Politique

Cote de Confiance Macron : Plus Bas Niveau Depuis 2017

Avec seulement 25% de confiance, Emmanuel Macron touche le fond de sa popularité en décembre 2025, égalant son plus bas historique. Et si les Français boudent massivement ses vœux du 31 décembre ? Les raisons de ce désamour croissant...

Imaginez un instant : nous approchons de la fin d’année, les lumières de Noël scintillent encore dans les rues, et pourtant, une ombre plane sur l’Élysée. Pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 2017, un président français voit sa cote de confiance retomber à un niveau historiquement bas en cette période de fêtes. Ce chiffre froid, 25 %, résonne aujourd’hui comme un véritable signal d’alarme dans le paysage politique français.

Ce résultat, dévoilé juste avant Noël, n’est pas le fruit d’une simple mauvaise passe passagère. Il s’inscrit dans une tendance lourde, presque inexorable, qui interroge profondément sur le lien actuel entre le chef de l’État et les citoyens. Mais comment en est-on arrivé là ? Et surtout, que révèle cette chute sur l’état d’esprit des Français à l’aube de 2026 ?

Un record de défiance historique en fin d’année

Le mois de décembre 2025 restera donc gravé dans les annales comme celui où la confiance accordée au président de la République est retombée à son plus bas niveau depuis l’élection de 2017. Avec 25 % d’opinions favorables, le chiffre est sans appel : trois Français sur quatre ne placent plus leur confiance dans le chef de l’État.

Ce score n’est pas une surprise totale pour les observateurs attentifs de la vie politique. Depuis plusieurs mois déjà, les enquêtes successives montraient une érosion continue. Pourtant, atteindre ce point plancher juste avant les traditionnels vœux présidentiels prend une dimension symbolique particulièrement forte.

Le contexte international s’efface, le jugement national s’impose

Les analystes s’accordent à dire que le recul de la séquence internationale a joué un rôle déterminant. Lorsque les crises mondiales occupent le devant de la scène, elles peuvent parfois offrir un sursis au chef de l’État en recentrant l’attention sur son rôle de garant de la souveraineté nationale. Mais dès que le regard se tourne à nouveau vers l’intérieur du pays, le verdict devient beaucoup plus sévère.

En novembre déjà, le président avait touché un point bas historique. Décembre n’a fait que confirmer et aggraver cette tendance. Les enjeux domestiques, sociaux, économiques, sécuritaires, redeviennent les principaux critères de jugement. Et sur ces terrains, la sanction est lourde.

« La séquence internationale s’étant quelque peu éloignée, le président de la République est plus jugé au regard des enjeux nationaux qu’en novembre dernier. »

Cette observation clinique résume parfaitement la mécanique à l’œuvre : loin des projecteurs internationaux, plus rien ne vient masquer les difficultés rencontrées sur le territoire national.

Les vœux du 31 décembre : un rendez-vous de plus en plus déserté

Autre indicateur particulièrement parlant : l’intention de visionner les traditionnels vœux présidentiels du 31 décembre. Cette année, seuls 37 % des Français déclarent avoir l’intention de regarder l’allocution en direct. Cela représente une chute spectaculaire par rapport aux années précédentes : 40 % il y a un an, 43 % il y a deux ans.

Plus frappant encore : 62 % des personnes interrogées assurent qu’elles ne regarderont pas ce discours pourtant considéré comme un moment solennel et incontournable de la vie politique française. Ce désintérêt massif traduit une forme de lassitude, voire de rupture symbolique entre le président et une large partie de la population.

Pour beaucoup, ce rendez-vous annuel, autrefois suivi avec attention, est devenu un moment que l’on préfère zapper. Le message implicite est clair : on ne croit plus que ce discours puisse apporter des réponses aux préoccupations quotidiennes.

Le gouvernement dans son ensemble en difficulté

Si la cote du président est particulièrement mal en point, le reste de l’exécutif ne se porte guère mieux. La quasi-totalité des membres du gouvernement enregistrent des baisses plus ou moins marquées dans les intentions de confiance.

Le Premier ministre voit sa cote rester quasiment stable à 34 %, ce qui constitue presque un exploit dans ce contexte général de recul. Un seul ministre parvient à limiter la casse : celui chargé de l’écologie, dont la cote reste quasiment inchangée à 15 %. Un score modeste, mais qui apparaît presque honorable comparé à la dégringolade des autres portefeuilles.

L’opposition en position de force dans les classements de confiance

Dans ce paysage de défiance généralisée envers le pouvoir en place, l’opposition tire mécaniquement son épingle du jeu. Les personnalités qui se situent hors de la majorité présidentielle enregistrent des scores sensiblement plus élevés.

En tête de ce baromètre mensuel de confiance, on retrouve le président du principal parti d’opposition d’extrême droite avec 42 % d’opinions favorables. Juste derrière, la figure historique de ce même mouvement atteint 39 %. Le chef du principal parti de droite traditionnelle complète le podium avec 30 %.

Ces chiffres, s’ils restent loin de la majorité absolue, n’en demeurent pas moins significatifs dans un contexte où aucun responsable politique ne parvient réellement à fédérer au-delà de son camp.

Que nous dit cette défiance généralisée ?

Au-delà des chiffres bruts, ce sondage de fin d’année dessine les contours d’une crise de confiance profonde qui touche l’ensemble de la classe politique. Même les leaders d’opposition, bien que mieux notés, restent très loin de rassembler une majorité de Français.

Cette sévérité généralisée envers les responsables politiques traduit sans doute un ras-le-bol, une fatigue démocratique, et surtout une attente frustrée de résultats concrets sur les sujets qui préoccupent réellement les citoyens au quotidien : pouvoir d’achat, sécurité, santé, éducation, transition écologique, place de la France en Europe et dans le monde.

Le président, en tant que figure centrale de l’exécutif, cristallise bien évidemment l’essentiel de cette insatisfaction. Mais le phénomène dépasse très largement sa personne pour toucher l’ensemble du système politique actuel.

Une méthodologie solide pour des résultats incontestables

L’enquête a été menée en ligne, selon les méthodes classiques des instituts de sondage contemporains. L’échantillon de 1 099 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, a été constitué selon la méthode des quotas.

La marge d’erreur, comprise entre 1,4 et 3,1 points selon les sous-groupes, permet de considérer les principaux résultats comme statistiquement significatifs. Cette rigueur méthodologique confère une réelle crédibilité aux tendances observées.

Et maintenant ? Vers une année 2026 sous tension

Alors que la nouvelle année s’annonce déjà riche en défis économiques, sociaux et internationaux, cette cote de confiance au plus bas pose la question de la capacité du président à reprendre la main sur le débat public.

Les mois qui viennent seront décisifs. Pourront-ils inverser une tendance qui semble installée depuis de longs mois ? Ou assisterons-nous, au contraire, à une poursuite de cette érosion continue de la confiance ?

Une chose est sûre : les Français, dans leur grande majorité, expriment aujourd’hui une forme de désenchantement, voire de défiance, qui dépasse les clivages traditionnels et qui pourrait durablement remodeler le paysage politique français.

Ce sondage de décembre 2025 ne marque peut-être pas seulement un record de défiance. Il signe peut-être aussi l’entrée dans une nouvelle séquence politique où la reconquête de la confiance sera devenue la mère de toutes les batailles.

À suivre, donc, avec la plus grande attention dans les semaines et les mois qui viennent.

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