Imaginez-vous de retour sur un plateau télé après une absence prolongée, marquée par un accident spectaculaire. Vous espérez peut-être un accueil chaleureux, ou du moins compréhensif. Pourtant, dès les premières minutes, vous devenez la cible d’un feu nourri de critiques, de moqueries et de règlements de comptes. C’est exactement ce qui est arrivé à Matthieu Delormeau lors du conseil de classe de Touche pas à mon poste, diffusé le 18 décembre. Un moment de télévision aussi cru que captivant, où l’arrogance supposée et la fragilité nouvelle d’un chroniqueur ont été disséquées sans ménagement.
Un conseil de classe impitoyable pour Matthieu Delormeau
Le conseil de classe est devenu une tradition redoutée dans l’émission animée par Cyril Hanouna. Chaque chroniqueur passe sur le grill, reçoit des notes, des compliments rares et des critiques souvent acerbes. Mais cette fois, le retour de Matthieu Delormeau, après une chute qui l’avait tenu éloigné des plateaux, a transformé l’exercice en véritable tribunal médiatique. Dès son arrivée, l’ambiance était électrique.
Le chroniqueur a tenté une entrée en matière presque philosophique, invitant ses collègues à juger l’homme qu’il est aujourd’hui, sans se référer à ses anciens succès. Une stratégie qui n’a pas convaincu grand monde. Au contraire, elle a semblé attiser les hostilités.
Cyril Hanouna ouvre les hostilités sans détour
L’animateur n’a pas attendu longtemps pour lancer les premières piques. Il a immédiatement rebaptisé Matthieu Delormeau « le tolard » et « le fragile », en référence directe à son accident récent qui l’a laissé marqué physiquement. Ces surnoms, prononcés avec un sourire ironique, ont donné le ton de la soirée.
Cyril Hanouna a insisté sur cette idée d’un « nouveau Matthieu », bien différent de l’ancien chroniqueur couronné plusieurs fois comme le meilleur de l’émission. Une manière habile de rappeler que le vent a tourné, et que l’image du chroniqueur s’est écornée aux yeux de l’équipe.
Cette entrée en matière a rapidement été suivie par les interventions des autres chroniqueurs, qui ont enchaîné les métaphores et les comparaisons assassines.
Des comparaisons littéraires et des piques assassines
L’un des moments marquants est venu d’Olivier Dartigolles, qui a comparé le retour de Matthieu Delormeau à celui du comte de Monte-Cristo sortant du cachot. Une référence littéraire élégante, mais qui soulignait cruellement la difficulté de ce come-back dans un environnement devenu hostile.
Dans ce genre d’émissions, l’autodérision est souvent la meilleure arme pour survivre aux critiques. Mais Matthieu Delormeau a semblé peiner à l’adopter pleinement, ce qui a renforcé l’impression d’un décalage avec le reste de l’équipe.
« Delormeau comme le comte de Monte-Cristo a connu le cachot. »
Olivier Dartigolles
Cette phrase a résumé l’état d’esprit général : un retour perçu comme fragile, presque pathétique, loin de l’assurance d’antan.
Danielle Moreau : un compliment qui tourne au règlement de comptes
Danielle Moreau a commencé par une énumération flatteuse : physique avantageux, humour ravageur, intelligence supérieure à la moyenne. Les téléspectateurs ont pu croire un instant à une note clémente. Mais très vite, le ton a changé.
Elle a reproché à Matthieu Delormeau de manquer de la faculté d’être heureux, malgré tous ses atouts. Puis est venue la note : 2 sur 10, justifiée par le nombre de fois où il lui aurait dit bonjour depuis qu’ils se connaissent. Une critique personnelle, presque intime, qui a fait mouche.
Ce genre de remarque dépasse le cadre professionnel et touche à la personnalité profonde du chroniqueur. Dans un milieu où les relations humaines sont exposées au grand jour, ces détails prennent une ampleur particulière.
Le coup fatal de Nawarra : arrogance et narcissisme
Mais le moment le plus violent est sans doute venu de Nawarra. Sans filtre, elle a accusé Matthieu Delormeau de « transpirer l’arrogance et le narcissisme ». Elle a même ajouté qu’il finissait par incarner tout ce qu’il critiquait chez les autres autrefois.
Tout en reconnaissant une certaine utilité à l’émission – « il faut bien un petit rigolo autour de la table » –, elle lui a attribué la note la plus basse : 1 sur 10. Un camouflet difficile à encaisser en direct.
« Je vois que tout ce que tu critiques, tu finis par tomber dedans. »
Nawarra
Cette accusation d’hypocrisie a résonné particulièrement fort, dans un contexte où chaque mot est scruté par des millions de téléspectateurs.
La défense désespérée de Matthieu Delormeau
Acculé, le chroniqueur a tenté une contre-attaque. « Sans moi, pas d’audience », a-t-il lancé, rappelant son rôle passé dans le succès de l’émission. Mais Cyril Hanouna l’a immédiatement contredit, renforçant l’isolement de Matthieu Delormeau.
