C’est une découverte macabre qui a secoué l’Australie cette semaine. Au moins 65 kangourous sauvages ont été retrouvés morts, abattus par balle ou apparemment percutés volontairement par un véhicule. Cette tuerie sans précédent soulève l’indignation dans le pays, où le kangourou est un animal emblématique et protégé. Les autorités ont immédiatement ouvert une enquête pour identifier les responsables de ce massacre brutal.
Des dizaines de kangourous sauvagement exécutés
C’est un refuge local qui a donné l’alerte après avoir découvert les dépouilles de nombreux kangourous dans des enclos ruraux au nord de Melbourne, dans l’État de Victoria. Au total, ce sont au moins 65 marsupiaux qui ont été tués, dont une majorité par balle. D’autres semblent avoir été volontairement percutés par un véhicule. Seuls deux kangourous ont survécu et sont actuellement soignés. Trois autres gravement blessés ont dû être euthanasiés.
Les kangourous présentaient des blessures par balle mortelles ainsi que des lésions traumatiques correspondant à une collision avec un véhicule.
– Le régulateur de la conservation de l’État de Victoria
Des douilles de fusil de chasse usagées ont été retrouvées sur les lieux du carnage, attestant de la cruauté des actes commis. Les kangourous tués appartenaient tous à l’espèce des kangourous géants, la plus répandue dans le sud et l’est de l’Australie.
Le kangourou, un animal protégé mais régulé
Si le kangourou est un symbole de l’Australie et une espèce globalement protégée, sa population fait néanmoins l’objet d’une régulation encadrée. Les kangourous les plus répandus peuvent ainsi être chassés légalement dans la majeure partie du pays, sous réserve d’obtenir un permis spécifique. Cette régulation vise à maintenir un équilibre écologique et à prévenir la prolifération excessive de l’espèce.
La population de kangourous en Australie oscille généralement entre 30 et 60 millions d’individus au niveau national. Elle connaît d’importantes fluctuations en fonction des conditions climatiques et de la disponibilité de la nourriture :
- Après une bonne saison des pluies, le nombre de kangourous peut exploser et atteindre des dizaines de millions lorsque le fourrage est abondant.
- À l’inverse, des hécatombes massives peuvent décimer leurs rangs quand la nourriture vient à manquer lors de périodes de sécheresse.
Chaque année, jusqu’à 5 millions de kangourous sont abattus légalement en Australie pour leur viande et leur cuir, dans le cadre de quotas stricts. Mais le massacre révélé cette semaine n’a rien d’une opération de régulation officielle. Il s’agit clairement d’un acte de braconnage sauvage et cruel, en totale violation de la législation sur la protection de la faune.
Une enquête ouverte, les défenseurs des animaux scandalisés
Face à l’ampleur de l’abattage et au choc provoqué, les autorités de l’État de Victoria ont rapidement réagi en ouvrant une enquête approfondie. Il s’agit d’identifier et de poursuivre les responsables de ce massacre, passibles de lourdes sanctions.
Les associations de défense des animaux ont exprimé leur effroi et leur colère après la découverte des kangourous abattus. Elles demandent que toute la lumière soit faite sur cette tuerie et que les coupables soient sévèrement punis pour cet acte de cruauté envers la faune sauvage.
Cette affaire sordide met en lumière la nécessité de renforcer encore les mesures de protection des kangourous et de tous les animaux sauvages en Australie. Si une régulation raisonnée et encadrée peut être nécessaire, rien ne peut justifier un tel carnage gratuit et illégal de ces marsupiaux, triste symbole des menaces qui pèsent sur la biodiversité unique de l’île-continent.
L’enquête devra déterminer le mobile de cet abattage (braconnage alimentaire, empoisonnement, acte de cruauté gratuite…) et le profil des tueurs de kangourous. Il faudra aussi comprendre comment un massacre d’une telle ampleur a pu avoir lieu sans alerter plus tôt les autorités. Les défenseurs de la cause animale espèrent que les coupables seront vite identifiés et traduits en justice, et que ce drame servira de prise de conscience pour renforcer la surveillance et la protection des kangourous et de l’ensemble de la faune sauvage australienne.
