Imaginez une élection présidentielle qui pourrait redessiner les équilibres en Amérique latine. Une candidate de droite qui applaudit les pressions américaines sur un voisin en crise, qui promet une lutte implacable contre les cartels et qui se réclame openly d’un soutien à Donald Trump. C’est exactement ce qui se profile en Colombie pour 2026.
Paloma Valencia, le choix de la droite uribiste
Le principal parti d’opposition de droite en Colombie, le Centre démocratique, a officiellement désigné la sénatrice Paloma Valencia comme sa candidate pour l’élection présidentielle de mai 2026. Cette décision, prise lundi, marque le lancement d’une campagne qui s’annonce déjà très polarisée.
Âgée de 47 ans, avocate et philosophe de formation, Paloma Valencia incarne une ligne dure au sein de son parti. Elle se présente comme la plus fidèle des partisans de l’ancien président Alvaro Uribe, figure tutélaire du Centre démocratique. Ce choix reflète la volonté du parti de revenir à une politique sécuritaire sans compromis.
Un soutien clair à Donald Trump et à sa politique régionale
Paloma Valencia ne cache pas son admiration pour l’ancien et futur président américain Donald Trump. Lorsque Washington a déployé des forces militaires dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic mais à proximité immédiate du Venezuela, elle a réagi avec enthousiasme sur les réseaux sociaux.
Elle a alors affirmé que la chute du président vénézuélien Nicolas Maduro devait constituer la première étape vers une libération plus large de l’Amérique latine. Une déclaration qui illustre parfaitement son positionnement géopolitique.
La chute de Maduro doit être la première étape vers la libération de l’Amérique latine.
Paloma Valencia, sur les réseaux sociaux
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où les relations entre Bogotá et Caracas restent extrêmement tendues. Le gouvernement vénézuélien accuse régulièrement les États-Unis de chercher à le renverser pour mettre la main sur ses réserves pétrolières.
Une ligne sécuritaire intransigeante
Devant ses partisans réunis à Bogotá, Paloma Valencia a prononcé un discours offensif. Elle a défendu l’idée d’une main de fer face à la criminalité organisée et au narcotrafic. La Colombie reste en effet le premier producteur mondial de cocaïne, un défi majeur pour tout futur président.
Sa doctrine : une lutte frontale contre les groupes armés encore actifs dans plusieurs régions du pays. Un retour aux méthodes qui avaient marqué la présidence d’Alvaro Uribe entre 2002 et 2010, période durant laquelle l’État avait repris le contrôle de vastes territoires.
Cette approche contraste fortement avec la politique actuelle du président de gauche Gustavo Petro, accusé par l’opposition de trop négocier avec les guérillas et de manquer de fermeté.
Des liens affirmés avec l’opposition vénézuélienne
Paloma Valencia a récemment déclaré que, si elle accédait au pouvoir, elle collaborerait étroitement avec les leaders de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez et Maria Corina Machado. Cette dernière a d’ailleurs dédié son prix Nobel de la paix à la fois au peuple vénézuélien et à Donald Trump.
Cette annonce renforce l’image d’une candidate résolument alignée sur une vision régionale hostile au régime de Maduro. Elle place également la Colombie au cœur des tensions entre Washington et Caracas.
Un parti proche de l’administration Trump
Le Centre démocratique entretient des relations étroites avec certains responsables américains. Le secrétaire d’État Marco Rubio est connu pour ses liens avec les dirigeants du parti. Récemment, les membres du Centre démocratique ont salué les sanctions économiques imposées par les États-Unis au président Gustavo Petro.
Ces mesures punissent, selon Washington, un manque d’efforts suffisants dans la lutte antidrogue. Un reproche que l’opposition colombienne relaie depuis longtemps.
Une lignée politique prestigieuse
Paloma Valencia n’est pas une novice en politique. Petite-fille de l’ancien président conservateur Guillermo León Valencia, qui dirigea le pays de 1962 à 1966, elle porte une certaine tradition familiale. Elle se décrit elle-même comme la plus loyale des soldats d’Alvaro Uribe.
Cette filiation renforce son crédit auprès de la base uribiste, qui voit en elle la garante d’un héritage sécuritaire et conservateur.
Une campagne déjà endeuillée
La course à l’investiture du Centre démocratique a été marquée par un drame. En août dernier, le sénateur Miguel Uribe, 39 ans et candidat potentiel, a été assassiné. Bien qu’il ne soit pas apparenté à Alvaro Uribe, cet événement a profondément choqué le parti.
Il rappelle la violence qui peut encore entourer la politique colombienne, malgré les progrès accomplis ces dernières décennies.
La gauche en position de favorite
En face, la gauche a déjà désigné son champion : le sénateur Ivan Cepeda. Connu comme un farouche opposant historique d’Alvaro Uribe, il apparaît pour l’instant en tête dans les sondages.
Le premier tour du scrutin est fixé au 31 mai 2026. D’ici là, les débats risquent d’être intenses sur les questions de sécurité, de relations avec le Venezuela et d’alignement international.
Cette élection s’annonce comme un référendum sur la politique de Gustavo Petro, mais aussi sur la place de la Colombie dans une région en pleine recomposition géopolitique.
Paloma Valencia incarne une droite qui veut retrouver le pouvoir en misant sur la fermeté et sur des alliances internationales claires. Reste à savoir si ce message saura convaincre une majorité d’électeurs dans un pays toujours marqué par ses divisions profondes.
À retenir :
- Désignation officielle de Paloma Valencia par le Centre démocratique
- Soutien affirmé à Donald Trump et à la pression sur Maduro
- Promesse d’une politique de main de fer contre le narcotrafic
- Collaboration annoncée avec l’opposition vénézuélienne
- Premier tour prévu le 31 mai 2026
La campagne colombienne de 2026 commence à peine, mais elle promet déjà des débats passionnés et des enjeux qui dépassent largement les frontières du pays.
Entre héritage uribiste, influences américaines et tensions régionales, tous les ingrédients sont réunis pour une confrontation politique majeure en Amérique latine.
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