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Bagarre Capillaire à Montpellier : Deux Élues Écolos S’arrachent les Cheveux pour un Vélo-Cargo

Deux élues écologistes de Montpellier en viennent aux mains en pleine rue : un gobelet de café vole, des cheveux sont tirés… et tout ça pour un simple vélo-cargo. Mais que s’est-il vraiment passé place Max-Rouquette ? L’histoire est plus croustillante qu’on ne le croit…

Imaginez la scène : une place tranquille de Montpellier, un samedi matin d’automne, un rassemblement politique qui part en vrille en quelques secondes. Un gobelet de café qui vole, des mèches de cheveux qui se font arracher, et deux élues de la majorité municipale qui en viennent aux mains… pour un vélo-cargo. Oui, vous avez bien lu. Ce n’est pas le scénario d’une série comique, mais bel et bien ce qui s’est passé le 6 décembre dernier place Max-Rouquette, dans le quartier des Arceaux.

Quand l’écologie vire au règlement de comptes physique

Marie Massart et Coralie Mantion sont toutes les deux élues au conseil municipal de Montpellier sur la liste écologiste. L’une est adjointe, l’autre conseillère déléguée. Sur le papier, elles devraient être alliées. Dans les faits, les relations sont visiblement très tendues depuis plusieurs mois. Et ce samedi-là, tout a explosé autour… d’un triporteur vert appartenant au parti.

Le vélo-cargo en question aurait été acheté il y a quelques années par Europe Écologie Les Verts pour les campagnes électorales. Prix : environ 5 000 euros. Un investissement conséquent pour transporter tracts, sono et militants. Sauf qu’aujourd’hui, plus personne ne semble s’accorder sur qui en a la propriété ou l’usage exclusif.

Reconstitution minute par minute de l’altercation

Vers 11 heures, Marie Massart arrive sur la place avec plusieurs sympathisants. Elle repère le fameux triporteur stationné près du stand tenu par Coralie Mantion et ses proches. Pour elle, ce vélo appartient à l’association qu’elle préside désormais et n’a rien à faire là.

Elle s’approche, téléphone à la main, et commence à filmer la scène pour, dit-elle, « prouver l’appropriation indue du matériel ». C’est là que tout dégénère.

Coralie Mantion aurait alors tenté d’écarter le téléphone de Marie Massart pour l’empêcher de filmer. Dans le mouvement, une bousculade s’ensuit.

Marie Massart, tenant toujours son gobelet de café à la main, le lance – volontairement ou non – sur sa collègue. Le liquide chaud éclabousse vêtements et visage. Réaction immédiate : Coralie Mantion attrape une poignée de cheveux et tire. Fort. La scène dure quelques secondes, mais suffit à choquer les témoins.

Un militant sépare les deux femmes. Chacune repart de son côté, rouge de colère et, pour l’une, trempée de café. Fin de l’épisode ? Pas du tout.

Double plainte déposée dès le lendemain

Le soir même, Marie Massart se rend au commissariat central. Elle dépose plainte pour violences volontaires. Le lendemain, Coralie Mantion fait de même. L’hôtel de police confirme avoir enregistré deux plaintes croisées les 6 et 7 décembre.

Les deux élues décrivent des faits sensiblement différents. L’une parle d’une agression gratuite, l’autre d’une légitime défense après avoir été aspergée de café brûlant. Classique.

Éléments confirmés par les deux parties :

  • Une bousculade a eu lieu autour du vélo-cargo
  • Un gobelet de café a été jeté
  • Des cheveux ont été tirés
  • Deux plaintes ont été déposées
  • Le triporteur a finalement été récupéré par l’équipe de Coralie Mantion

Un climat délétère au sein des écologistes montpelliérains depuis des mois

Cette bagarre n’est que la partie visible d’un iceberg. Depuis les dernières élections municipales, les tensions n’ont cessé de croître entre différentes sensibilités écologistes locales. D’un côté, ceux restés fidèles à la majorité de Michaël Delafosse (PS), dont Coralie Mantion fait partie. De l’autre, ceux qui ont pris leurs distances, comme Marie Massart, critique régulière de la politique municipale.

Le vélo-cargo est devenu le symbole de cette fracture. Qui a le droit d’utiliser le matériel acheté avec les fonds du parti ? Qui représente réellement l’écologie politique à Montpellier ? Les questions, jusque-là débattues en réunion, ont fini par exploser en public.

Plusieurs sources internes parlent d’un « climat invivable » depuis plus d’un an. Insultes par mails interposés, accusations de trahison, exclusion de groupes WhatsApp… L’altercation physique n’a surpris que les non-initiés.

L’image désastreuse pour l’écologie politique

On nous avait vendu l’écologie comme le camp de la non-violence, du respect et de la bienveillance. Voir deux élues se crêper le chignon (littéralement) en pleine rue pour un vélo fait mauvais genre.

Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre moquerie et consternation. « C’est ça l’écologie de demain ? Des bagarres de cour d’école ? », ironise un internaute. Un autre renchérit : « Elles défendent la planète mais n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un triporteur… »

Même au sein du mouvement écologiste national, l’affaire fait jaser. Plusieurs cadres auraient discrètement pris leurs distances avec la section montpelliéraine, qualifiée de « ingérable ».

Que va-t-il se passer maintenant ?

Les deux plaintes vont suivre leur cours. Vu la notoriété des protagonistes, l’affaire pourrait arriver jusqu’au tribunal correctionnel. Une condamnation, même légère, serait catastrophique pour leur image.

Au conseil municipal, la prochaine séance risque d’être tendue. Les deux élues siègent toujours dans la même majorité. Vont-elles s’ignorer ? Se lancer des regards noirs ? Ou pire ?

Quant au vélo-cargo, il est désormais sous bonne garde… dans un local dont seule une partie du parti a les clés. Symbole d’une écologie montpelliéraine plus divisée que jamais.

Au final, cette histoire nous rappelle une vérité simple : derrière les beaux discours sur la transition écologique et la fraternité, il y a des êtres humains. Avec leurs ego, leurs rancœurs et, parfois, leurs pulsions très… primaires. Le café a refroidi, les cheveux vont repousser, mais la fracture, elle, est béante.

Et quelque part, ça fait presque sourire. Presque.

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