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Empoisonnement Antisémite à Nanterre : L’Effroyable Trahison d’une Nourrice

Elle était censée veiller sur leurs enfants. Pendant deux mois, cette nourrice sous OQTF aurait versé des produits toxiques dans le vin, le whisky, les pâtes… Motif présumé : « parce qu’ils sont juifs ». Le procès s’ouvre et la France retient son souffle…

Imaginez rentrer chez vous après une longue journée, vous servir un verre de vin ou préparer le repas des enfants, sans savoir que quelqu’un, en qui vous aviez placé toute votre confiance, y a versé du produit ménager toxique. Et si la raison n’était pas un simple différend salarial, mais la haine de ce que vous êtes ? C’est l’effroyable réalité qu’a vécue une famille juive de Nanterre ces derniers mois.

Une affaire qui glace le sang

À Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, une nourrice de 42 ans, de nationalité algérienne et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), comparaît actuellement devant le tribunal correctionnel. Elle est accusée d’avoir délibérément contaminé aliments et boissons de la famille qui l’employait avec des produits ménagers hautement corrosifs. Les faits, révélés récemment, ont provoqué une onde de choc bien au-delà du quartier résidentiel où ils se sont déroulés.

Engagée depuis seulement deux mois pour garder les enfants, la femme aurait agi avec une froide détermination. Les expertises toxicologiques sont formelles : vin casher, whisky, alcool de figue, jus de raisin, pâtes, et même le démaquillant de la mère de famille contenaient du polyéthylène glycol et d’autres substances dangereuses pour la santé. Des goûts étranges, des odeurs suspectes : les alertes étaient là, mais personne n’imaginait l’ampleur du drame qui se jouait sous leur toit.

Un geste vu par une enfant de 5 ans

L’élément le plus glaçant reste le témoignage de la fillette de 5 ans de la famille. Elle affirme avoir vu la nourrice verser un « liquide savonneux » dans une bouteille portant l’étiquette « Jérusalem ». Ce détail, aussi innocent que terrifiant dans la bouche d’une enfant, a immédiatement orienté l’enquête vers une possible motivation antisémite.

Comment une petite fille peut-elle se retrouver témoin d’un acte aussi abject ? La question hante les parents, qui pensaient offrir à leurs enfants un cadre serein et sécurisé. Ce qui devait être une relation de confiance s’est transformé en cauchemar.

Des propos qui ne laissent aucun doute

Lors de la perquisition à son domicile, la mise en cause aurait lâché : « Parce qu’ils ont de l’argent et le pouvoir, j’aurais jamais dû travailler pour une juive ». Des mots crus, chargés de clichés antisémites vieux comme le monde, qui ont immédiatement été consignés au dossier.

« Parce qu’ils ont de l’argent et le pouvoir, j’aurais jamais dû travailler pour une juive »

Propos tenus lors de la perquisition

En garde à vue, elle a reconnu avoir introduit une « lotion savonneuse » dans les aliments, mais comme une simple « punition » après un désaccord sur son salaire. Elle nie farouchement toute intention de tuer. Pourtant, les enquêteurs ont découvert sur son téléphone des recherches sur les juifs, le judaïsme, et de nombreuses publications liées au conflit israélo-palestinien. Elle posait aussi régulièrement des questions insistantes sur la religion des enfants qu’elle gardait.

Antisémitisme ou ressentiment social ?

La défense tente de minimiser la portée antisémite de l’affaire. Selon elle, il s’agirait avant tout d’un conflit salarial, d’une frustration financière, d’un sentiment d’exploitation. Des arguments classiques lorsqu’on cherche à dépolitiser un acte clairement haineux.

Mais les éléments à charge sont accablants : le choix ciblé des produits casher ou liés à la culture juive (bouteille « Jérusalem », vin casher, jus de raisin souvent utilisé pour le kiddoush), les propos tenus, les recherches internet, les questions obsessionnelles sur la religion de la famille… Tout concorde vers une motivation antisémite assumée.

Un agent de sécurité de l’immeuble a d’ailleurs témoigné avoir entendu la nourrice tenir des propos hostiles à l’égard des juifs à plusieurs reprises. Des « détails » qui, mis bout à bout, dessinent le portrait d’une haine froide et méthodique.

L’antisémitisme « d’intimité », une nouvelle forme de haine

Les avocats de la famille parlent d’un cas d’antisémitisme d’intimité. Une expression forte qui désigne cette haine qui s’infiltre dans les lieux les plus privés : la maison, la table familiale, la chambre des enfants. Là où l’on se sent le plus en sécurité, là où l’on baisse la garde.

Ce n’est plus l’injure dans la rue ou la profanation de cimetière. C’est une main qui verse du poison dans le verre de ceux qu’on est censé protéger. Une trahison absolue.

Depuis les attentats du 7 octobre 2023 et la guerre qui a suivi à Gaza, la France connaît une explosion des actes antisémites : +1000 % en quelques semaines selon les chiffres officiels. Tags, agressions, menaces… mais aussi, désormais, ce type d’actes insidieux dans la sphère privée.

Une OQTF ignorée : le scandale dans le scandale

Comment une personne sous obligation de quitter le territoire français a-t-elle pu être employée légalement comme nourrice ? La question brûle toutes les lèvres. Entre déclarations non déclarées, travail au noir et contrôles défaillants, cette affaire révèle aussi les failles béantes du système.

Des milliers d’OQTF ne sont jamais exécutées chaque année. Certaines personnes concernées continuent de vivre, travailler, parfois même au contact direct d’enfants. Le drame de Nanterre illustre cruellement les conséquences possibles de cette inertie administrative.

Un procès sous haute tension

L’audience, qui se tient à huis clos partiel pour protéger les enfants, promet d’être tendue. Le président du CRIF, Yonathan Arfi, doit venir témoigner sur le contexte national de recrudescence antisémite. La qualification d’administration de substances nuisibles aggravée par la circonstance d’antisémitisme est retenue, ce qui expose la prévenue à une peine lourde.

La famille, elle, tente de se reconstruire. Les enfants sont suivis psychologiquement. La confiance, cette denrée si précieuse dans les relations humaines, a été pulvérisée. On parle de stress post-traumatique, de cauchemars, de peur de manger ou de boire à la maison.

Et demain ?

Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Elle s’inscrit dans une série d’événements où la haine antisémite sort des réseaux sociaux pour s’incarner dans des actes concrets, parfois mortels. Elle nous oblige à nous poser des questions dérangeantes :

  • Jusqu’où peut aller la haine ordinaire ?
  • Comment détecter les signaux faibles chez ceux que l’on fait entrer chez soi ?
  • Que faire quand la loi est appliquée avec mollesse ?
  • Comment protéger nos enfants d’une idéologie qui les cible dès le berceau ?

Le procès de Nanterre ne jugera pas seulement une femme. Il jugera aussi notre capacité collective à regarder la réalité en face. Car tant que l’antisémitisme sera minimisé, relativisé ou excusé, il continuera de frapper. Parfois avec des mots. Parfois avec du poison.

Au moment où ces lignes sont écrites, la France entière attend le verdict. Espérant qu’il sera à la hauteur de l’effroi suscité par cette affaire. Et que plus jamais une famille ne devra vérifier le goût de son vin avant de le boire.

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