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La fin du macronisme et l’avenir incertain de la France

La fin d'une ère ? L'ex-chef des députés Renaissance Gilles Le Gendre déclare sans ambages : "Le macronisme, c'est fini". Entre divisions internes et oppositions externes grandissantes, l'avenir politique s'annonce des plus incertains pour Emmanuel Macron et son camp. Quelles conséquences pour le pays ? Décryptage.

Coup de tonnerre sur la scène politique française. Gilles Le Gendre, ex-patron des députés LREM (devenu Renaissance), vient de prononcer une sentence sans appel : “La macronie est terminée, le macronisme, c’est fini”. Un constat amer de la part de ce marcheur de la première heure, qui pointe du doigt les erreurs stratégiques d’Emmanuel Macron et l’effritement de sa coalition.

La fin d’un rêve, le début des ennuis

Pour Gilles Le Gendre, le dépassement du clivage gauche-droite, fer de lance du projet macroniste en 2017, n’est plus qu’un lointain souvenir. Au sein même de la majorité présidentielle, les divisions idéologiques refont surface, restaurant de facto les anciennes fractures. Pris en étau entre “deux mâchoires”, une extrême-droite conquérante et une gauche radicalisée, le bloc central apparaît plus que jamais fragilisé.

Le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable.

– Gilles Le Gendre, ex-chef des députés Renaissance

Dissoudre pour mieux régner ?

Gilles Le Gendre n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron suite au rejet de la réforme des retraites, relève de la “décision insensée”. Il y voit le risque d’une aggravation de la crise politique, pouvant dégénérer en véritable “crise de régime”. Le spectre d’une Marine Le Pen aux portes de l’Élysée dès 2027, voire avant, n’est pas à exclure selon lui.

Reconstruire sur de nouvelles bases

Pour tenter d’enrayer cette spirale délétère, l’ancien député en appelle à une vaste refondation. Emmanuel Macron devrait ainsi initier une nouvelle coalition, sur une durée déterminée, avec un objectif clair : “remettre à plat les institutions et réformer l’État”. Un chantier titanesque, qui nécessitera de rassembler bien au-delà du camp présidentiel. Faute de quoi, prévient Gilles Le Gendre, la France risque fort de sombrer dans une crise démocratique majeure.

Des législatives à haut risque

Dans ce contexte explosif, les prochaines élections législatives s’annoncent cruciales. Elles pourraient bien sonner le glas des ambitions réformatrices d’Emmanuel Macron. Si les sondages se confirment, la nouvelle Assemblée nationale risque en effet d’être plus éclatée que jamais, avec une multitude de groupes politiques rendant toute majorité stable quasi-impossible. De quoi compliquer singulièrement la tâche du gouvernement, et plonger un peu plus le pays dans l’incertitude.

Face à ces défis colossaux, le temps presse. Emmanuel Macron saura-t-il entendre les critiques, même les plus acerbes, et réinventer son action pour éviter le naufrage annoncé ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : l’heure n’est plus aux demi-mesures ni aux atermoiements. Pour redonner un cap et un sens à son quinquennat, le président devra faire preuve d’audace et d’inventivité. Sous peine de voir le “macronisme”, cet ovni politique qui avait tant bousculé le paysage en 2017, définitivement rangé au rayon des souvenirs.

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