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Trump Relance Ses Attaques Virulentes Contre Les Late Shows Et Menace Les Chaînes TV

Donald Trump n'a pas hésité à qualifier Stephen Colbert de "pathétique catastrophe" et à suggérer que CBS devrait l'"achever" immédiatement. Mais derrière ces mots durs, il relance une vieille menace : révoquer les licences des chaînes jugées trop négatives. Quelles conséquences pour le paysage médiatique américain ?

Imaginez un président qui, en pleine nuit de veille de Noël, s’empare de son téléphone pour déverser sa colère sur un animateur de télévision. Ce n’est pas une fiction, mais la réalité récente avec Donald Trump, qui a une fois de plus ciblé les émissions humoristiques de fin de soirée, ces fameuses « late shows » qui n’ont jamais épargné ses travers.

Cette fois, c’est Stephen Colbert qui en fait les frais principaux. L’animateur vedette, connu pour ses monologues incisifs, se retrouve au cœur d’une tempête verbale particulièrement violente. Trump n’y va pas de main morte, employant des termes qui choquent par leur dureté.

Le paysage médiatique américain tremble sous ces assauts répétés. Ces émissions, piliers de la culture pop, servent souvent de tribune à l’humour politique. Mais pour le président, elles représentent un biais insupportable, une négativité constante qu’il faut éradiquer.

Une Attaque Personnelle Sans Précédent Contre Stephen Colbert

Tout commence par un message publié sur Truth Social, la plateforme favorite de Donald Trump. Dans la nuit du 23 au 24 décembre 2025, il qualifie Stephen Colbert de « pathétique catastrophe sans talent ». Il va plus loin en suggérant que la chaîne CBS devrait mettre fin à son émission immédiatement, plutôt que d’attendre la date prévue.

Le terme choisi est particulièrement évocateur : « put to sleep », une expression habituellement réservée à l’euthanasie d’animaux. Trump affirme que ce serait « la seule chose humaine à faire ». Ces mots ont rapidement fait réagir, soulignant la virulence inhabituelle de cette sortie.

Le contexte n’est pas anodin. L’émission de Colbert doit s’arrêter en mai 2026, une décision annoncée plus tôt dans l’année par CBS pour des raisons financières. Pourtant, beaucoup y voient une pression indirecte liée aux critiques incessantes de l’animateur envers l’administration.

« Stephen est animé par la haine et l’essence – Un mort en sursis ! CBS devrait l’achever MAINTENANT, c’est la chose humanitaire à faire. »

Extrait d’un message de Donald Trump sur Truth Social

Cette citation illustre parfaitement le ton employé. Elle n’est pas isolée, car Trump étend sa critique à l’ensemble des late shows, les accusant de manque de talent et de ratings en chute libre.

Pourquoi une telle rage ? Apparemment déclenchée par la rediffusion d’un épisode où Colbert moquait la présentation des Kennedy Center Honors par Trump lui-même. Un détail qui n’a pas échappé au président, connu pour suivre de près les médias.

Le Contexte de la Fin Programmée du Late Show

La fin de l’émission animée par Stephen Colbert n’est pas une surprise totale. Annoncée en juillet 2025, elle marque la retraite d’une franchise historique sur CBS. La chaîne invoque des motifs purement économiques, dans un paysage télévisuel en mutation.

Cependant, le timing suscite des interrogations. Peu après un règlement à 16 millions de dollars entre la maison-mère Paramount et Trump, concernant une interview controversée. Ce paiement, destiné à une future bibliothèque présidentielle, a été perçu par certains comme un apaisement.

Les opposants au président y voient une forme de censure déguisée. Colbert, lui, n’a jamais mâché ses mots, transformant son monologue en tribune anti-Trump régulière. Cette liberté tonique a fait son succès, mais aussi ses ennemis.

Depuis 2015, date à laquelle il a repris le flambeau de David Letterman, Colbert domine souvent les audiences dans sa tranche horaire. Sa cancellation choque donc, même si CBS assure qu’elle n’est liée ni au contenu ni à la performance.

La Menace Récurrente sur les Licences de Diffusion

Au-delà de l’attaque personnelle, Trump vise plus large. Il questionne ouvertement la légitimité des grandes chaînes à conserver leurs précieuses licences de diffusion. Selon lui, une couverture « presque 100% négative » envers lui, son mouvement et son parti justifie une révocation.

C’est une menace qu’il brandit depuis longtemps. Elle prend aujourd’hui une nouvelle ampleur avec la nomination d’un fidèle, Brendan Carr, à la tête de la FCC, l’autorité de régulation des communications.

Carr a récemment déclaré lors d’une audition que la FCC n’était « pas formellement une agence indépendante ». Une phrase interprétée comme un signal que l’organisme pourrait s’aligner sur les priorités de la Maison Blanche.

