Imaginez trois amies d’enfance, séparées par la vie, qui se retrouvent à Brest autour d’un drame. Une enquête policière, des secrets enfouis, et une ville portuaire qui respire l’iode et les embruns. Ce soir, le 19 décembre 2025, France 2 diffuse Les Trois Brestoises, une fiction qui ne ressemble à aucune autre. Au-delà du suspense, c’est surtout l’amitié féminine et l’ancrage breton qui marquent les esprits.
Une fiction policière qui célèbre l’amitié et la Bretagne
Adaptée des romans de Pierre Pouchairet, cette nouvelle production met en scène trois femmes aux personnalités fortes et complémentaires. Leanne Vallauri, interprétée par Déborah Krey, revient dans sa ville natale après la mort tragique de son mari policier. Elle y retrouve Élodie et Vanessa, ses complices de toujours, pour résoudre une affaire complexe. Plus qu’un simple polar, le téléfilm explore les trajectoires de vie divergentes et les liens indéfectibles qui résistent au temps.
Charlotte Gaccio, qui incarne Vanessa, psycho-criminologue indépendante et bisexuelle, souligne la rareté de tels portraits féminins à la télévision. “C’est rafraîchissant de jouer une femme libre, sans enfants, qui assume pleinement sa personnalité”, confie-t-elle. Garance Thénault complète ce trio attachant, formant une équipe aussi crédible qu’émouvante.
Pourquoi Brest n’est pas qu’un décor
Dans beaucoup de fictions, les villes servent de fond anonyme. Ici, Brest est un personnage à part entière. Les embruns, le bruit des mouettes, la lumière changeante sur l’océan : tout contribue à l’atmosphère. La production a fait un choix radical : tourner exclusivement en Bretagne, et plus précisément à Brest et dans ses environs immédiats.
Ce parti-pris n’est pas anodin. Il permet de capturer l’âme de la ville, ses contrastes entre modernité et tradition, son histoire maritime, ses quartiers populaires. Les spectateurs bretons s’y reconnaîtront immédiatement, tandis que les autres découvriront une cité souvent méconnue à la télévision.
“100 % du tournage est réalisé à Brest et sa région. Nous travaillons avec 80 % de techniciens bretons et plus de 200 figurants du coin.”
Marie-Anne Leverbe, directrice de production
Les lieux emblématiques qui apparaissent à l’écran
Le tournage s’est déroulé du 13 juin au 11 juillet 2025, sous un soleil breton souvent généreux. Les équipes ont investi plusieurs sites incontournables qui donnent à la fiction son identité visuelle si marquée.
Le pont de Recouvrance, ce géant métallique qui enjambe la Penfeld, offre des plans spectaculaires. Symbole de Brest reconstruite après la guerre, il incarne la résilience, un thème qui résonne avec l’histoire des trois héroïnes.
Les quais du port de commerce et le cours Dajot, promenade surplombant la rade, servent de cadre à plusieurs scènes clés. On y sent la vie maritime, les bateaux, les grues, cette énergie industrielle qui caractérise la ville.
Les Ateliers des Capucins, ancien site militaire reconverti en lieu culturel géant, apportent une touche contemporaine. Avec leur architecture impressionnante et leurs vastes plateaux, ils offrent un contraste saisissant avec les rues plus anciennes.
Un moment fort : le téléphérique brestois, unique en France métropolitaine, a été exceptionnellement arrêté pour les besoins d’une séquence. Imaginez les cabines suspendues au-dessus de la Penfeld, avec vue imprenable sur la ville et la rade. Un plan qui restera dans les mémoires.
Au-delà de Brest : les perles de la côte bretonne
Si la majeure partie du tournage se concentre sur Brest, certaines scènes ont été capturées dans les environs immédiats, renforçant l’immersion bretonne.
Le Conquet, port de pêche à l’extrême ouest, apporte son lot de paysages sauvages et de falaises battues par les vents. Les abers, ces rias typiques du Finistère nord, offrent des décors naturels d’une beauté brute.
À Landéda et Lannilis, les équipes ont filmé des séquences plus intimistes, loin de l’agitation urbaine. Enfin, à Plouzané, la bibliothèque La Pérouse s’est transformée en siège de la Police judiciaire, prouvant que même les lieux du quotidien peuvent devenir cinématographiques.
Les lieux phares du tournage
- Pont de Recouvrance – symbole de la reconstruction
- Téléphérique de Brest – arrêt exceptionnel pour une scène
- Ateliers des Capucins – modernité et vastes espaces
- Cours Dajot – vue panoramique sur la rade
- Le Conquet et les abers – nature sauvage
- Bibliothèque La Pérouse (Plouzané) – métamorphosée en PJ
L’impact d’un tournage local sur l’équipe et la région
Travailler avec des techniciens et figurants majoritairement bretons a créé une dynamique particulière. Les équipes connaissaient les lieux, les lumières, les marées. Cette proximité a permis des prises plus authentiques, plus vivantes.
Charlotte Gaccio raconte une ambiance exceptionnelle : “On s’est tous beaucoup aimés, particulièrement notre trio. Il y a eu une vraie magie sur ce plateau.” Cette complicité se ressent à l’écran et donne aux relations entre les trois femmes une crédibilité rare.
Pour la région, c’est aussi une belle visibilité. Après des séries comme Dix pour cent ou d’autres fictions tournées en Bretagne, Les Trois Brestoises met en lumière une ville souvent éclipsée par Rennes ou Nantes. Un coup de projecteur bienvenu pour le tourisme et l’économie locale.
Un espoir de suite pour les trois amies
Le téléfilm est adapté d’une collection de quinze romans. Autant dire que le potentiel est énorme. Les actrices ne s’en cachent pas : elles espèrent toutes que les audiences seront au rendez-vous pour permettre une ou plusieurs suites.
Imaginez ces trois femmes revenir saison après saison, confrontées à de nouvelles enquêtes, tout en voyant leurs vies personnelles évoluer. Une série policière bretonne, centrée sur l’amitié féminine, pourrait devenir un rendez-vous incontournable du paysage audiovisuel français.
En attendant, ce premier volet pose des bases solides : personnages attachants, intrigue bien construite, et surtout une Bretagne sublimée. Rarement une fiction aura autant respiré l’air du large.
Pourquoi regarder Les Trois Brestoises ce soir
Si vous aimez les polars qui sortent des sentiers battus, si vous êtes sensible aux histoires d’amitié profonde, ou simplement curieux de découvrir Brest sous un jour nouveau, ce téléfilm est fait pour vous.
La réalisation soignée, les performances habitées des trois actrices principales, et ces décors 100 % bretons créent une expérience immersive. On sort de ce visionnage avec l’envie de prendre un bol d’air marin, ou au moins de réserver un billet pour la pointe Finistère.
Et qui sait, peut-être que cette soirée du 19 décembre marquera le début d’une belle aventure télévisuelle. En tout cas, les ingrédients sont réunis pour que Les Trois Brestoises ne laisse personne indifférent.
Alors, installez-vous confortablement, laissez-vous porter par les embruns et l’amitié indéfectible de ces trois femmes extraordinaires. La Bretagne comme vous ne l’avez jamais vue à la télévision vous attend.
