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Front républicain : quand le paradoxe mène au désastre

Deux candidates Macronistes refusent le retrait républicain et maintiennent leurs candidatures. Résultat : elles perdent leurs sièges et offrent deux circonscriptions au RN. Le paradoxe d'un front républicain qui finit par faire le jeu de l'extrême droite...

C’est un véritable séisme politique qui secoue la France au lendemain du second tour des élections législatives. Alors que le « front républicain » semblait faire consensus pour barrer la route au Rassemblement national, le maintien de deux candidates Macronistes dans des triangulaires face au RN a finalement précipité leur défaite, offrant deux sièges supplémentaires au parti lepéniste. Un paradoxe qui illustre les failles béantes d’une stratégie à géométrie variable.

Quand le front républicain vole en éclats

Depuis des décennies, la tradition républicaine voulait qu’en cas de duel avec l’extrême droite au second tour, le candidat le moins bien placé se désiste pour faire barrage. Un principe qui a volé en éclats avec les décisions d’Anne-Laurence Petel dans les Bouches-du-Rhône et d’Émilie Chandler dans le Val-d’Oise, les deux députées sortantes de la majorité présidentielle.

Arrivées toutes deux en troisième position à l’issue du premier tour, derrière les candidats RN et NFP, elles ont pourtant choisi de se maintenir, convaincues de pouvoir l’emporter grâce au report des voix de droite. Un pari plus que risqué qui s’est soldé par un échec cinglant.

Le RN, grand gagnant des triangulaires

Car loin de bénéficier d’une hypothétique réserve de voix, Anne-Laurence Petel a même perdu plus d’un millier de suffrages entre les deux tours. Quant à Émilie Chandler, sa progression est restée marginale avec à peine 200 voix supplémentaires. A contrario, leurs adversaires RN ont vu leur score exploser, profitant à plein de l’émiettement des voix.

Au final, le candidat de « l’union de l’extrême droite » Gérault Verny l’emporte dans la 14ème circonscription des Bouches-du-Rhône avec 800 voix d’avance sur le représentant NFP. Un scenario identique dans le Val-d’Oise où Anne Sicard offre un siège de plus au RN avec plus de 2000 voix d’avance sur Maximilien Jules-Arthur du NFP.

Les leçons d’un front républicain à géométrie variable

Au-delà de ces deux défaites symboliques, ces triangulaires mortifères posent la question de la ligne de conduite à adopter face à la menace de l’extrême droite. Car pendant que ces candidates Macronistes jouaient cavalier seul, les retraits réciproques se multipliaient partout ailleurs entre le NFP et le bloc central.

Ces deux cas mettent en avant les difficultés qu’auraient connu les autres candidats de la gauche et du camp Macron, un peu partout en France, s’ils n’avaient pas bénéficié des très nombreux retraits réciproques en leur faveur chaque fois qu’un risque de victoire RN était avéré.

Le Figaro

Un « front républicain » à la carte où la fin semblait justifier les moyens. Quitte à dynamiter au passage le socle de valeurs censé cimenter ce fameux rempart contre les extrêmes. Un paradoxe qui n’aura pas échappé aux électeurs et qui pose un sérieux problème de cohérence et de crédibilité pour l’avenir.

Vers une clarification des alliances ?

Face à cette cacophonie, certains appellent désormais à une clarification. Pour éviter ces doublons mortifères, les partis du NFP et du bloc central devront s’entendre en amont sur des candidatures uniques en cas de risque RN. Quitte à assumer des alliances locales dès le premier tour.

L’autre option serait d’accepter la logique des triangulaires, en clarifiant les consignes de report de voix. Au RN de jouer la prudence pour maximiser ses chances, aux autres de ne plus faire semblant. Avec le risque d’acter une forme de tripartition du paysage politique entre gauche, centre et droite/extrême droite. Un séisme dont on n’a pas fini de mesurer les répliques.

Car loin de bénéficier d’une hypothétique réserve de voix, Anne-Laurence Petel a même perdu plus d’un millier de suffrages entre les deux tours. Quant à Émilie Chandler, sa progression est restée marginale avec à peine 200 voix supplémentaires. A contrario, leurs adversaires RN ont vu leur score exploser, profitant à plein de l’émiettement des voix.

Au final, le candidat de « l’union de l’extrême droite » Gérault Verny l’emporte dans la 14ème circonscription des Bouches-du-Rhône avec 800 voix d’avance sur le représentant NFP. Un scenario identique dans le Val-d’Oise où Anne Sicard offre un siège de plus au RN avec plus de 2000 voix d’avance sur Maximilien Jules-Arthur du NFP.

Les leçons d’un front républicain à géométrie variable

Au-delà de ces deux défaites symboliques, ces triangulaires mortifères posent la question de la ligne de conduite à adopter face à la menace de l’extrême droite. Car pendant que ces candidates Macronistes jouaient cavalier seul, les retraits réciproques se multipliaient partout ailleurs entre le NFP et le bloc central.

Ces deux cas mettent en avant les difficultés qu’auraient connu les autres candidats de la gauche et du camp Macron, un peu partout en France, s’ils n’avaient pas bénéficié des très nombreux retraits réciproques en leur faveur chaque fois qu’un risque de victoire RN était avéré.

Le Figaro

Un « front républicain » à la carte où la fin semblait justifier les moyens. Quitte à dynamiter au passage le socle de valeurs censé cimenter ce fameux rempart contre les extrêmes. Un paradoxe qui n’aura pas échappé aux électeurs et qui pose un sérieux problème de cohérence et de crédibilité pour l’avenir.

Vers une clarification des alliances ?

Face à cette cacophonie, certains appellent désormais à une clarification. Pour éviter ces doublons mortifères, les partis du NFP et du bloc central devront s’entendre en amont sur des candidatures uniques en cas de risque RN. Quitte à assumer des alliances locales dès le premier tour.

L’autre option serait d’accepter la logique des triangulaires, en clarifiant les consignes de report de voix. Au RN de jouer la prudence pour maximiser ses chances, aux autres de ne plus faire semblant. Avec le risque d’acter une forme de tripartition du paysage politique entre gauche, centre et droite/extrême droite. Un séisme dont on n’a pas fini de mesurer les répliques.

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