Enfin, résigné et amer, il a conclu par une phrase lourde de sens : « Un homme brillant jugé par des minables. » Une réplique qui a clos le segment sur une note de tension maximale, laissant les téléspectateurs partagés entre malaise et fascination.
Cette sortie a révélé une fracture profonde. D’un côté, un chroniqueur qui se vit encore comme indispensable et supérieur. De l’autre, une équipe qui semble avoir tourné la page.
Pourquoi ce conseil de classe a-t-il autant marqué les esprits ?
Dans le paysage télévisuel français, Touche pas à mon poste occupe une place particulière. L’émission mélange divertissement, actualité people et règlements de comptes en direct. Le conseil de classe cristallise cette ambivalence : on rit, on grimace, on se demande parfois où s’arrête le jeu et où commence la cruauté.
Ce numéro du 18 décembre a poussé cette logique à son paroxysme. En ciblant presque exclusivement Matthieu Delormeau, l’émission a offert un spectacle de télévision brute, sans filet. Certains y verront du divertissement pur, d’autres une forme de harcèlement collectif déguisé.
Mais au-delà du spectacle, cet épisode pose des questions plus larges sur la pression exercée sur les personnalités télévisuelles. Comment gérer un retour après un accident médiatisé ? Comment conserver son statut quand l’image publique vacille ?
L’évolution de l’image de Matthieu Delormeau
Autrefois considéré comme l’un des piliers de l’émission, Matthieu Delormeau avait bâti sa réputation sur son franc-parler et son humour parfois caustique. Récompensé plusieurs fois comme meilleur chroniqueur, il incarnait une forme d’excellence dans ce registre particulier.
Mais les années passent, les dynamiques de groupe évoluent. Son absence prolongée, due à des problèmes personnels puis à cet accident, a modifié la perception de l’équipe à son égard. Le « nouveau Matthieu », fragile et marqué, contraste violemment avec l’ancienne version sûre d’elle.
Cette dichotomie a été exploitée à fond lors du conseil de classe. Chaque pique visait à souligner ce décalage, comme pour justifier un rejet collectif.
Les réactions possibles des téléspectateurs
Devant leur écran, les spectateurs ont certainement eu des réactions contrastées. Certains ont pu trouver l’exercice drôle, dans la lignée de l’humour potache de l’émission. D’autres ont sans doute ressenti un malaise face à la violence verbale déployée.
Sur les réseaux sociaux, les débats ont probablement fait rage dans les heures suivant la diffusion. Entre ceux qui défendent Matthieu Delormeau et ceux qui valident les critiques de ses collègues, l’épisode a alimenté les conversations.
Ce type de séquence rappelle que la télévision reste un miroir déformant de nos relations sociales. Ce qui passe pour du divertissement peut rapidement basculer dans l’impitoyable.
Quelles conséquences pour l’avenir dans l’émission ?
Après un tel passage à la moulinette, la question se pose : Matthieu Delormeau conservera-t-il sa place autour de la table ? Son retour était déjà un pari risqué. Ce conseil de classe pourrait marquer un tournant.
L’émission a besoin de tension pour fonctionner, de clashs pour générer de l’audience. Mais il y a une limite entre le jeu télévisuel et la mise à l’écart définitive d’un chroniqueur.
Seul l’avenir nous dira si ce moment n’était qu’un épisode ponctuel ou le signe d’un divorce irrémédiable avec l’équipe.
En attendant, cet épisode du 18 décembre restera comme l’un des plus marquants de la saison. Une démonstration crue de la loi du plateau : aujourd’hui au sommet, demain potentiellement isolé. Une leçon que tous les chroniqueurs, même les plus établis, gardent certainement en tête.
La télévision people continue de fasciner parce qu’elle expose sans filtre les ego, les rivalités et les fragilités humaines. Ce conseil de classe en est la parfaite illustration : un mélange explosif de rire, de malaise et de vérité crue.
Rappel des moments clés de la soirée :
- Cyril Hanouna rebaptise Matthieu Delormeau « le fragile » et « le tolard ».
- Comparaison au comte de Monte-Cristo par Olivier Dartigolles.
- Note de 2/10 par Danielle Moreau pour manque de savoir-vivre.
- Accusation d’arrogance et narcissisme par Nawarra, note 1/10.
- Réponse amère : « Un homme brillant jugé par des minables ».
Ces séquences, diffusées en prime time, montrent à quel point le divertissement télévisuel français n’hésite pas à franchir des lignes pour captiver son public. Reste à savoir si ce type de contenu continuera à séduire ou s’il finira par lasser une partie des téléspectateurs.
Une chose est sûre : ce conseil de classe entrera dans les annales de l’émission comme un moment de télévision aussi choquant que mémorable.









