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Les Européens soulagés après l’échec du RN aux législatives

Les élections législatives en France ont été scrutées de près par les dirigeants européens. Si l'échec du RN est salué, l'incertitude plane quant à la capacité des partis républicains à s'entendre pour gouverner. L'Europe attend une clarification de la part d'Emmanuel Macron...

Au lendemain des élections législatives en France, les dirigeants européens oscillent entre soulagement et inquiétude. Si l’échec du Rassemblement National (RN) à obtenir une majorité est salué, l’incertitude plane quant à la capacité des partis républicains à s’entendre pour gouverner le pays. L’Europe attend désormais une clarification de la part d’Emmanuel Macron sur la direction qu’il compte donner à son second quinquennat.

Un ouf de soulagement à travers l’Europe

Le spectre d’un gouvernement dirigé par l’extrême droite en France, avec à sa tête Marine Le Pen, a été la grande crainte des capitales européennes ces dernières semaines. La perspective de voir le RN accéder au pouvoir dans la deuxième économie de l’UE, avec les conséquences que cela aurait pu avoir sur la politique européenne de la France, a fait frémir plus d’un dirigeant.

Aussi, c’est un véritable ouf de soulagement qui a été poussé dimanche soir à l’annonce des résultats. « À Paris l’enthousiasme, à Moscou la déception, à Kiev le soulagement. De quoi être heureux à Varsovie », a réagi sur Twitter le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, pointant du doigt les accointances entre le RN et le Kremlin.

Cette semaine, deux des plus grands pays d’Europe ont choisi la même voie que l’Espagne il y a un an : le rejet de l’extrême droite.

Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol

Les inquiétudes persistent sur la capacité à gouverner

Pour autant, les inquiétudes persistent quant à la capacité des forces républicaines à s’unir pour gouverner la France de manière stable et cohérente. Avec une Assemblée nationale morcelée comme jamais sous la Ve République, où aucun parti ne dispose de la majorité absolue, la constitution d’une coalition s’annonce particulièrement ardue.

Les divergences idéologiques majeures entre la coalition présidentielle, la NUPES à gauche et Les Républicains à droite, laissent craindre une paralysie politique dans les mois à venir. Un scénario qui n’est pas sans inquiéter les partenaires européens de la France, dans un contexte international déjà particulièrement tendu avec la guerre en Ukraine.

L’Europe attend un signal fort de Macron

Face à ces incertitudes, les dirigeants européens attendent désormais d’Emmanuel Macron qu’il clarifie ses intentions et la direction qu’il compte donner à son second quinquennat. Beaucoup espèrent que le président français saura trouver les mots et poser les actes nécessaires pour rassembler autour de lui une majorité stable et cohérente.

Car plus que jamais, l’Europe a besoin d’une France forte et unie, capable de peser de tout son poids sur la scène internationale. Emmanuel Macron, qui a fait de la refondation de l’UE l’une de ses priorités, est très attendu par ses partenaires. À lui désormais de démontrer sa capacité à dégager des compromis sur le plan national, pour mieux porter la voix de la France et de l’Europe à l’international.

Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour l’avenir politique de la France, mais aussi pour l’avenir du projet européen. Dans les capitales de l’UE, chacun retient son souffle, dans l’attente du prochain coup de théâtre de la vie politique française et des clarifications d’Emmanuel Macron. L’enjeu : redonner un cap et un élan à une Europe bousculée par les crises à répétition.

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