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Polémique Sales Connes : Macron Doit-il Réagir ? Le Débat Explosif

Brigitte Macron traite des militantes féministes de « sales c*nnes » devant Ary Abittan. Deux jours après, ni elle ni Emmanuel Macron n’ont réagi. Dans Quotidien, Yann Barthès et Jean-Michel Aphatie s’opposent violemment : le Président doit-il prendre la parole ou laisser sa femme assumer seule ? Le débat qui secoue la France...

Imaginez la Première dame de France, en pleine sortie culturelle, qui lâche à voix haute « sales c*nnes » à l’encontre de militantes féministes. L’instant est capté, diffusé, puis repris partout dans le monde. Trois jours plus tard, aucun mot d’excuse, aucune explication, et surtout aucun commentaire du président de la République. Le silence devient assourdissant.

Un incident qui a mis le feu aux poudres

Le 9 décembre 2025, Brigitte Macron assiste au spectacle d’Ary Abittan. L’humoriste, rappelons-le, a bénéficié d’un non-lieu définitif en janvier 2025 après trois ans d’enquête pour viol. Son retour sur scène suscite la colère de nombreux collectifs féministes. Ce soir-là, des membres de NousToutes interrompent la représentation. La Première dame, présente dans la salle, réagit à chaud et qualifie les manifestantes de « sales c*nnes ». La phrase, prononcée devant témoins, fait immédiatement le tour des réseaux sociaux.

En quelques heures, l’expression choque, indigne, divise. Des médias étrangers la reprennent, des personnalités réagissent, et le hashtag #SalesConnes grimpe dans les tendances. Pourtant, à l’Élysée, c’est le blackout total.

Le contexte Ary Abittan : pourquoi la colère persiste

Revenons deux minutes sur l’affaire qui sert de toile de fond. Fin 2021, une jeune femme porte plainte contre Ary Abittan pour viol. L’enquête dure trois ans. En janvier 2025, la justice prononce un non-lieu, confirmé en appel. Pour la justice, il n’y a pas matière à poursuivre.

Mais pour une partie du mouvement féministe, le non-lieu ne vaut pas innocence absolue. Le retour triomphal de l’humoriste sur scène est perçu comme une provocation. Des interruptions de spectacles se multiplient, parfois musclées. C’est dans ce climat électrique que Brigitte Macron choisit d’aller soutenir publiquement Ary Abittan.

Son geste déjà controversé devient explosif lorsqu’elle emploie cette insulte sexiste à l’encontre des militantes. Beaucoup y voient un signal inquiétant envoyé par la plus haute institution du pays.

Quotidien met les pieds dans le plat

Le 11 décembre, soit quarante-huit heures après l’incident, Jean-Michel Aphatie consacre son édito dans Quotidien à ce silence présidentiel. Le ton est grave.

Ils auraient pu, l’un ou l’autre, mettre des mots dessus. Tout le monde en parle. Et tous les deux ont choisi de ne pas en parler. Ils ont choisi de faire comme si ça n’existait pas.

Jean-Michel Aphatie

L’argument est clair : quand on occupe les plus hautes fonctions de l’État, on n’a pas le luxe du silence face à une polémique de cette ampleur. Le chroniqueur rappelle que le couple Macron a multiplié les déplacements ces derniers jours (Brigitte Macron au contact des Français, Emmanuel Macron à Saint-Malo avec des lecteurs d’Ouest-France). À aucun moment la question n’a été abordée.

Yann Barthès coupe court… et déclenche la tempête

Visiblement surpris, Yann Barthès intervient immédiatement :

Non mais ce n’est pas à lui de parler ! Ce n’est pas lui qui a dit « sales c*nnes » !

Yann Barthès

Le ton monte. Aphatie réplique que les paroles de la Première dame engagent forcément le président. Barthès insiste :

Elle est assez grande pour s’excuser elle-même.

Yann Barthès

Le débat dure plusieurs minutes, sous l’œil médusé du plateau. Pour la première fois, on voit une vraie fracture idéologique s’exprimer en direct entre l’animateur et son chroniqueur politique historique.

