C’est un acte d’une rare brutalité qui s’est déroulé dimanche soir à Limoges. Le maire de la ville, Émile Roger Lombertie, a été physiquement agressé par des sympathisants du Nouveau Front populaire (NFP) lors d’un rassemblement non autorisé organisé devant la mairie. L’élu dénonce des coups au visage et des insultes de la part des manifestants.
Un rassemblement qui dégénère
Entre 100 et 150 personnes s’étaient donné rendez-vous dimanche soir dans les jardins devant l’hôtel de ville pour « s’opposer au racisme et aux idées d’extrême droite » suite aux résultats des élections législatives. Brandissant des drapeaux du NFP, les participants avaient installé un barbecue, suscitant l’intervention du maire.
Ils lui ont sauté dessus, l’ont encerclé et lui ont mis des coups de poing au visage, dans le dos et la poitrine
– La mairie de Limoges
Alors qu’il tentait d’éteindre le feu, Émile Roger Lombertie aurait été roué de coups par plusieurs manifestants. Exfiltré par la police municipale, il s’en sort sans blessure physique mais « choqué » par la violence de l’agression.
Une version contestée
Les participants à ce rassemblement « festif » livrent une tout autre version des faits. Selon eux, « la première violence qui a été posée c’est par monsieur le maire de Limoges qui a jeté à l’eau le sac dans lequel il y avait le bois pour le barbecue ». Un geste « irresponsable » du maire qui aurait provoqué les premières échauffourées avec les forces de l’ordre.
Violences contre les élus en hausse
Cet incident intervient alors que les agressions envers les élus ont bondi de 32% en 2022 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Face à cette dérive violente, de plus en plus de Français hésitent à se porter candidat. Un climat délétère pour la démocratie locale.
- Hausse de 32% des violences envers les élus en 2022
- De moins en moins de candidats aux élections locales
- Un « dégoût » de la vie publique qui progresse chez les Français
À 73 ans, Émile Roger Lombertie, maire divers droite de Limoges depuis 2014, a décidé de porter plainte suite à son agression. Une enquête a été ouverte par le parquet pour identifier les auteurs des violences. Dans un contexte post-électoral tendu, cet événement soulève de vives inquiétudes quant à la montée des extrémismes et la banalisation des attaques contre les représentants de la République.