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Évreux : Ivre, Il Insulte les Vigiles de « Sales Blancs » et Menace de Tous Les Tuer

À l’hôpital d’Évreux, un homme ivre et en situation irrégulière traite les vigiles de « bande de sales blancs », les menace de mort et insulte leurs mères. Résultat ? Une simple ordonnance pénale et une OQTF qu’on sait déjà vouée à l’échec. Quand la justice ferme les yeux sur le racisme anti-Blanc et l’impunité… Jusqu’à quand ?

Il est un peu plus de minuit quand les portes automatiques de la maternité de l’hôpital d’Évreux s’ouvrent sur une scène que personne n’aurait voulu vivre. Un homme titube, visiblement très alcoolisé. Les agents de sécurité, habitués à gérer les situations tendues, lui refusent calmement l’accès. Ce qui va suivre dépasse l’entendement.

Une explosion de haine en pleine nuit

« Je vais tous vous tuer ! » hurle l’individu. Les mots fusent ensuite, crus, violents, imprégnés d’une haine raciale à peine voilée : « Bande de sales blancs », « bande de sales français », suivis d’insultes abjectes visant les mères des vigiles. Le tout sous les yeux de femmes venant d’accoucher, de familles inquiètes, de personnel médical sidéré.

Le taux d’alcoolémie relevé plus tard – 1,64 g par litre de sang – explique en partie l’état d’ébriété avancée. Mais il n’excuse en rien la violence verbale ni, surtout, la dimension ouvertement raciste des propos tenus.

Un profil déjà connu des services de police

L’interpellation qui suit révèle une réalité administrative accablante : l’homme, de nationalité tunisienne, réside en France avec un titre de séjour largement périmé. Autrement dit, il se trouve en situation irrégulière depuis des mois, voire des années. Une vérification de routine qui aurait dû avoir lieu bien plus tôt.

Conséquence logique : une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui est notifiée dans la foulée, accompagnée d’une assignation à résidence en attendant l’expulsion. Des mesures qui, hélas, ont prouvé leur inefficacité dans des milliers de cas similaires.

Une sanction judiciaire dérisoire

Sur le plan pénal, le parquet a choisi la voie de l’ordonnance pénale délictuelle. Concrètement ? Une simple amende ou, au mieux, quelques mois de prison avec sursis. Aucune comparution immédiate, aucune peine ferme, aucune inscription au casier qui aurait pu aggraver la procédure d’expulsion.

Des menaces de mort + injures racistes publiques + ivresse + séjour illégal = une simple contravention déguisée.

Cette clémence judiciaire pose une question brûlante : à partir de quel moment les insultes racistes à l’encontre des Français de souche seront-elles enfin considérées avec la même sévérité que celles visant d’autres communautés ?

Le racisme anti-Blanc, un angle mort persistant

Dans les médias mainstream, le terme « racisme anti-Blanc » reste souvent tabou ou minimisé. Pourtant, les exemples se multiplient : agressions ciblées, injures explicites dans les transports, les quartiers, et désormais jusque dans les hôpitaux. L’hôpital, lieu censé être un sanctuaire, devient le théâtre d’une haine décomplexée.

Les agents de sécurité, déjà en première ligne face à la violence croissante des incivilités et des agressions physiques, se retrouvent aujourd’hui insultés sur leur identité même. Un sentiment d’abandon les gagne, comme en témoignent régulièrement leurs syndicats.

Les OQTF : la grande illusion administrative

En 2024, plus de 130 000 OQTF ont été délivrées en France. Combien ont été effectivement exécutées ? À peine 7 %. Le reste ? Des personnes qui continuent de vivre sur le territoire, parfois pendant des années, cumulant souvent les délits.

L’assignation à résidence, quant à elle, repose sur la bonne volonté de l’intéressé. Sans bracelet électronique systématique, sans contrôle policier renforcé, elle n’est qu’un bout de papier de plus dans un dossier déjà bien épais.

Rappel des chiffres 2024 (source ministère de l’Intérieur) :

  • 138 000 OQTF prononcées
  • 9 800 expulsions effectives
  • Soit un taux d’exécution de 7,1 %

Le personnel hospitalier en première ligne

Cet incident n’est pas isolé. Les urgences et maternités françaises enregistrent une explosion des violences depuis cinq ans. Coups de couteau, crachats, menaces, dégradations : le quotidien de milliers de soignants et de vigiles est devenu un parcours du combattant.

Dans certaines villes, les agents de sécurité portent désormais des gilets pare-balles. À Évreux, ils n’ont même pas eu le temps de se protéger des mots qui tuent l’âme avant les corps.

Et demain ?

L’homme en question sera-t-il expulsé un jour ? Probablement pas avant plusieurs années, le temps que les recours s’épuisent et que les priorités changent. D’ici là, il pourra continuer à circuler, à boire, et potentiellement à récidiver.

Les vigiles, eux, retourneront à leur poste dès ce soir. Avec, dans un coin de la tête, ces mots qui résonnent encore : « sales blancs ». Des mots qui, dans d’autres circonstances, auraient valu une condamnation exemplaire et une indignation médiatique massive.

La question n’est plus de savoir si ce type d’incident se reproduira. Elle est de savoir combien de temps la société continuera à fermer les yeux sur une violence qui change de cible mais reste la même dans sa brutalité.

Parce qu’un hôpital devrait rester un lieu de vie. Pas un ring où l’on vient régler ses comptes avec une nation entière.

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