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Des tags violents à caractère politique sur une école à Bègles

À Bègles, des tags violents et politiques ont été découverts sur une école, suscitant l'indignation du maire. Dans un contexte de fortes tensions, il appelle au calme et va porter plainte. Mais au-delà de cet acte, c'est tout un climat délétère qui semble s'installer...

C’est une découverte qui a suscité l’indignation à Bègles, ville de la banlieue bordelaise. Dans la nuit de lundi à mardi, l’école Gambetta située dans le centre-ville s’est retrouvée la cible de tags particulièrement violents à caractère politique. Des inscriptions comme “À mort la racaille”, “FDP Mélenchon” ou encore “RN” suivi d’un cœur, ont été découvertes sur les murs de l’établissement mardi matin.

Face à cet acte, le maire écologiste de la commune Clément Rossignol Puech, n’a pas tardé à réagir fermement : “Je ne laisse pas passer cela, c’est scandaleux et intolérable”, a-t-il déclaré avant d’annoncer son intention de porter plainte. “En tant que maire, cela suscite colère et inquiétude car c’est une école publique qui est visée. Or, elle représente le cœur de la République par l’éducation des enfants”.

Un contexte national tendu

Cette attaque intervient dans un climat politique particulièrement tendu au niveau national. Entre la récente dissolution du groupe d’ultradroite Génération Identitaire, les résultats serrés des élections législatives et les difficiles tractations en cours pour former un gouvernement, le pays traverse une période agitée.

Pour le maire de Bègles, il est clair que ce contexte pèse : “Depuis la période électorale, il y a une libération des paroles et des actes violents. Le pays est tendu et j’appelle au calme”, souligne-t-il, insistant sur la nécessité pour tous les camps d’œuvrer à l’apaisement.

D’autres dégradations la même nuit

L’école Gambetta n’a malheureusement pas été la seule cible. La même nuit, le siège local du Parti Communiste à Bègles a lui aussi été pris pour cible, avec des tags similaires et une croix gammée. Des actes condamnés comme “une insulte” et “une atteinte grave aux valeurs de la République” par l’antenne locale du PCF.

L’ultragauche également pointée du doigt

Mais dans ce sombre tableau, l’ultragauche n’est pas en reste. Dimanche soir, au lendemain des élections, des militants de la NUPES ont en effet saccagé la Place de la République à Paris pour “fêter” leurs résultats. Preuve que la violence et les dégradations ne sont l’apanage d’aucun bord politique en particulier.

“En ces temps où le racisme et l’intolérance connaissent une recrudescence inquiétante, il est plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs démocratiques et humanistes.”

Communiqué du Parti Communiste de Bègles

Face à ces actes et ce climat, élus locaux comme forces politiques en appellent donc à la responsabilité de chacun. Car au-delà des dégradations matérielles, c’est bien la cohésion de la société qui semble menacée par la radicalisation des discours et des actes. Un défi majeur pour les mois et années à venir.

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