Pourquoi ce désaccord est révélateur

Derrière l’échange musclé se cache une question de fond : quelle est la responsabilité d’Emmanuel Macron quand son épouse provoque un scandale national ?

Pour Jean-Michel Aphatie, le couple présidentiel forme une entité politique. Les mots de l’un engagent l’autre. Le silence du président équivaut à une forme de validation implicite.

Pour Yann Barthès, Brigitte Macron reste avant tout une citoyenne privée, même si elle porte le titre de Première dame. Lui demander de rendre des comptes au nom de sa femme reviendrait à infantiliser cette dernière.

Les deux positions sont défendables. Mais elles révèlent surtout à quel point le rôle de Première dame reste flou en France, entre fonction symbolique et influence réelle.

Le précédent des Première dames : une parole toujours scrutée

Ce n’est pas la première fois qu’une Première dame se retrouve au cœur d’une polémique.

Carla Bruni avait choqué en 2011 en qualifiant les féministes de « rabat-joie ». Bernadette Chirac collectionnait les petites phrases assassines. Valérie Trierweiler avait fait trembler la République avec son tweet de soutien à l’adversaire de Ségolène Royal. Cécile Duflot, Julie Gayet… chaque époque a eu son lot de controverses.

Mais jamais une Première dame n’avait employé une insulte aussi crue, sexiste et publique à l’encontre d’un mouvement social. Le niveau de violence verbale marque une rupture.

Le silence comme stratégie politique ?

Depuis 2017, Emmanuel Macron a théorisé la « parole rare » du président. Moins on parle, plus chaque mot pèse. Applique-t-il la même doctrine à son épouse ?

En choisissant le silence, le couple Macron espère peut-être que l’orage passera vite. Stratégie payante dans bien des crises passées. Mais cette fois, l’insulte est trop brute, trop sexiste, trop clivante. Plus le temps passe, plus le silence devient assourdissant.

Sur les réseaux sociaux, les appels à des excuses publiques se multiplient. Des pétitions circulent. Des collectifs féministes annoncent des actions devant l’Élysée. Le risque ? Que l’affaire devienne le symbole d’une déconnexion du couple présidentiel avec une partie de l’opinion.

Et maintenant ? Trois scénarios possibles

Scénario 1 : Le silence continue
Le couple Macron campe sur ses positions et attend que l’affaire s’essouffle. Risque élevé de cristallisation de la colère.

Scénario 2 : Des excuses de Brigitte Macron
La Première dame prend la parole seule, reconnaît une maladresse « à chaud » et présente des excuses. Scénario le plus probable selon les observateurs.

Scénario 3 : Emmanuel Macron s’exprime
Le président sort de son silence et assume ou désavoue publiquement. Option la plus explosive politiquement, mais aussi la plus forte symboliquement.

À l’heure où nous publions ces lignes, aucun des trois scénarios ne s’est encore matérialisé.

Ce que cette affaire dit de la France en 2025

Au-delà du buzz, l’incident révèle plusieurs fractures :

  • Une fracture féministe : entre celles qui estiment que le non-lieu clôt le débat et celles qui refusent le retour médiatique d’Ary Abittan.
  • Une fracture sociale : l’impression que les puissants se serrent les coudes face aux victimes présumées.
  • Une fracture générationnelle : les plus jeunes, très sensibles aux questions de consentement, sont les plus choqués par l’insulte.
  • Une fracture médiatique : certains dénoncent un acharnement, d’autres un silence complice.

En résumé, un simple mot de trop a réussi à faire vaciller l’image d’un couple présidentiel pourtant rodé aux crises.

Restera-t-il sans réponse ? Ou cette polémique marquera-t-elle un tournant dans la communication élyséenne ? Une chose est sûre : en décembre 2025, la France a les yeux rivés sur l’Élysée. Et le silence, pour l’instant, parle plus fort que tous les discours.

À suivre de très près dans les prochains jours. La moindre prise de parole – ou l’absence de prise de parole – sera scrutée, analysée, commentée. Car dans cette affaire, chaque silence est un message.

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