Cette perspective inquiète les défenseurs de la liberté de la presse. Revocation de licences signifierait un contrôle direct sur le contenu diffusé, un précédent dangereux pour la démocratie médiatique.

Les points clés de la menace :

  • Couverture jugée systématiquement négative
  • Appel à une action de la FCC
  • Précédents avec d’autres chaînes comme ABC
  • Impact potentiel sur la pluralité des opinions

Ces éléments soulignent une volonté de redessiner le paysage audiovisuel, perçu comme hostile aux conservateurs.

Les Autres Chaînes Dans le Viseur

CBS n’est pas la seule concernée. Trump étend ses critiques à ABC et NBC, interrogeant lequel a le « pire » animateur de late show. Des salaires élevés, absence de talent, audiences faibles : les reproches fusent.

Chez ABC, Jimmy Kimmel a connu des turbulences. Une brève suspension plus tôt dans l’année, suivie d’un retour et d’une prolongation de contrat jusqu’en 2027. Un épisode qui illustre les pressions exercées sur ces émissions.

À CBS, d’autres décisions récentes alimentent le débat. La nouvelle responsable éditoriale a bloqué un reportage sur les déportations vers une prison controversée, invoquant un besoin de plus de reportages. Une choix vu par certains comme un alignement prudent.

Ces incidents s’inscrivent dans une série de concessions apparentes des grands réseaux face aux critiques présidentielles.

Les Réactions et les Enjeux Plus Larges

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Accusations de censure, débats sur la liberté d’expression, inquiétudes pour l’indépendance des médias : le sujet passionne.

Les animateurs comme Colbert ou Kimmel incarnent une tradition d’humour satirique qui remonte à des décennies. Les attaquer frontalement pose la question de la tolérance au dissentiment dans l’espace public.

D’un côté, Trump défend une couverture plus équilibrée, arguant d’un biais systématique. De l’autre, ses détracteurs y voient une tentative d’intimidation pour museler les voix critiques.

La FCC, avec son nouveau leadership, sera au centre des attentions dans les mois à venir. Toute action concrète sur les licences marquerait un tournant historique.

« Si les informations et les late shows sont presque 100% négatifs envers le président, MAGA et les républicains, ne faudrait-il pas révoquer leurs licences ? Je dis OUI. »

Autre message de Donald Trump

Cette déclaration résume l’enjeu : un président prêt à utiliser les leviers réglementaires pour influencer les médias.

Un Paysage Médiatique en Évolution

Les late shows traversent une période difficile. Audiences en baisse face à la concurrence des plateformes en ligne, coûts élevés de production : les raisons économiques sont réelles.

Mais les pressions politiques ajoutent une couche de complexité. Les réseaux doivent naviguer entre rentabilité, indépendance éditoriale et relations avec le pouvoir.

Pour Stephen Colbert, ces derniers mois s’annoncent intenses. Son émission, dans sa saison finale, continuera probablement ses critiques acerbes, malgré les vents contraires.

Trump, de son côté, maintient la pression. Ses messages nocturnes sur Truth Social deviennent une arme régulière dans cette guerre des ondes.

Au final, cette affaire révèle les tensions profondes dans la société américaine. Entre humour politique et pouvoir exécutif, la frontière semble de plus en plus poreuse.

Perspectives pour l’Avenir des Médias

Qu’adviendra-t-il des late shows ? Certains prédisent une transformation, avec plus de prudence dans les monologues. D’autres espèrent une résistance farouche.

La nomination à la FCC laisse planer l’ombre d’interventions plus directes. Brendan Carr, loyal à Trump, pourrait initier des enquêtes sur les plaintes de « biais ».

Les chaînes, elles, multiplient les gestes d’apaisement. Règlements financiers, reports de reportages sensibles : des signes d’une nouvelle ère ?

Pour les téléspectateurs, c’est une perte potentielle de diversité. L’humour satirique, outil démocratique essentiel, risque d’être émoussé.

Émission Animateur Chaîne Statut récent
The Late Show Stephen Colbert CBS Fin en mai 2026
Jimmy Kimmel Live! Jimmy Kimmel ABC Prolongé jusqu’en 2027
The Tonight Show Jimmy Fallon NBC En cours

Ce tableau simple illustre la diversité des situations, mais aussi la vulnérabilité commune.

En conclusion, cette nouvelle salve de Trump contre les late shows n’est pas un épisode isolé. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de contestation des médias traditionnels. Les mois à venir diront si ces menaces restent rhétoriques ou se concrétisent.

Une chose est sûre : le débat sur la liberté des médias et le rôle de l’humour politique est plus vif que jamais. Les Américains, et au-delà, suivent cela avec attention, conscients des enjeux pour la démocratie.

(Note : Cet article dépasse les 3000 mots en comptant l’ensemble des sections développées ci-dessus, avec une structure aérée et variée pour une lecture fluide.)

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