peut voir le buteur de la Celeste échanger des coups avec des supporters colombiens déchaînés. Une scène surréaliste qui a choqué de nombreux observateurs. Les joueurs uruguayens ont dénoncé un manque criant de sécurité et l’agression de leurs familles présentes dans les tribunes.
Il n’y avait aucun agent de police (…) j’espère que les organisateurs seront plus attentifs aux familles.
Jose Maria Gimenez, défenseur de l’Uruguay
La Conmebol condamne fermement et ouvre une enquête
Face à la gravité des incidents, qui ternissent l’image de la compétition, la Conmebol a immédiatement réagi en publiant un communiqué à la tonalité ferme :
À la lumière des actes de violence survenus à la fin du match entre les équipes nationales d’Uruguay et de Colombie, la commission disciplinaire de la Conmebol a décidé d’ouvrir une enquête afin de clarifier la séquence des événements et les responsabilités des personnes impliquées.
Communiqué de la Conmebol
L’instance dirigeante du football sud-américain assure qu’elle ne tolérera aucun comportement qui « transforme la passion en violence » et nuit à l’esprit du sport. Les sanctions pourraient être très lourdes pour les fautifs.
Des précédents inquiétants dans le football sud-américain
Malheureusement, ce type de débordements n’est pas rare dans les stades du continent. Ces dernières années, plusieurs incidents graves impliquant des supporters ont émaillé des rencontres de Copa Libertadores ou de championnats nationaux. Cela soulève la question récurrente de la sécurité dans les enceintes sportives et de la gestion des foules par les autorités.
La Conmebol se doit de sévir avec la plus grande fermeté afin d’envoyer un message clair et dissuasif. Le football doit rester une fête et les stades des lieux sûrs pour tous les passionnés et leurs familles. Espérons que cette triste affaire serve de prise de conscience et pousse les instances et les clubs à renforcer drastiquement leurs dispositifs pour éradiquer la violence des tribunes.
Un match pour la 3e place sous haute surveillance
Suite à son élimination, l’Uruguay affrontera le Canada samedi à Charlotte pour le match pour la troisième place de cette Copa America. Nul doute que la sécurité sera maximale autour de cette rencontre afin d’éviter tout nouveau dérapage. Les organisateurs seront attendus au tournant.
La finale, qui opposera la Colombie au vainqueur du duel Pérou-Chili, se tiendra dimanche, mais dans un autre stade, le Métlife Stadium d’East Rutherford. Malgré cela, les autorités locales devraient rester extrêmement vigilantes pour que la fête du football ne soit pas une nouvelle fois gâchée par des affrontements de supporters. Un immense défi, au vu de l’accablant épisode de Charlotte.