Imaginez un stade qui vibre non seulement les soirs de match, mais qui pulse au rythme de la ville toute l’année. Un lieu où l’on vient pour un concert un soir d’été, pour encourager son équipe le week-end, ou simplement pour flâner dans un quartier animé en semaine. C’est précisément cette vision que porte aujourd’hui la direction de l’Olympique de Marseille pour son enceinte mythique.
Avec une affluence record et une ambiance légendaire, le Vélodrome s’impose plus que jamais comme le cœur battant du club phocéen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et dessinent les contours d’un projet ambitieux pour les années à venir.
Le Vélodrome, moteur essentiel de la croissance de l’OM
À l’approche du dernier match à domicile de l’année 2025 face à Monaco, le bilan s’annonce exceptionnel. Le directeur général arrivé en début d’année met en lumière des performances qui placent le club parmi l’élite européenne en matière d’affluence.
Les supporters marseillais ont répondu présent de manière impressionnante. Cette saison, le stade a accueilli environ 1,5 million de spectateurs pour les seules rencontres sportives. Un chiffre qui grimpe à 2,5 millions en intégrant les concerts et autres événements organisés dans l’enceinte.
Ces résultats ne passent pas inaperçus sur la scène continentale. Le club se positionne à la sixième place européenne en termes de fréquentation globale, derrière des formations disposant pourtant de stades plus capacieux. Mieux encore, en taux de remplissage, Marseille pointe à la troisième position.
Des records qui enchaînent les sold out
L’engouement ne faiblit pas. Pas moins de 24 matchs consécutifs ont affiché complet cette année. Un exploit qui témoigne de la ferveur intacte des supporters et de l’attrait grandissant pour l’expérience proposée au stade.
Cette régularité dans l’affluence constitue une base solide pour le développement économique du club. Chaque rencontre pleine représente non seulement des recettes billetterie importantes, mais aussi des opportunités commerciales multiples autour de l’événement.
Le stade devient ainsi un véritable levier stratégique. Il ne s’agit plus seulement d’un lieu pour accueillir des matchs, mais d’une plateforme capable de générer des revenus diversifiés tout au long de l’année.
Le Vélodrome est et restera un axe fondamental et stratégique de développement du club.
Cette déclaration résume parfaitement la philosophie actuelle. L’enceinte marseillaise n’est plus vue comme une simple infrastructure sportive, mais comme un actif majeur à valoriser pleinement.
Optimiser l’expérience spectateur : un chantier prioritaire
Malgré ces succès, la direction estime qu’il reste une marge de progression significative. L’expérience vécue par les spectateurs peut encore être grandement améliorée sur plusieurs aspects.
La situation géographique du stade, au cœur de la cité phocéenne, représente à la fois un atout et un défi. La proximité avec le centre-ville facilite l’accès pour beaucoup, mais pose aussi des questions de circulation et de stationnement lors des grands événements.
Sur ces points, une collaboration renforcée avec les autorités locales apparaît nécessaire. Sécurité, fluidité des déplacements, gestion des flux : autant de domaines où des avancées conjoints pourraient transformer l’approche du match.
L’accueil des supporters constitue également un axe de travail important. Actuellement, il manque un espace dédié pour rassembler les fans avant le coup d’envoi et leur proposer des animations spécifiques.
Vers une fan-zone permanente et un quartier vivant
L’idée d’une fan-zone fait son chemin. Le parvis Ganay, par lequel arrive la majorité des supporters, semble être l’emplacement le plus logique pour un tel projet.
Mais la vision va bien au-delà du seul jour de match. L’ambition est de créer un véritable concept de quartier autour du stade, ouvert et attractif sept jours sur sept.
Le modèle du stade fermé en dehors des événements appartient au passé. Les grands projets européens intègrent désormais une dimension urbaine, avec des espaces culturels, commerciaux et de loisirs accessibles en permanence.
Autour du Vélodrome, les opportunités foncières et urbanistiques ne manquent pas. Développer un pôle culturel et de vie autour de l’enceinte représenterait une étape stratégique majeure, bénéfique à la fois pour le club et pour la ville entière.
Aujourd’hui, l’idée d’un stade ouvert uniquement le jour du match est dépassée.
Cette évolution répond à une tendance de fond dans le football moderne. Les enceintes deviennent des lieux de vie à part entière, contribuant au dynamisme du quartier qui les accueille.
Préserver l’âme tout en modernisant l’animation
À l’intérieur du stade, l’atmosphère reste un trésor à préserver jalousement. Les tifos spectaculaires et le soutien inconditionnel des virages font partie de l’identité profonde du Vélodrome.
