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Giorgia Meloni Impose une Immigration Choix Rigoureux

L’Italie de Giorgia Meloni accueille à bras ouverts les Européens… mais ferme la porte aux autres. 169 000 saisonniers européens contre seulement 17 300 extra-européens. Est-ce la fin de l’immigration de masse telle qu’on la connaissait ? La réponse va vous surprendre…

Et si l’Italie venait de réussir là où tant d’autres pays échouent encore ? Depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à la tête du gouvernement, un vent nouveau souffle sur la politique migratoire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les travailleurs européens affluent, tandis que les extra-européens se heurtent à des restrictions jamais vues. Ce n’est pas un hasard. C’est une doctrine.

Une préférence européenne assumée sans détour

Quand Giorgia Meloni promettait, pendant la campagne de 2022, de reprendre le contrôle des flux migratoires, beaucoup y voyaient une posture électorale. Trois ans plus tard, les faits sont là. L’Italie applique une hiérarchie claire : oui aux Européens, non systématique aux autres.

Les chiffres de 2024 sont édifiants. Sur les saisonniers, on compte 169 000 Européens autorisés à travailler contre seulement 17 300 extra-européens. Un ratio de presque 10 contre 1. Même constat pour les permis permanents : à peine 17 200 délivrés sur les 82 000 initialement prévus. Le message est limpide.

Les promesses initiales revues à la baisse… mais pas pour tout le monde

Revenons en arrière. En 2022, le gouvernement annonçait vouloir faire entrer 450 000 travailleurs étrangers entre 2023 et 2025. Dont 210 000 en contrat permanent et 240 000 saisonniers. Des chiffres ambitieux, repris en boucle par les opposants pour crier au « renoncement » quand les premiers bilans sont tombés.

Mais regarder seulement le total, c’est passer à côté de l’essentiel. Oui, le nombre global est en forte baisse (-26 % pour les permanents par rapport à 2023). Non, cela ne concerne pas les Européens. Eux, ils arrivent en masse, sans quota, sans décret-flux, sans les lourdeurs administratives réservées aux autres.

En clair : l’Italie n’a pas renoncé à l’immigration de travail. Elle l’a simplement recentrée sur ceux qu’elle considère comme culturellement et géographiquement proches.

Qui sont ces Européens qui profitent du tapis rouge ?

Les premières nationalités d’arrivants en 2024 ? Roumains en tête, suivis des Albanais (devenus citoyens européens via l’adhésion imminente), puis Ukrainiens bénéficiant du statut de protection temporaire. Viennent ensuite Moldaves, Géorgiens (quand ils passent par la case saisonnier européen), Polonais, Bulgares…

Ces travailleurs remplissent les champs du Sud, les chantiers du Nord, les hôtels de Rome ou de Venise. Ils parlent souvent italien, ou l’apprennent vite. Leurs enfants fréquentent les mêmes écoles. Leur intégration est perçue comme naturelle. Et surtout : ils n’ont pas besoin de visa de travail complexe.

« Nous voulons des gens qui partagent nos valeurs, notre histoire, notre continent », répète souvent la présidente du Conseil.

Une phrase qui résume tout.

Les verrous posés aux extra-européens

Pour les autres, c’est une toute autre musique. Le regroupement familial a été durci : il faut désormais justifier de revenus plus élevés, d’un logement adapté, et attendre parfois deux ans. L’accès à la nationalité ? Allongé à dix ans de résidence légale minimum, avec des tests de langue et de culture renforcés.

Quant aux fameux « décrets-flux » qui fixent chaque année le nombre de visas de travail, ils sont devenus minuscules. En 2024, seuls 17 300 saisonniers extra-européens ont été autorisés. Contre 62 000 prévus initialement. La réduction est brutale.

Conséquence directe : les employeurs qui avaient l’habitude de recruter en Tunisie, au Maroc, au Bangladesh ou au Pakistan se retrouvent coincés. Beaucoup se tournent désormais vers la Roumanie ou l’Albanie. Quand c’est possible.

L’écart salarial qui révèle la précarité des rares admis

Autre donnée qui fait réfléchir : à l’entrée sur le marché du travail italien, un immigré gagne en moyenne 45 % de moins qu’un natif. C’est presque deux fois plus que l’écart observé en France (28 %). Ce chiffre dit beaucoup sur le type de postes occupés par ceux qui passent encore entre les mailles du filet.

Ce sont souvent des jobs pénibles, mal payés, dans l’agriculture intensive des Pouilles ou de Calabre. Des conditions parfois proches de l’exploitation. Et pourtant, même ces postes-là deviennent inaccessibles pour beaucoup de candidats extra-européens.

Une politique qui inspire déjà ailleurs en Europe

Ce qui se passe en Italie ne passe pas inaperçu. En Hongrie, Viktor Orbán applaudit. En Pologne, le PiS s’en inspire. Même en France, certains responsables de droite commencent à parler de « préférence européenne » dans les débats sur l’immigration de travail.

Car le modèle Meloni a un avantage indéniable : il est légal. Il respecte le droit européen tout en le contournant habilement. Libre circulation pour les citoyens de l’UE ? Parfait, on l’applique à fond. Restrictions pour les tiers ? C’est dans les compétences nationales.

Résultat : l’Italie baisse drastiquement l’immigration extra-européenne sans jamais violer le droit communautaire. Une prouesse juridique autant que politique.

Et les clandestins dans tout ça ?

On aurait tort de croire que la politique légale n’a pas d’effet sur l’illégale. Les arrivées par la Méditerranée ont chuté de plus de 60 % depuis 2022. Les accords avec la Tunisie et la Libye, renforcés sous Meloni, portent leurs fruits. Moins de départs, moins de drames, moins de pression sur Lampedusa.

Et pour ceux qui arrivent malgré tout ? Expulsions accélérées, centres de rétention saturés, et une coopération renforcée avec les pays d’origine pour les retours. Le message est clair : même en posant le pied en Italie, rien n’est gagné.

Vers un modèle italien exportable ?

Ce qui frappe, c’est la cohérence. Pendant que certains pays oscillent entre angélisme et fermetures brutales, l’Italie trace une troisième voie : selective, assumée, et surtout efficace sur le terrain.

Les champs sont toujours récoltés. Les hôtels tournent. Les chantiers avancent. Mais avec une main-d’œuvre majoritairement européenne, perçue comme plus stable, moins conflictuelle, plus intégrable.

Est-ce la fin d’un cycle ? Celui où l’Europe se sentait obligée d’absorber une immigration de masse extra-européenne pour faire tourner son économie ? L’Italie, en tout cas, semble le penser. Et les chiffres lui donnent raison.

Giorgia Meloni l’avait promis : « Nous allons remettre de l’ordre ». Trois ans après, le pari est en train d’être gagné. Pas par des murs ou des discours haineux. Mais par une politique froide, rationnelle, et terriblement efficace.

L’Europe regarde. Et certains commencent déjà à vouloir faire pareil.

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