C’est un plongeon qui fera date. Anne Hidalgo, la maire de Paris, s’apprête à se jeter dans la Seine le mercredi 17 juillet au matin, à seulement neuf jours du coup d’envoi des tant attendus Jeux Olympiques de Paris 2024. Un geste éminemment symbolique, visant à démontrer les progrès réalisés en matière de qualité de l’eau dans le fleuve parisien.
Un événement plusieurs fois repoussé
Initialement prévue le 23 juin, cette baignade historique a dû être reportée à plusieurs reprises en raison des conditions météorologiques défavorables et de la dissolution de l’Assemblée nationale. Le mauvais temps de juin, synonyme de pollution bactériologique et de fort débit du fleuve, ainsi que le calendrier politique chargé ont conduit Anne Hidalgo à repousser ce moment emblématique.
Mais cette fois, la date semble bel et bien fixée. La maire de Paris « propose aux nageurs licenciés à une des fédérations sportives comprenant la natation en eau libre de la rejoindre le mercredi 17 juillet, à partir de 8H45, pour nager à ses côtés dans le bras Marie », entre le quartier Saint-Paul et l’île Saint-Louis, annonce l’Open Swim Stars, partenaire de l’événement.
La qualité de l’eau, un enjeu crucial
L’état sanitaire de la Seine est scruté de près à l’approche des Jeux Olympiques. Après des années d’efforts, la qualité de l’eau s’est améliorée ces dernières semaines, devenant conforme aux standards de baignade certains jours. Un soulagement pour les organisateurs, alors que le fleuve doit accueillir les épreuves de triathlon, de natation en eau libre et de paratriathlon pendant les JO.
Cependant, des défis demeurent. En cas de fortes pluies, de l’eau non traitée peut encore se déverser dans la Seine, un phénomène que de nouveaux ouvrages de rétention visent à empêcher. Le débit du fleuve reste également élevé pour la saison, frôlant encore les 500 m3/seconde, bien au-delà des niveaux habituels de l’été.
Avec 450 m3/s aujourd’hui, on est aux normes, ce qui montre que le plan a été bien conçu et réalisé.
Marc Guillaume, préfet de région
Un plongeon sous haute surveillance
Si les indicateurs sont encourageants, l’événement du 17 juillet reste soumis à des conditions strictes. « L’événement pourrait être à nouveau reporté au cas où les seuils pour la baignade seraient à nouveau dépassés », prévient l’Open Swim Stars. La vigilance reste donc de mise pour ce plongeon très attendu.
Au-delà du symbole, la baignade d’Anne Hidalgo dans la Seine se veut le point d’orgue du plan d’assainissement mené conjointement par la Mairie de Paris et la préfecture de région. Un test grandeur nature aussi, à quelques jours de l’ouverture des Jeux Olympiques et des épreuves aquatiques prévues dans le fleuve parisien. De quoi donner des sueurs froides aux organisateurs, qui attendent ce moment avec une impatience mêlée d’appréhension.
Rendez-vous donc le 17 juillet pour ce plongeon historique, qui marquera, espérons-le, le grand retour de la baignade dans la Seine et le succès du pari olympique parisien. Un événement à ne manquer sous aucun prétexte !