Et si notre mode de vie à 20 ans avait un impact sur notre cerveau à 40 ans ? C’est la question surprenante que soulève une récente étude publiée dans la revue Neurology. Les chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont en effet établi un lien troublant entre l’inflammation chronique à l’âge adulte et le déclin cognitif à la quarantaine. De quoi nous inciter à repenser nos habitudes dès maintenant pour préserver notre santé cérébrale sur le long terme.
Inflammation : l’ennemie silencieuse de notre cerveau
L’inflammation est un processus naturel de défense de l’organisme face aux agressions. Mais quand elle devient chronique, elle peut s’attaquer aux tissus sains, y compris au cerveau. Des études ont déjà montré son rôle dans des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Mais cette nouvelle recherche va plus loin en suggérant que l’inflammation précoce, dès la vingtaine, pourrait avoir des conséquences néfastes sur le long terme.
Un suivi sur plus de 20 ans
Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont suivi 2364 participants âgés de 18 à 30 ans au début de l’étude. Pendant 18 ans, ils ont mesuré régulièrement leurs taux de protéine C-réactive (CRP), un marqueur sanguin de l’inflammation. Puis, 5 ans après la dernière mesure, ils ont évalué leurs capacités cognitives via une série de tests.
Des résultats qui interpellent
Les participants ayant eu des taux de CRP élevés ou en augmentation au fil du temps avaient 2 fois plus de risque d’avoir de moins bonnes performances en termes de vitesse de traitement de l’information et de fonctions exécutives. Et ce, dès la quarantaine ! Des fonctions pourtant essentielles au quotidien.
Nous savons que les changements cérébraux menant à la démence peuvent prendre des décennies à se développer. Nous voulions voir si les habitudes de vie au début de l’âge adulte pouvaient jouer un rôle dans les capacités cognitives à la quarantaine.
– Amber Bahorik, autrice principale de l’étude
Agir dès maintenant pour préserver son cerveau
Cette étude souligne l’importance de la prévention précoce. Il n’est jamais trop tôt pour adopter un mode de vie favorable à la santé de notre cerveau ! Voici quelques pistes :
- Gérer son stress
- Avoir une activité physique régulière
- Adopter une alimentation anti-inflammatoire
- Avoir un sommeil de qualité
- Stimuler son cerveau
En prenant soin de nous dès le plus jeune âge, nous pouvons espérer réduire les risques de déclin cognitif et de maladies neurodégénératives plus tard. Une motivation supplémentaire pour faire de notre santé une priorité, à tout âge !