Avec les températures qui grimpent, l’intérieur de nos maisons peut rapidement se transformer en fournaise durant l’été. Si la climatisation apparaît comme la solution de facilité, elle n’est pas sans conséquences sur notre facture d’électricité et l’environnement. Heureusement, il existe des alternatives naturelles et efficaces pour rafraîchir son chez-soi pendant les fortes chaleurs. Zoom sur ces astuces à adopter sans plus attendre !
Miser sur une ventilation intelligente
Premier réflexe pour apporter de la fraîcheur : créer des courants d’air en ouvrant fenêtres et portes. Mais attention, toutes les heures ne se valent pas ! Le plus efficace est d’aérer tôt le matin, lorsque les températures extérieures sont encore douces. Comptez une ventilation d’environ 3h, entre 6h et 10h.
Pour optimiser le rafraîchissement, ouvrez en grand les ouvrants positionnés sur des façades opposées. Cela permet de générer un effet cheminée bénéfique. Si votre logement est équipé d’une VMC double flux, n’hésitez pas à utiliser le mode « boost » durant la nuit pour renouveler l’air plus intensément.
Les brasseurs d’air, alliés des grands volumes
Très prisés sous les tropiques, les brasseurs d’air connaissent un regain d’intérêt dans nos contrées. Et pour cause : en brassant l’air, ils procurent une sensation de fraîcheur non négligeable, sans consommer beaucoup d’énergie. Comptez entre 300 et 500€ pour un modèle plafonnier.
Les brasseurs d’air consomment jusqu’à 60 fois moins d’énergie qu’une climatisation, pour un service rendu équivalent en termes de confort thermique.
– Robert Celaire, ingénieur en efficacité énergétique.
Pour une efficacité optimale, choisissez un diamètre minimum de 132 cm pour une pièce de 9 m2. Si l’espace fait plus de 12 m2, optez pour un diamètre de 152 cm. Côté acoustique, visez un niveau sonore inférieur à 35 dB en petite vitesse. Enfin, préférez les moteurs à courant continu, plus économes en électricité.
Jouer la carte des matériaux hygrothermiques
Saviez-vous que certains matériaux ont la capacité d’absorber l’humidité ambiante et de restituer de la fraîcheur ? C’est notamment le cas du plâtre, du bois brut ou encore des isolants biosourcés comme le chanvre ou la paille.
Si vous envisagez des travaux, n’hésitez pas à intégrer ces matériaux aux parois. Vous pouvez par exemple prévoir un plancher en bois comprenant de la terre crue entre les lambourdes. Simple et redoutablement efficace pour réguler naturellement la température !
Le rafraîchissement adiabatique, digne des palais persans
Le principe du rafraîchissement adiabatique, c’est d’utiliser l’évaporation de l’eau pour refroidir l’air. Lorsque l’eau passe de l’état liquide à gazeux, elle capte de l’énergie, ce qui permet de faire chuter la température de plusieurs degrés.
La société Caeli Energie a mis au point un appareil reproduisant ce phénomène naturel. A l’intérieur, deux flux d’air circulent dans des canaux humides et secs. Résultat, l’air soufflé est rafraîchi pour un coût jusqu’à 5 fois inférieur à la clim’ ! Seul bémol, le système est peu efficace en milieu très humide.
Et le puits provençal dans tout ça ?
Hérité de techniques ancestrales, le puits provençal (ou puits canadien) consiste à faire circuler l’air dans des canalisations enterrées à 2 mètres de profondeur avant de le diffuser dans le logement. En profitant de l’inertie du sol, on obtient ainsi un air entre 5 et 9°C plus frais qu’à l’extérieur.
Facile à mettre en oeuvre en construction neuve, ce système géothermique s’avère plus compliqué sur l’existant. Il faut en effet créer une tranchée d’au moins 25 mètres de long, avec tous les travaux de terrassement que cela implique. A réserver aux projets d’envergure !
En adoptant ces solutions naturelles et peu énergivores, vous transformerez votre intérieur en véritable oasis de fraîcheur cet été. De quoi passer des journées et des nuits agréables, tout en réalisant de belles économies. Alors, prêt à relever le défi ?