Les élections législatives 2024 étaient attendues comme un tremplin pour Jordan Bardella et le Rassemblement national. Mais les résultats en demi-teinte sonnent comme un premier coup d’arrêt pour celui que beaucoup voyaient déjà comme le futur visage de l’extrême droite en France.
Un livre maudit pour une trajectoire freinée
Tout avait pourtant bien commencé. À seulement 28 ans, Jordan Bardella publiait son premier livre, retraçant son parcours et ses idées politiques. Un ouvrage au titre provisoire, à l’image d’une carrière en pleine ascension. Mais le livre se révèle finalement maudit, provoquant remous et polémiques avant même sa sortie.
Une séparation avec son éditrice, un licenciement à Radio France… Les péripéties s’enchaînent, mettant en lumière les difficultés de Bardella à transformer l’essai après une prise de pouvoir express à la tête du RN. Comme un symbole des limites auxquelles se heurte le parti d’extrême droite.
Un plafond de verre qui résiste
Car malgré une dynamique prometteuse, le RN reste loin, très loin de la majorité absolue à l’Assemblée. Un scénario qui rappelle le fameux plafond de verre, cette barrière invisible qui semble empêcher le parti de Marine Le Pen de transformer son influence dans l’opinion en victoire dans les urnes.
C’est surtout la défaite de la France
Un militant RN dépité
Au siège du RN, la déception est palpable malgré les appels à se projeter vers l’avenir. « C’est surtout la défaite de la France », soupire un militant, résumant le sentiment partagé par beaucoup de voir le « parti de l’avenir » une nouvelle fois stoppé dans son élan.
L’ombre de Marine Le Pen
Pour Jordan Bardella, l’heure est à l’introspection. Celui qui voulait incarner le renouveau doit composer avec l’ombre tutélaire de Marine Le Pen, qui n’a pas dit son dernier mot. Un classique au RN, où les ambitions des jeunes loups finissent souvent par se fracasser sur l’autorité des anciens.
Bardella en fait aujourd’hui l’amère expérience. Lui qui pensait pouvoir mener la « fusée » RN toujours plus haut doit revoir ses plans. Car si l’avenir du parti passera nécessairement par lui, le chemin s’annonce encore long et semé d’embûches. À commencer par ce maudit plafond de verre.