Imaginez-vous confortablement installé dans votre siège d’avion, survolant paisiblement l’Asie du Sud-Est, quand soudain, sans crier gare, l’appareil se met à tanguer violemment. En l’espace d’une minute, c’est la panique à bord. Un scénario digne des pires films catastrophe, mais qui s’est pourtant bien déroulé ce mardi 23 mai, sur le vol Singapore Airlines reliant Londres à Singapour.
Des turbulences d’une rare violence
Le Boeing 777 volait à 11 300 mètres au-dessus de la Birmanie quand il a été pris dans des turbulences qualifiées d’extrêmes et de soudaines par les passagers traumatisés. L’avion s’est mis à s’élever et plonger brutalement, secouant les voyageurs dans tous les sens.
J’ai vraiment cru que j’allais mourir. Tout s’est mis à voler, les gens, les plateaux repas. C’était la panique, les cris, un chaos total.
– Témoignage d’une passagère
Le bilan est lourd : un mort et des dizaines de blessés dont 20 dans un état grave. L’avion a dû atterrir d’urgence à Bangkok. Un drame rarissime, les turbulences se résumant d’habitude à un voyant qui s’allume et quelques remous.
Les autorités lancent une enquête approfondie
Face à un incident d’une telle ampleur, Singapour a dépêché une équipe d’experts à Bangkok pour faire toute la lumière sur cette affaire. Ils seront épaulés par les enquêteurs thaïlandais et américains du NTSB, l’avion étant un Boeing.
L’analyse des boîtes noires et des données de vol permettra de mieux comprendre l’origine et la violence de ces turbulences. Les météorologues seront aussi mis à contribution pour étudier les conditions atmosphériques au moment du drame.
Un phénomène encore mal compris
Si les turbulences sont fréquentes et généralement sans danger, celles d’une telle intensité restent exceptionnelles et difficiles à prévoir. Elles sont souvent causées par des conditions météo particulières comme des orages ou des courants ascendants brutaux.
Les experts aéronautiques tentent de mieux comprendre ces phénomènes pour renforcer encore la sécurité des vols. Car même si les avions sont conçus pour résister aux pires secousses, la violence des éléments peut parfois dépasser l’entendement.
Un traumatisme pour les passagers
Au-delà des blessures physiques, c’est aussi le choc psychologique qui est immense pour les rescapés de ce vol cauchemardesque. Beaucoup souffrent de stress post-traumatique et appréhendent de reprendre l’avion.
Plus jamais je ne volerai de ma vie. J’ai vu la mort en face, je ne peux pas l’oublier.
– Une rescapée sous le choc
Singapore Airlines a mis en place une cellule de soutien psychologique pour aider les passagers à surmonter ce traumatisme. La compagnie aura fort à faire pour rassurer ses clients et redorer son image, entachée par ce drame.
Les leçons à tirer
Cet incident rarissime rappelle que malgré des progrès immenses, l’aviation n’est pas à l’abri des caprices de Dame Nature. Si les risques ne peuvent être éliminés, tout doit être fait pour les anticiper au mieux.
- Mieux détecter et éviter les zones de turbulences
- Renforcer encore la résistance des avions
- Former les pilotes et équipages à réagir
- Mieux informer et préparer les passagers
Beaucoup de pistes restent à explorer pour que de tels drames ne se reproduisent plus. C’est tout l’enjeu des enquêtes qui s’ouvrent, pour tenter de percer le mystère de ces turbulences extrêmes et en tirer toutes les leçons. L’avenir du transport aérien en dépend.