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Zelensky Refuse Toute Cession de Territoire à la Russie

Volodymyr Zelensky vient de déclarer qu’il n’a « ni droit légal, ni droit moral » de céder le moindre territoire à la Russie. Alors que les États-Unis tentent de trouver un compromis, Kiev reste inflexible. Mais jusqu’où tiendra cette ligne rouge face aux exigences du Kremlin ?

Et si la paix en Ukraine se jouait sur une ligne rouge infranchissable ? Lundi, Volodymyr Zelensky a rappelé avec force une position que Kiev martèle depuis le début du conflit : aucun territoire ukrainien ne sera cédé à la Russie. Une déclaration qui tombe au moment précis où les négociations, sous médiation américaine, entrent dans leur phase la plus délicate.

Une ligne rouge constitutionnelle et morale

Le président ukrainien l’a dit sans détour lors d’une conférence de presse en ligne : céder des territoires serait tout simplement impossible. La Constitution ukrainienne l’interdit formellement, le droit international le prohibe, et surtout, moralement, cela serait inacceptable pour le peuple qui se bat depuis près de deux ans.

Cette position n’est pas nouvelle, mais elle prend une dimension particulière alors que des négociateurs américains reviennent tout juste du Kremlin avec une nouvelle version d’un plan de paix en vingt points. Un document que Kiev examine avec la plus grande méfiance.

« Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n’avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre Constitution, et du droit international. Et nous n’avons aucun droit moral non plus. »

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Le point le plus explosif des négociations

Parmi tous les sujets sur la table, la question territoriale reste le plus épineux. Moscou exige la reconnaissance de son contrôle sur l’ensemble du Donbass et sur d’autres régions occupées. Une demande que Kiev rejette catégoriquement depuis le premier jour.

Les négociateurs américains tentent de trouver un compromis, mais pour l’instant, rien n’a été acté. Zelensky l’a reconnu lui-même : des problèmes difficiles persistent et aucun accord n’a encore été trouvé sur ce chapitre crucial.

La Russie contrôle actuellement la majeure partie du Donbass et souhaite obtenir la totalité de cette région. Une revendication qui heurte de front la souveraineté ukrainienne telle que reconnue par la communauté internationale.

Un plan en vingt points sous haute tension

Le document ramené de Moscou par les émissaires américains comporte vingt points. Kiev n’apprécie pas tout ce qui y figure. Dès leur retour d’une réunion à Londres avec plusieurs dirigeants européens, les responsables ukrainiens se sont mis au travail avec leurs homologues du vieux continent.

L’objectif : amender cette proposition avant de la renvoyer à Washington. Une version retravaillée pourrait être prête dès mardi soir. Chaque mot, chaque virgule sera scruté, car derrière les formulations diplomatiques se cache l’avenir territorial du pays.

Cette collaboration rapide entre Kiev et les capitales européennes montre à quel point le temps presse. Personne ne veut laisser le champ libre à une proposition qui pourrait être perçue comme un diktat.

Les garanties de sécurité, l’autre grand inconnu

Au-delà des territoires, un autre sujet brûlant domine les discussions : les garanties de sécurité. Que se passera-t-il si la Russie lançait une nouvelle agression après un éventuel accord ? Zelensky pose la question sans détour et, pour l’instant, aucune réponse claire n’a été apportée.

Ces garanties sont perçues comme le socle de toute paix durable. Sans engagement ferme des partenaires, particulièrement des États-Unis et des pays européens, Kiev estime qu’aucun accord ne peut être sérieusement envisagé.

« L’essentiel est de savoir ce que nos partenaires seront prêts à faire en cas de nouvelle agression de la part de la Russie. À ce jour, je n’ai reçu aucune réponse à cette question. »

Volodymyr Zelensky

Un marathon diplomatique à haut risque

La journée de lundi illustre parfaitement l’intensité du moment. Après Londres, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Bruxelles pour rencontrer des responsables de l’OTAN et de l’Union européenne. Dans la nuit, direction l’Italie pour poursuivre les discussions.

Cette frénésie diplomatique montre que chaque heure compte. Les Européens, conscients que la question ukrainienne concerne directement leur propre sécurité, se mobilisent aux côtés de Kiev pour peser sur le contenu final du plan.

Derrière les réunions se joue un équilibre fragile : soutenir l’Ukraine dans sa défense de son intégrité territoriale tout en cherchant une issue négociée qui évite une escalade encore plus dramatique.

Pourquoi cette fermeté change tout

En refusant catégoriquement toute cession territoriale, Zelensky pose un cadre clair. Il rappelle que la paix ne peut se faire au prix du démantèlement de son pays. Cette position, bien que rigide, est aussi un message adressé à sa population : le combat continue pour chaque kilomètre carré.

Elle place également les négociateurs américains dans une position délicate. Comment trouver un compromis quand l’une des parties considère que le sujet n’est tout simplement pas négociable ?

Enfin, cette fermeté est un signal envoyé à Moscou : les victoires militaires sur le terrain ne se traduiront pas automatiquement par des gains diplomatiques définitifs. La résistance ukrainienne, près de deux ans après le début de l’invasion, reste intacte.

Les prochaines heures, voire les prochains jours, seront décisifs. La version amendée du plan de paix qui sortira des discussions entre Kiev et les Européens pourrait déterminer si une fenêtre de négociation réelle s’ouvre… ou si le conflit s’enlise encore davantage.

Une chose est sûre : tant que la question territoriale restera sans solution acceptable pour l’Ukraine, la perspective d’un accord global demeurera hors de portée. Et Volodymyr Zelensky, par sa déclaration sans ambiguïté, vient de le graver dans le marbre diplomatique du moment.

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