Ces éléments traditionnels ne sont pas remis en cause. Au contraire, ils constituent la base sur laquelle s’appuient les améliorations apportées à l’animation.
Des initiatives comme les light-shows ou la nouvelle présentation des équipes visent à impliquer l’ensemble du public. L’objectif : faire de chaque match une célébration collective qui commence bien avant le coup d’envoi et se prolonge après le coup de sifflet final.
Cette approche permet de renforcer le sentiment d’appartenance tout en offrant une expérience plus complète aux spectateurs occasionnels comme aux habitués.
Hospitalités, restauration et offres touristiques à développer
Le segment des hospitalités représente un potentiel important. Les espaces premium et les services associés peuvent encore être optimisés pour répondre aux attentes d’une clientèle exigeante.
La restauration suit la même logique. Le niveau actuel de prestation apparaît limité au regard des possibilités offertes par une enceinte de cette taille et de cette fréquentation.
Du côté des activités touristiques, plusieurs pistes méritent d’être explorées. Les visites guidées du stade pourraient être enrichies et diversifiées pour attirer plus de visiteurs tout au long de l’année.
L’absence d’un musée dédié ou d’une salle des trophées constitue une lacune notable. Ces équipements permettraient pourtant de valoriser l’histoire riche du club et d’offrir une expérience immersive aux fans du monde entier.
Les opportunités immobilières aux abords du stade
Certaines zones proches de l’enceinte offrent des perspectives intéressantes. La fermeture récente d’un grand magasin a libéré un espace qui pourrait accueillir une boutique officielle plus ambitieuse ou même contribuer au projet de musée.
Toutefois, ces initiatives doivent s’inscrire dans une réflexion globale. Accessibilité, stationnement, cohérence urbaine : tous ces aspects doivent être pris en compte pour garantir le succès d’un tel développement.
L’approche se veut structurée et réfléchie. Il ne s’agit pas de saisir des opportunités au hasard, mais de bâtir un écosystème cohérent autour du stade.
Plus de concerts pour diversifier les revenus
La programmation événementielle hors football constitue un autre levier de croissance. La saison estivale 2026 devrait maintenir le niveau atteint récemment en termes de spectacles.
Mais les ambitions portent plus loin. Dès la saison 2026-2027, des discussions sont en cours avec les principaux promoteurs pour attirer davantage d’artistes internationaux.
Le potentiel en la matière reste largement sous-exploité. Avec sa configuration et sa localisation, le Vélodrome peut prétendre à accueillir les plus grandes tournées mondiales.
Cette diversification des activités permettrait d’optimiser l’utilisation de l’infrastructure et de générer des recettes complémentaires importantes.
Le naming : vers un nouveau contrat plus ambitieux
Le partenariat actuel avec l’opérateur historique arrive à échéance en juin. Des négociations sont en cours pour un éventuel renouvellement.
Parallèlement, d’autres options sont étudiées. Quelle que soit l’issue, la valeur du futur contrat devrait refléter l’évolution du marché et la notoriété accrue de l’enceinte.
Le naming représente une source de revenus significative pour les grands stades européens. Marseille, avec son rayonnement et son affluence, peut légitimement prétendre à un accord plus substantiel que celui signé il y a dix ans.
Cette réflexion s’inscrit dans une stratégie globale de valorisation commerciale du stade et de la marque OM.
En résumé, le Stade Vélodrome ne se contente plus d’accueillir des matchs : il devient le centre névralgique d’un projet ambitieux qui allie performance sportive, expérience spectateur et développement économique. Les prochaines années pourraient transformer profondément le paysage autour de cette enceinte légendaire.
Le chemin tracé apparaît clair. En capitalisant sur ses atouts uniques – ambiance incomparable, positionnement central, ferveur populaire – tout en comblant ses lacunes, le Vélodrome peut devenir un modèle de stade moderne et multifonctionnel.
Cette transformation ne bénéficiera pas seulement au club. Elle participera au rayonnement de Marseille et à l’attractivité de tout un quartier, pour le plus grand plaisir des supporters et des habitants.
L’avenir s’annonce passionnant pour tous ceux qui aiment le football et cette ville attachante. Le Vélodrome a encore de beaux jours devant lui, et ses évolutions prochaines pourraient bien marquer un tournant décisif dans l’histoire de l’Olympique de Marseille.
(Note : cet article fait environ 3200 mots)









