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Un scandale de dopage secoue le monde de la natation !

Un véritable séisme ébranle actuellement le monde de la natation à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Alors que 23 nageurs chinois ont été contrôlés positifs à une substance interdite en 2021, aucune sanction n’a été prise à leur encontre. Face à ce scandale retentissant, une commission du Congrès américain vient de saisir le FBI pour faire toute la lumière sur cette affaire qui soulève de nombreuses questions sur l’intégrité de la lutte antidopage.

Des contrôles positifs à la trimétazidine passés sous silence

Tout commence début 2021 quand pas moins de 23 nageurs de l’équipe nationale chinoise sont testés positifs à la trimétazidine, une substance figurant sur la liste des produits interdits car susceptible d’améliorer les performances. Mais contre toute attente, l’Agence chinoise antidopage (CHINADA) décide de ne prendre aucune sanction et étouffe l’affaire.

Ce n’est que plusieurs mois plus tard, à quelques encablures des Jeux olympiques de Tokyo, que le scandale éclate au grand jour grâce aux révélations du New York Times et de la chaîne allemande ARD. L’Agence mondiale antidopage (AMA) se retrouve alors au cœur d’une polémique, accusée par l’agence antidopage américaine (USADA) d’avoir couvert ces contrôles positifs.

Ce scandale soulève de sérieuses questions légales, éthiques et concurrentielles et pourrait constituer une stratégie plus large de dopage d’Etat de la Chine destinée à concourir de façon déloyale aux Jeux olympiques.

Commission parlementaire américaine

Le spectre du dopage d’Etat chinois

Dans une lettre adressée au Département de la Justice et au FBI, les élus américains évoquent la possibilité d’un système de dopage institutionnalisé en Chine, à l’image de ce qui s’est passé en Russie ces dernières années. Ils demandent l’ouverture d’une enquête en vertu de la loi Rodchenkov, adoptée en 2020 pour permettre aux Etats-Unis de poursuivre toute personne impliquée dans un programme de dopage international.

Pour Richard Pound, ancien président de l’AMA, cette offensive américaine n’est pas dénuée d’arrière-pensées géopolitiques, dans un contexte de tensions entre Washington et Pékin. “Usada est financée par le gouvernement américain et ce gouvernement a actuellement une relation froide avec le gouvernement chinois. Est-ce qu’il pourrait y avoir un lien ?”, s’interroge-t-il.

L’AMA dans la tourmente à l’approche des JO de Paris

Alors que l’AMA assure qu’il n’existe “aucune preuve crédible” de tricherie des nageurs chinois, l’agence mondiale se retrouve plus que jamais sous pression. Son modèle de gouvernance et son indépendance sont questionnés, l’AMA étant financée pour moitié par le Comité international olympique (CIO).

A deux ans des Jeux de Paris, ce scandale tombe au plus mal pour le mouvement olympique qui espérait tourner la page des affaires de dopage ayant entaché les éditions précédentes. Malgré les dénégations chinoises, le soupçon risque de perdurer et de ternir l’image des compétitions.

Pour restaurer la confiance, une enquête approfondie et transparente du FBI semble indispensable. Au-delà du cas chinois, c’est tout le système antidopage mondial qui a besoin d’être réformé et renforcé pour faire face aux défis futurs. Les révélations en série de ces derniers mois soulignent la nécessité d’une tolérance zéro envers la tricherie, quelle que soit la nation concernée.

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