Marine Le Pen a fait une sortie fracassante ce mercredi à l’Assemblée nationale. La cheffe de file du Rassemblement national, déçue par le résultat des élections législatives anticipées, a violemment attaqué le Nouveau Front Populaire (NFP). Elle accuse la coalition de gauche de vouloir « prendre de force Matignon » dans une tentative de « coup d’État » rappelant l’assaut du Capitole américain en 2021.
Le RN dénonce les « attitudes factieuses » du NFP
Arrivée en troisième position à l’Assemblée, Marine Le Pen ne décolère pas. Pour elle, la victoire de la gauche est de la responsabilité d’Emmanuel Macron. « Monsieur Macron, il est en train de trouver des arguments pour justifier d’assumer le comportement de ceux qu’il a fait élire, c’est-à-dire ceux du Nouveau Front populaire », a-t-elle tonné.
Elle est ensuite passée à l’attaque contre le NFP, les accusant d’avoir « quasiment des attitudes factieuses ». Selon la députée du Pas-de-Calais, les leaders de gauche « appellent à prendre de force Matignon ». Une référence aux déclarations de certains cadres comme François Ruffin appelant à imposer Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
« C’est leur assaut du Capitole à eux ! »
Marine Le Pen est même allée plus loin dans la comparaison, assimilant les velléités de la gauche à « leur assaut du Capitole à eux ». Une référence choc à l’intrusion violente de partisans de Donald Trump dans le Congrès américain le 6 janvier 2021 pour contester les résultats de la présidentielle.
C’est Monsieur Macron qui politiquement doit assumer cela, puisque c’est lui qui les a fait élire.
Marine Le Pen
Le RN déçu mais combatif
Avec 143 députés, le Rassemblement national est certes loin de ses espoirs de majorité. Mais il compte bien jouer un rôle d’opposant de premier plan. Jordan Bardella a reconnu des « erreurs de casting » tout en se projetant vers les prochaines échéances.
Dans ce contexte explosif, les prochaines semaines s’annoncent agitées à l’Assemblée. Entre un camp présidentiel affaibli, une gauche revigorée mais divisée et un RN en embuscade, les débats promettent d’être houleux. Reste à savoir si un compromis pourra émerger pour gouverner le pays. Les propos de Marine Le Pen laissent en tout cas présager une opposition frontale et sans concession.
